Devoir de Philosophie

La suprême liberté c'est d'avoir tous les droits. ?

Publié le 14/10/2005

Extrait du document

                   Être libre c'est avoir tous les droits. L'homme, dans cette perspective, ne peut être libre.      La pensée spinoziste oppose radicalement la liberté et la contrainte. Selon lui en effet, l'individu libre n'agit et surtout n'existe que par lui-même, aucun tiers n'intervient au sein de sa vie. Dans cette perspective, la liberté est bien celle de tous les droits ; l'individu qui la possède n'a besoin de rien d'autre que de lui-même pour exister et agir. Alors, on le comprend, Spinoza affirme que l'homme n'est pas libre, et que seul Dieu l'est. « Vous voyez donc que je ne situe pas la liberté dans un libre décret mais dans une libre nécessité » écrit-il. L'homme est un être de désir, et croit agir librement alors qu'il est sans cesse guidé et littéralement animé par ces derniers.    Ainsi, avoir tous les droits c'est être libre. Dans cette mesure, l'homme n'accède pas à cette qualité, puisqu'il agit souvent, voire toujours, selon ses désirs, mais également parce que ses droits, à lui, s'accompagnent de devoirs.

La liberté est entendue comme l’état d’un individu qui agit conformément à sa volonté, et qui ne subit aucune contrainte. Dans cette mesure, on peut penser qu’elle correspond à l’état de celui qui n’a aucune obligation, aucun devoir, et donc tous les droits. Le droit, c’est la possibilité, mais aussi la légitimité que possède l’homme à agir d’une manière précise. Aussi, la pratique humaine s’accompagne ou plutôt évolue dans un cadre précis et restreint, à savoir la loi. Cette dernière constitue en effet l’ensemble des règles qui non seulement encadrent mais surtout définissent l’action de l’homme. Ainsi, la liberté individuelle est elle-même restreinte et définie au sein de ce même champ. Néanmoins, il faut ajouter et clairement remarquer que la loi n’est pas seulement un ensemble de droits, ces derniers s’accompagnent nécessairement de devoirs.

            Dès lors, la liberté est-elle l’état résultant des actions de l’homme qui n’agit que selon ses droits et bafoue ses devoirs ? Dans cette mesure être libre c’est être hors la loi. A l’inverse, peut-on penser qu’on est libre lorsque chacune de nos actions se trouve légiférée par la loi ? Peut-on alors coupée littéralement la loi en deux, et dire qu’on est libre lorsqu’on jouit de nos droits, et contraints lorsqu’il s’agit d’honorer nos devoirs ?

            On le comprend, il s’agit au sein de cette réflexion de comprendre, à travers la définition même de la liberté, le rôle que le citoyen a à jouer au sein de la société.

 

« doit d'être réglée, et la loi est écrite pour cela, pour permettre à l'homme de vivre en société.

L'agir s'inscrit doncnécessairement dans un cadre de droits et de devoirs, et, si liberté il y a, elle ne peut s'appliquer qu'aux deux. - Descartes affirme une position claire dans ses Méditations Métaphysiques (la quatrième plus précisément).

Selon lui, la liberté n'est pas celle de tous les droits.

Elle représente la volonté(infinie en l'homme) mise à l'épreuve de la réalité.

Pour le philosophe français,elle doit d'abord signifier l'acte accompli en toute connaissance de cause etassumé.

La liberté se situe donc non pas dans la possibilité de tout faire,dans la possession de tous les droits, mais dans une attitude vis-à-vis de soi-même et des autres, celle de l'individu responsable de ses actes.

Dans cetteperspective, la liberté est ce qui confère à l'homme une certaine dignité.

La puissance que nous vivons en nous-mêmes et qui vise la liberté n'est pasnécessairement celle de la passion destructrice et violente.

Dans sesMéditations, Descartes reconnaît en lui sa volonté "si grande que je neconçois point l'idée d'aucune autre plus ample et plus étendue".

En cet infinipouvoir de la volonté que nous expérimentons en nous-mêmes, il voit lamarque et la ressemblance de Dieu.

La liberté humaine est infinie, à l'image dela puissance infinie de notre volonté.

Il n'appartient qu'à nous d'affirmer ou denier, de faire ou de ne pas faire, de poursuivre ou de fuir tout ce que nousvoulons.

La liberté n'est pas un état d'indifférence dans lequel je suis plongélorsque toutes les contraintes sont absentes — car en ce cas je ne choisispas ou bien je choisis au hasard —, mais bien dans l'acte volontaire par lequelje donne mon assentiment ou je le refuse.

Nous serons donc d'autant pluslibres que nous agirons en raison, c'est-à-dire en connaissance de cause.

Plusla connaissance des conséquences et des effets de nos actes nous est claire, plus notre volonté trouve de facilitéà s'exercer dans ses jugements.

Si la volonté est une puissance infinie, la raison en est le seul guide pour la bienconduire.

III. Respecter ses devoirs, c'est cela être libre. La liberté n'est pas un état mais une attitude.

Elle se trouve donc dansl'action, ou plutôt dans la forme qu'on donne à son acte.

Ainsi, c'est lamaxime qui préside à l'action qui permet ou non d'être libre.

Dans la Critique de la Raison pratique et les Fondements de la Métaphysique des mœurs , Kant enseigne que seul l'acte moral, c'est-à-dire celui qui peut être renduuniversel, accompli par tous, est libre, ou rend libre.

Alors, la liberté ne sesitue pas dans un droit, mais dans un devoir, celui d'être des individusmoraux.

Ce devoir fait de la morale une déontologie, représentée par les deuximpératifs que sont l'impératif catégorique, et l'impératif hypothétique.

Laliberté rend digne parce qu'elle rend humain, elle arrache l'individu de sonégoïsme naturel, et lui permet de se construire avec ses semblables.

Le principe de la moralité réside dans l'autonomie, soit la faculté de sedéterminer soi-même de par une législation rationnelle.

L'homme est lié à sondevoir par une loi qui ne lui est pas extérieure.

Aucun intérêt ne vient leforcer à faire son devoir, aucune force étrangère à sa propre volonté ne vientle contraindre.Si le devoir procédait d'une contrainte, l'homme ne serait pas libre maishétéronome, c'est-à-dire sous la dépendance d'une loi qui ne procède pas delui-même.

Le devoir ne se définit que par l'autonomie de la volonté.

Être libreet moral, c'est agir conformément à sa propre volonté législatrice universelle. Cette loi du devoir, bien qu'en nous, vise l'universalité.

Le principe suprême du devoir est inconditionné et absolu.

Lavolonté n'y est pas intéressée, et elle n'est pas non plus motivée par la crainte d'un châtiment ou d'une sanction s'ily a désobéissance.

Dans l'accomplissement du devoir, la volonté est fondée sur un principe d'autonomie :"L'autonomie de la volonté est cette propriété qu'a la volonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment de toutepropriété des objets du vouloir).

Le principe de l'autonomie est donc : de choisir de telle sorte que les maximes denotre choix soient comprises en même temps comme lois universelles dans ce même acte de vouloir." Le concept de devoir moral La formule du devoir s'exprime de manière très simple : "Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peuxvouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle." Toutes les maximes pratiques qui ont en vue l'utilité oul'intérêt personnel ne peuvent en effet tenir lieu de lois universelles, car si elles sont valables pour moi, elles nepeuvent, sans se contredire, être applicables à tous.

Dans les Fondements de la métaphysique des moeurs, Kantprend pour exemple le mensonge : si je m'autorise un mensonge en vue de mon bien-être futur, il est impossible defaire de lui une loi morale universelle, sous peine de rendre impossible la promesse, ou tout simplement d'enlever. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles