La guerre de Corée

Après l'évacuation japonaise, la Corée s'est trouvée coupée en deux de part et d'autre du 38ème parallèle. Au sud, la dictature de Syngman Rhee est soutenue par les Américains, au nord la république populaire de Corée, dirigée par le général Kim II Sung, est appuyée par l'URSS. Le 25 juin 1950, les coréens du nord envahissent la Corée du sud, en en ayant informé préalablement les soviétiques. L'URSS qui envisage une victoire rapide de la Corée du nord et donc un succès facile pour le bloc socialiste, déclare publiquement s'en tenir à une position de non intervention et demande aux États-Unis de s'y rallier. Mais contrairement à ses prévisions, les États-Unis réagissent et organisent sous le drapeau de l'ONU une force militaire pour repousser l'agression. Après un débarquement d'envergure, la situation militaire s'inverse. L'écrasement de la Corée du nord semble inévitable. L'URSS sollicite alors l'engagement de la Chine populaire. L'intervention chinoise fait battre en retraite les unités de l'ONU. Du côté américain, un bras de fer s'engage entre Truman et le commandement en chef de l'opération militaire le général Mac Carthur qui préconise l'emploi de la bombe atomique et veut étendre la guerre au territoire chinois. Truman redoute le déclenchement d'une troisième guerre mondiale et le relève de son commandement. Dans la première moitié de l'année 1951, le front se stabilise aux alentours du 38ème parallèle. Il faut pourtant attendre 1953 pour que la guerre prenne fin. Après un million de morts, la Corée revient au statu quo d'avant juin 1950. L'Union soviétique tire peu de profit du conflit coréen. Les États-Unis envisagent désormais le réarmement de l'Allemagne de l'ouest, et signent un traité de paix avec le Japon qui devient le principal pilier de leur dispositif militaire en Asie. L'essor de leurs dépenses militaires s'accompagne d'une course aux alliances et aux bases militaires. La politique du « containment » se resserre autour de l'URSS et du camp socialiste.