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La fontaine : Le loup et l'agneau.

Publié le 07/06/2012

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fontaine

Cette fable est l'une des plus connues de la Fontaine, sa moralité est d'ailleurs devenue proverbiale. Elle a d'abord été écrite par Esope, en grec.

 

I. Une fable traditionnelle.

Le titre : il suit la tradition animalière, La Fontaine se sert d'animaux pour instruire les Hommes. Il dit dans sa dédicasse que les animaux sont les précepteurs des Hommes.

a) l'agneau : l'animal innocent. Il est sacrifié dans la Bible et est décrit ici dans un contexte bucolique.

b) Le loup : Dès l'antiquité, il est perçu comme l'animal féroce. Il a toujours eu le mauvais rôle dans les contes et est introduit dans cette fable par la quête de nourriture avec une rime intérieure "faim" et "jeun".

Le récit se déroule en quatre temps : la situation initiale, le récit, la discution qui débouche sur la mort de l'agneau. La Fontaine met en place la mise à mort d'un innocent par un agresseur.

II. Un procès inéquitable.

Le dernier mot de la fable est "procès" ce qui invite à relire la phrase en repérant la rhétorique judiciaire.

1) la mauvaise rencontre : la rencontre commence par une mise en accusation de l'agneau par une question rhétorique du loup, puisqu'il enchaine d'emblée avec la condamnation à mort.

2) Un accusateur de mauvaise foi : Le loup accuse l'agneau d'avoir "médit" en l'assimilant à ses congénères sans attendre de réponse, il se place en victime. L'expression "on me l'a dit" montre que l'accusation est invérifiable. Sa mauvaise foi dévoile la cruauté du loup.

3) Un bouc-émissaire respectueux et honnête : L'agneau garde son sang-froid et répond de façon irréfutable : il fait appel à l'objectivité du loup et lui parle avec différence alors que le loup le tutoie.

III. Mise en actualité des rapports de force au XVII.

Le moraliste prend position à travers les désignations mais c'est au lecteur de reconnaître le déséquilibre des rapports de force. Cette fable est symbolique : le loup représente la classe dominante qui n'hésite pas à écraser les autres par son pouvoir. La violence l'emporte sur l'argumentation et l'éloquence : l'agneau incarne les aspects de l'homme cultivé au XVII.

Cette fable présente les caractéristiques d'un procès : le loup accuse, l'agneau se défend mais n'a pas d'avocat. Le loup ne possède pas de preuve et n'a pas besoin de se justifier. La justice se situe du côté des puissant.

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