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La figure de la femme dans Alcools.

Publié le 29/07/2010

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I) Apollinaire a construit sa vision de la femme et de l’amour sur deux liaisons douloureuses. 1) Deux amours déçues qu’Apollinaire ne cesse d’évoquer. 2) La généralisation du poète : les défauts des femmes aimées deviennent ceux de la femme en général. II) Le recueil nous présente une vision pessimiste et désabusée de l’amour. 1) La « fausseté « de l’amour, définition de cette expression originale. La « fausseté « de l’amour dans Alcools découle essentiellement de la cruauté de la femme (« toute, même la plus laide à fait souffrir son amant «) et du caractère éphémère des passions (Le pont Mirabeau, Automne malade, la Tzigane) 2) Pour exprimer cette fausseté, Apollinaire a recours à une désacralisation de la femme. III) L’attrait de la femme : un « mal délicieux « ? 1) L’amour est un mal, mais n’est pas toujours négatif dans Alcools. Ambiance légère, fêtes galantes, douceur de l’amour dans des passages de la Maison des morts ou de Marie. 2) Le poète, enjôlé et effrayé par la femme. Evoquer notamment le premier vers des Colchiques, juxtaposition de « joli « et de « vénéneux «. 3) Une ambivalence qui se retrouve dans certaines références mythologiques. Forte présence de la figure de la sirène dans le recueil. Les Ondines et la Loreleï, deux créatures attirantes mais dangereuses. Conclusion : la vision des femmes dans Alcools est complexe, à l’image des sentiments d’Apollinaire et de son cœur « changeant « (Marie), également difficiles à interpréter. La femme devient dans certains poèmes un être repoussant, faux, physiquement comme moralement. D’autres fois, elle est une créature attirante mais dangereuse, dont le poète reconnaît le pouvoir de séduction. Quoiqu’il en soit, les femmes sont une figure majeure d’Alcools, et malgré leur cruauté qu’Apollinaire déplore, ce sont les chagrins qu’elles infligent au poète qui lui ont inspiré les plus beaux poèmes du recueil.

 

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