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La littérature peut aussi divertir...

Publié le 19/03/2011

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Mais, la littérature a d'autres fonctions, peut être bien plus importantes que de dénoncer, ou de critiquer. Certains textes peuvent divertir ou avoir une visée didactique.

Certains romans policiers y parviennent. Agatha Christie a écrit Mort sur le Nil mettant en scène Hercule Poirot, son personnage culte. Une simple affaire de meurtre : une femme se fait tuer. Le suspense est permanent et la narratrice use d'une grande ingéniosité.

La science fiction est aussi un moyen de pouvoir nous évader, elle propose un monde inconnu à découvrir. Ainsi, dans Fahrenheit 451, Ray Bradbury met en scène un avenir désastreux. La dictature serait de retour et la possibilité de se cultiver serait interdite. Un monde utopique dans lequel chaque individu ressemblerait plus à un robot qu'à un être humain. Il existe en effet de oeuvres littéraires qui tentent de nous divertir, de nous faire rêver. Celles-i permettent à notre esprit de s'évader grâce aux pouvoirs d'imagination. Les contes de fées contribuent au divertissement. Dans Alice au pays des Merveilles de Lewis Caroll, une foule de personnages nous enchantent. L'auteur invente un monde totalement fictif où le rêve est l'élément central. Cependant, ce n'est pas qu'un récit d'aventures, de bêtes aussi majestueuses qu'incroyables, il y a aussi une morale : le droit de rêver, le droit à une imagination débordante.

Une bonne partie de la littérature possède une fonction didactique. Dans les Fables de la Fontaine, le Corbeau et le Renard donne une leçon. C'est un corbeau qui tient dans son bec un fromage convoité par le renard.  Le renard flatte la voix du volatile. Ce dernier se met à chanter et de ce fait le fromage tombe dans la gueule du rusé. L'oiseau est victime de son orgueil. Dans ce même ordre d'idée, les philosophes du XVIII siècle, D'Alembert et Diderot ont certainement voulu eux-aussi donner une fonction didactique à la littérature grâce à l'Encyclopédie, ces penseurs du siècle des Lumières sont parvenus à éclairer ceux qui le souhaitaient et à instruire ceux qui le désiraient. Certains articles sont riches d'enseignements. Certains textes autobiographiques comme W ou le souvenir d'enfance de Georges Perec se prêtent à la fonction didactique de la littérature. Le lecteur y découvre, en effet, l'horreur des camps de concentrations nazis dans toutes leurs réalités en un commentaire à la fois authentique et émouvant.

Perec voulait parler de lui. Beaucoup d'autres se sont adonnés à ce même genre d'exercice comme Jean-Jacques Rousseau dans les Confessions ou encore Goethe. Ils tenaient absolument à exposer les traits de leur personnalité et à nous confier leur vie. De nombreux textes autobiographiques servent à exprimer ses sentiments comme le très célèbre Journal d'Anne Frank. L'émotion gagne l'enfant au fil des pages. Le lecteur la reçoit bouleversé. D'autres auteurs tels que Montaigne dans les Essais ou Chateaubriand s'interrogent sur le bien fondé de leur démarche autobiographique. Montaigne se pose des questions sur ses écrits et Chateaubriand de manière encore plus soutenue. Pour de nombreux auteurs, les récits de voyage sont aussi une occasion d'exposer leurs expériences. Dans Itinéraire de Paris à Jérusalem, Chateaubriand propose de nombreuses descriptions de lieux qui peignent de manière très pittoresque l'univers qu'il découvre au fil de ses séjours. De même dans son Voyage à Naples où ce dernier décrit son séjour en Sicile de jour en jour. Il raconte les étapes de son itinéraire avec détails.

Certains auteurs refusent l'idée que la littérature puisse être utile. Ils sont à la recherche du « beau », de l'esthétique. Baudelaire écrit des petits poèmes en prose et ne cherche pas obligatoirement à faire passer un message, ni à donner une leçon. Ainsi, dans les Fleurs du mal, Baudelaire ne cherche à rendre son récit utile, on écrit pour la beauté des mots et pour le plaisir que procure l'écriture. Flaubert fait partie de ce type d'auteurs. Dans Madame Bovary, il utilise les registres tragiques et comiques sans pour autant rendre son récit ''utile''. Les sentiments et la psychologie de l'héroïne sont traduits avec justesse et profondeur. Flaubert a beaucoup travaillé son texte : il l'a rendu « beau » a force de recherche. 

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