La lecon

La Leçon est un Drame comique en prose d’Eugène Ionesco (1909-1994), dramaturge, écrivain français et représentant du théâtre de l’absurde. Cette pièce fût créée à Paris au Théâtre de Poche le 20 février 1951, et publiée avec la Cantatrice chauve à Paris aux Éditions Arcanes en 1953. Dans cette scène d’ouverture, qui se trouve être une scène informative et d’exposition, nous faisons la connaissance de trois personnages, la bonne, l’élève et le professeur.  Cette première scène interpelle le lecteur qui se demande comment va se dérouler la suite de la pièce avec pour unique sujet « la leçon ». Appartenant au cycle de l’absurde, nous allons étudier ce qui caractérise cette pièce comme tel. Dans un premier temps, nous allons nous pencher sur ce titre, dans un second temps sur les didascalies omniprésentes puis enfin, sur le comique de l’absurde.

I/ Un titre énigmatique

1)     qui ne laisse aucun horizon d’attente

-         aucune intrigue

2)     qui éveille la curiosité du lecteur

-         éveille les soupçons, cela cache quelque chose

II/ Des didascalies omniprésentes

1)     Didascalies descriptive

- exemple : « claire et fluette », « maigre et timbrée »

2)     Didascalies qui font de cette scène une scène d’exposition

-         Le lecteur se situe dans la pièce, les personnages sont physiquement et moralement décrits

3)     Didascalies au rythme soutenu

-         stichomythies

III/ Le comique de l’absurde

1)     Comique de langage, de situation

-         Incohérence des conversations, Liens illogique entre les personnages

2)     Caractéristique du théâtre de l’absurde

-         Refus du réalisme

-         Importance de l’action scénique

-         Désarticulation du langage

-         Absence de psychologie

Dans cette scène, Ionesco expose une vision absurde la condition humaine en créant un contexte étonnant et complètement illogique où l’action scénique et les didascalies prennent toute leur importance. De plus toutes les caractéristiques du théâtre de l’absurde y sont représentées. Bien que cette scène soit une scène d’exposition et n’est pas d’intrigue, le lecteur, en connaissant Ionesco ne s’attends à rien sauf une pièce complètement loufoque et délirante…