La Fontaine et son lecteur
Publié le 22/02/2012
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« Dès l'époque de Vaux, La Fontaine, consciemment ou non, conçoit ses ouvrages comme une série de lettres écrites sur le ton de la conversation : la pièce poétique qui lui vaut d'entrer chez Fouquet est une « Lettre » à l'abbesse de Mou-zon, de nombreuses petites oeuvres de circonstance qu'il compose pour le surinten-dant sont également des lettres écrites en forme d'épître ; la relation de la fête de Vaux s'adresse à son ami Maucroix et son voyage en Limousin se traduit, lui aussi, par une série de missives à sa femme. Tout se passe comme si, pour La Fontaine écrire ne prenait de sens que par,rapport à son interlocuteur : sa relation au lecteur est celle d'un petit Socrate, souriant, ironique qui emporte l'adhésion non par la force de l'argumentation, mais par la complicité. » (André Versaille, Œuvres de J. de La Fontaine, éditions Complexes, 1995.)
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