La curiosité scientifique. Ses caractéristiques. Comment reçoit-elle satisfaction ?

Si la science est activité de l'esprit, elle suppose un premier élan, tendance à se mettre en quête. Pour le premier paragraphe délimiter l'idée de curiosité comme dans le sujet général, mais en accentuant les caractéristiques intellectuelles, et en utilisant le paragraphe II précédent pour distinguer la curiosité scientifique des diverses formes d'application ou des aspects passionnels, et faire ressortir les caractéristiques essentielles : souci du non encore connu, aiguisé par l'étonnement (et sentiment d'ignorance), dont fait affectif profond, mais orienté dans le sens d'une enquête intellectuelle. Le point délicat serait de distinguer la curiosité scientifique de la forme générale de la curiosité intellectuelle. La variété des objets ne laisse guère que deux différences assez nettes : qu'elle met toujours au premier plan le savoir pour lui-même, et qu'elle est orientée par le savoir déjà constitué, prenant ainsi en un sens quelque chose du caractère méthodique de la science. La question des satisfactions Lait en quelque sorte la réciproque de celle de 1 a nature de la curiosité. Celle-ci sort de ce déséquilibre qui fait l'étonnement. La satisfaction résulterait d'un retour à la stabilité, c'est-à-dire d'une réorganisation des idées. D'où le caractère tout subjectif de cette satisfaction, relative au développement de chaque esprit. (Une curiosité d'allure scientifique peut être plus le désir d'avoir une réponse que le désir du vrai; exemple : Roger Bacon). Et alors se posera la question finale du vertige mental, avec les solutions précédentes.