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La liberté est-elle un bien suprême ?

Publié le 30/09/2005

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En un mot, la liberté suit toujours le sort des lois, elle règne ou périt avec elles ; je ne sache rien de plus certain. Vous avez des lois bonnes et sages, soit en elles-mêmes, soit par cela seul que ce sont des lois. Toute condition imposée à chacun par tous ne peut être onéreuse à personne, et la pire des lois vaut encore mieux que le meilleur maître ; car tout maître a des préférences, et la loi n'en a jamais. Rousseau   On a beau vouloir confondre l'indépendance et la liberté. Ces deux choses sont si différentes que même elles s'excluent mutuellement. Quand chacun fait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d'autres, et cela ne s'appelle pas un État libre. La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'à n'être pas soumis à celle d'autrui ; elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la nôtre. Quiconque est maître ne peut être libre, et régner c'est obéir. (...) Dans la liberté commune nul n'a le droit de faire ce que la liberté d'un autre lui interdit, et la vraie liberté n'est jamais destructrice d'elle-même.

On vous demande ici si la liberté est un bien qui surpasse tous les autres, 
qui serait au-delà de tous les autres biens existants, tels que l'égalité, 
le bonheur, la justice, la raison, etc. Vous devez d'abord définir ce qu'on 
appelle la liberté. On pourrait penser qu'être libre, c'est faire ce que 
l'on souhaite, ce que l'on désire. Or si on en reste à cette définition, on 
voit que la liberté peut nous conduire à faire n'importe quoi, à ne pas être 
raisonnable, à ne pas dire la vérité ou encore à ne pas respecter les 
autres. Dès lors la liberté peut me faire négliger d'autres biens et 
d'autres valeurs tout aussi importantes, si bien que la liberté, si elle est 
un bien, n'est pas nécessairement un bien suprême. Il faut alors vous 
demander ce qui ferait que la liberté pourrait devenir un bien suprême et 
vous arriverez vite au constat suivant, constat que Descartes fait dans ses 
" Méditations métaphysiques " : le plus haut degré de la liberté, c'est la 
liberté qui s'accorde avec la raison et la vérité, ce qui s'appelle 
l'autonomie. De même, que vaut la liberté si elle ne s'accorde pas avec 
l'égalité ?

 

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