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La Misére De L'Home Dans Fin De Partie De Beckett

Publié le 24/09/2010

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beckett

 

Face à un monde incompréhensible et irrationnel dû notamment aux grandes ruines des deux guerres mondiales, plusieurs philosophes contemporains (Jaspers, Marcel, Heidegger), et écrivains (Sartre, Camus)s’inscrivant dans la lignée existentialiste ont privilégié la problématique de la condition humaine axée notamment sur le tragique de l’existence;l’angoisse d’exister qui s’imposera à eux comme la préoccupation cruciale provoquera notamment une recherche ontologique et métaphysique. A côté des écrivains- philosophes qui ont séduit un large public parleurs oeuvres “engagées” traitant l’incohérence du monde et de l’être et l’angoisse qui en résulte, un groupe de dramaturges -Ionesco, Beckett, Adamov-marqués profondément par l’incommunicabilité des consciences, d’où le refuge dans l’anonymat, et par une quête d’ordre métaphysique à travers l’expérience irréductible de l’absurde se sont frayés dés les années1940 un chemin à part pour exprimer leur angoisse dans un monde absurde délaissé même par Dieu, un monde dans lequel l’homme ne vit que sa propre solitude; ils mettent le concept de l’absurde au cœur de leurs oeuvres tout en relatant avec acuité une vision pessimiste, angoissée de la vacuité de l’existence liée à la problématique de la prise de conscience de l’être humain confronté à sa condition précaire sur cette terre.

Liée à cette problématique existentielle de l’être, l’œuvre beckettienne témoigne à bien des égards de cette analyse aiguë du sentiment de l’angoisse; la dimension douloureuse de la vie, la souffrance humaine, l’impossibilité de se repérer et par conséquent l’angoisse causée par l’inanité de l’existence constituent en soi les thèmes essentiels de sa production littéraire. Ce faisant, Beckett nous fait la peinture d’un être démuni de ses qualités et attributs humains placé dans un tourbillon de gouffre existentiel qui découvre l’angoisse du néant.

La disparition de ses capacités humaines tant sur le plan physique que social, sa perte de repère spatio-temporel confèrent à l’être beckettien une sorte de déshumanisation voire une décomposition de son être pris dans un fatum irrémédiable.

L’un des phénomènes essentiels de la dramaturgie de Beckett est qu’il tisse sa trame dramatique sur un univers inquiétant dans lequel les valeurs qui régissent le cours normal de la vie se trouvent subverties. Tel est le cas de Fin de Partie (1957), pièce attestant à bien des égards le discours beckettien basé principalement sur une vision pessimiste de l’existence et l’échec de toutes tentatives humaines dans ce monde dérisoire dépourvu de sens. C’est sur une temporalité brouillée où l’instant est “nul” sur un espace

indéterminé que s’ouvre la pièce; “les hôtes” de ce cadre spatio-temporel privés de tout repère possible sont figés dans un “intérieur sans meubles” pareils à des prisonniers dans un espace clos quasi-obscur n’ayant que deux fenêtres; d’une part nous voyons sur scène Hamm paralytique et aveugle servi par Clov, son valet qui souffre aussi de ses jambes et d’autre part Nagg et Nell, parents de Hamm, deux culs de jatte enfermés dans des poubelles! Ce climat effrayant nous révèle d’une manière claire que l’existence menée par ces personnages est damnée au sens propre du terme. “Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut-être finir” (p.144): telle est la première réplique de Fin de Partie qui déjà offre aux spectateurs une atmosphère de finitude déterminant “l’action” de la pièce. Pareille à une lamentation prononcée au sortir d’un supplice cette phrase devient le signe révélateur de “la fin du supplice de vivre” et par conséquent la fin de toute vie. En effet, nous sommes face à une situation où la réalité humaine échappe ou - pour mieux dire - se trouve inadéquate au cours normal de la vie puisque ces personnages angoissés désirent mourir pour que leur existence apparentée au supplice prenne fin... il faudrait donc “attendre”.Dès lors, vient cette fois-ci s’instaurer le supplice de l’attente dans ce lieu maudit où le temps s’est effacé à jamais :

Hamm: Quelle heure est-il?

Clov : La même que d’habitude.

Hamm: Tu as regardé?

Clov: Oui.

Hamm:Et alors?

Clov: Zéro.

Hamm: Tu n’en as pas assez?

Clov: Si!(un temps) De quoi?

Hamm: De ce...de cette...chose.

Clov : Mais depuis toujours.(Un temps) Toi non?(p.147).

C’est l’expression de la hantise de vivre, du désir de mourir qui introduit à la pièce une dimension douloureuse absolue car pour Beckett “on n’en finit pas de mourir, d’alimenter parcelle par parcelle ce lent

pourrissement qui commence à la naissance et qui, gagnant tout l’individu à la façon d’un cancer, laisse à la fin une charogne.(Nadeau, 1971:40). A l’inverse des protagonistes de la tragédie classique les personnages beckettiens dans toute leur dimension tragique regrettent d’être nés; chez eux la “faute” vient du fait d’exister et non pas de l’hybris qui est la transgression des limites et d’une certaine manière la volonté de s’égaler aux dieux. Effectivement, Beckett révèle l’absurde à son point ultime à travers une image assez vile de ce que l’homme peut devenir dans un temps détraqué et un lieu isolé, désertique dans lequel la stérilité est reine; au centre de son écriture c’est bien une vie qui s’écoule comme “suspendue dans un hors temps”, un néant... Tout comme le dit Clov “quelque chose suit son cours.”(p.154). Ne restent que l’absurde du monde et son caractère insignifiant qui en découle; décidément Hamm ne tarde pas à poser la question cruciale:

Hamm: Clov!

Clov (agacé): Qu’est-ce que c’est?

Hamm: On n’est pas en train de...de...signifier quelque chose?

Clov: Signifier? Nous, signifier! (Rire bref) Ah elle est bonne!(p.170)

Au fond, dans ce monde dépeuplé qu’importe si l’existence de l’être ait une signification ou non. Le rire de Clov semble nettement répondre au sentiment de contingence de leur présence. Notons qu’ils sont des êtres sans causalité dans une existence dans laquelle toutes les références sont abolies : “Le monde ressemble à une prison dans laquelle l’individu est soumis à une relégation définitive. La place assignée à l’homme y est incertaine.”(Pruner, 2003:71). En effet, tout comme Hamm ces personnages nagent dans les abîmes de l’incertitude à partir du moment où ils prennent conscience de leur inadéquation avec la nature, de la place qu’ils occupent dans cet univers. “Plein perdu dans le vide, pour toujours, dans le noir”,

égarés dans l’irréalité ils perdent toute notion cohérente possible quant à un repère extérieur:

Hamm : Ramène moi à ma place.(Clov ramène le fauteuil, l’arrête). C’est là ma place?

Clov: Oui, ta place est là.

Hamm : Je suis bien au centre?

Clov : Je vais mesurer.

Hamm: Je me sens un peu trop sur la gauche.(Clov déplace insensiblement le fauteuil. Un temps.)Maintenant je me sens un peu trop sur la droite. (Même jeu.) (p.165).

Pour ainsi dire, c’est dans cette irréalité que réside leur réalité: Hamm a voulu chercher, définir sa place mais nous voyons qu’il heurte aux impasses. Il ne peut pas se fixer , il se trouve au milieu d’une confusion, d’un anonymat universel par excellence. Toutefois, ces types d’interrogations abondent dans Fin de Partie; elles exposent la forme masquée de cette question essentielle: “Qui suis-je?” Décidément, comme Hamm qui ne peut pas saisir “sa place” dans le monde, les personnages beckettiens deviennent victimes d’une problématique identitaire liée à ce “je” aliéné baignant dans un vide éternel. “Ces personnages amnésiques, dont le passé n’est jamais connu qu’à travers des bribes, ces êtres aveugles

ou presque, ces enterrés vivants qui s’interrogent sur leur corps, ne savent pas plus où ils sont que qui ils sont.”(Hubert, 1987: 94).

Dans l’incapacité d’aboutir à une détermination quelconque quant à leur communion avec le monde, ne reste qu’une seule certitude pour ces êtres: c’est qu’ils sont voués à un pathos sans remède. A cet égard, la souffrance, notamment corporelle, participe chez Beckett au constat amer du tragique de la condition humaine. En cela, nous pouvons définir l’espace beckettien en tant que lieu de souffrance, de désillusion, et de l’infirmité; assurément, c’est là que va prendre corps la dégradation systématique des personnages dépossédés, seuls vivant une existence minée uniquement par le mal qui provient d’une double torture, la première étant la pénurie et la seconde l’impotence physique qui sont les thèmes récurrents de la pièce. La pénurie est dans un premier temps alimentaire; de fait les personnages n’ont quasiment plus rien à manger; c’est uniquement Hamm qui connaît “la combinaison du buffet” dans laquelle se trouve la nourriture hélas réduite à des morceaux de biscuit. Les personnages sont menacés par la mort puisqu’ils se trouvent dans un état à devoir partager même un seul biscuit ; comme l’indique M.C.Hubert “la nourriture est un moyen de chantage à l’intérieur du couple beckettien. Tantôt l’un des personnages la possède et nourrit l’autre qui lui est totalement assujetti, tantôt les deux protagonistes sont dépendants l’un de l’autre. (p.95) d’où une menace mutuelle interminable entre eux. Par ailleurs, le chantage se manifeste également chez “le couple” Hamm et Clov d’une autre manière. Clov veut quitter son maître tout au long de la pièce; à cet égard, la réplique “je te quitte” devient un leitmotiv représentatif. Ils sont dépendants l’un de l’autre car s’il part Hamm va mourir et par conséquent Clov aussi puisqu’il ne connaît pas la combinaison du buffet.

La pénurie peut également se révéler dans l’expression d’un monde dépeuplé, hostile comme si ses seuls survivants sont claustrés à l’intérieur de “ce refuge” :

Clov: (Il monte sur l’escabeau, braque la lunette sur le

dehors). Voyons voir... (Il regarde, en promenant la

lunette.) Zéro...(il regarde)... zéro... (il regarde)... et zéro.

(Il baisse la lunette, se tourne vers Hamm.) Alors?Rassuré?

Hamm : Rien ne bouge. Tout est...

Clov : Zéro

Hamm(avec violence):Je ne te parle pas!(Voix normale) Tout est.. tout est... tout est quoi? (Avec violence)Tout est quoi?

Clov: Ce que tout est? En un mot? C’est ça que tu veux savoir?

Une seconde.(Il braque la lunette sur le dehors, regarde, baisse la lunette, se tourne vers Hamm.) Mortibus. (p.168).

Rien qu’en lisant les dialogues de Hamm et de Clov nous comprenons d’emblée qu’un air apocalyptique s’empare du monde; celui-ci confirme nettement la solitude des êtres et le néant dans lequel ils baignent.

Là-bas tout est “zéro”... tout s’éteint irrémédiablement tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de cet espace-refuge. Lorsque soudain “une puce” apparaît aussitôt que Clov la distingue Hamm exige qu’il la rattrape : “Une puce! Il y a encore des puces? Mais à partir de là l’humanité pourrait se reconstituer!Attrape-là, pour l’amour du ciel!” (p.171). Il en est de même pour “le rat” dans la cuisine. Stupéfait, il demande “s’il y a encore des rats?”et ordonne à Clov de “l’extermine(r)”(p.189). C’est là en effet l’aspiration à une disparition, un anéantissement total à l’intérieur même du refuge; faisant cela, Hamm semble se révolter contre toute signe de vie y compris la sienne. D’ailleurs c’est la raison pour laquelle il qualifie son père de “maudit progéniteur”(p.150) , responsable de son existence.

Quant à l’impotence physique, Hamm semble résolument avoir compris la règle du “jeu” lorsqu’il explique à Clov :“Un jour tu seras aveugle. Comme moi. Tu seras assis quelque part, petit plein perdu dans le vide,

pour toujours, dans le noir. Comme moi.”(p.173). Peu importe si c’est Hamm, Clov, Nagg ou Nell... l’essentiel c’est qu’ils sont tous condamnés à une déchéance physique voire à une dégénérescence progressive qui, apparemment, n’a pas de fin. Ils figurent la parfaite incarnation de l’être ayant perdu toutes ses qualités humaines; rien que de voir “vivre” les éclopés comme Nagg et Nell dans des poubelles, perdant progressivement l’ouïe, la vue ou les dents expliquent parfaitement le supplice, la misère dont ils souffrent; “corps souffrant qui crie malheur, il signale à tout instant son existence par les maux qui le torturent.” (Hubert, 1987:77). En effet, on les entend crier à chaque instant; qu’importe si c’est Nagg qui constate: “J’ai perdu ma dent, je l’avais hier”(p.155) ou Hamm qui interroge Clov à plusieurs reprises: “Comment vont tes yeux? Comment vont tes jambes?”(p.149). Outre la misère qu’implique ces questions ou constatations nous remarquons qu’elles révèlent une vérité encore plus cruelle: les personnages de Beckett réduits à un morcellement corporel prennent conscience de leur propre anéantissement :

Clov: Je me dis-quelquefois, Clov, il faut que tu arrives à souffrir mieux que ça, si tu veux qu’on se lasse de te punir un jour. Je me dis-quelquefois, Clov, il faut que tu sois là mieux que ça, si tu veux qu’on te laisse partir-un jour.(...)puis un jour, soudain, ça finit, ça change, je ne comprends

pas, ça meurt, ou c’est moi, je ne comprends pas, ça non plus.(...) Je me dis que la terre s’est éteinte, quoique je ne l’aie jamais vue allumée.(p.214).

Clov semble avoir lui aussi compris que l’existence et la souffrance vont de pair ; vivre une peine qui provient bien de notre destin inéluctable, insurmontable par excellence. Les hésitations de Clov sont causées par la souffrance morale car il est difficile d’accepter, de comprendre l’arbitraire du mal qui le cerne de toute part ou mieux dire l’insoutenable légèreté de l’être... Il ne sait rien hormis “le cogito renversé de Beckett” : “Je pleure donc je suis.”(Manteau, 2000:88). Dès lors, de cette vision désespérée de la condition humaine découle le constat de “la souffrance d’être” donnant au personnage la possibilité d’accéder à la conscience de soi-même dans les profondeurs de son fondement ontologique.

Les personnages de Fin de Partie comprennent que l’existence n’est faite que de misère et par là nous voyons que Hamm fait allusion à Dieu lorsqu’il crie avec désespoir “le salaud il n’existe pas.” (p.190); “ (...)

condamné à la souffrance, à la mutilation et à l’absurde, et cette misère, cette dérision gratuite ne peut qu’être le résultat des caprices d’un “Dieu” dont la nature est constituée des mêmes éléments –les mots- et qui comprend le mal qu’il fait.” (Coe, 1971:117). Ils ne veulent donc plus vivre, ils ne croient plus en la vie qui devient leur objet de dégoût: “Mais réfléchissez, réfléchissez, vous êtes sur terre, c’est sans remède!”(p.188) ajoute Hamm. Et justement, ces êtres beckettiens vont ardemment désirer la mort pour enfin fuir l’existence qui est sans aucune contestation un espace maléfique. A partir de là, leur aspiration à la mort va s’apparenter à une idée de reconstruction notamment comme moyen de délivrance de cette vie déficiente. Ainsi, dans la quête du néant se dégage une certaine apothéose de la mort au profit d’un non-être originel au nom d’une nouvelle affirmation, d’un nouveau recommencement débarrassé de toutes les douleurs du monde comme l’indique Hamm à travers ses paroles :

Hamm: (...) La fin est dans le commencement et cependant on

continue. (Un temps) Je pourrais peut-être continuer mon histoire,

la finir et en commencer une autre. (Un temps). Je pourrais peut-être

me jeter par terre. (Il se soulève péniblement, se laisse retomber.)

Enfoncer mes ongles dans les rainures et me traîner en avant,

à la force du poignet.(Un temps.) Ce sera la fin et je me demanderai

ce qui a bien pu l’amener et je me demanderai ce qui a bien pu...

(il hésite)... pourquoi elle a tant tardé. (Un temps). Je serai là, dans

le vieux refuge, seul contre le silence et...(il hésite)... l’inertie.

(p.201).

Cette réplique met bien en valeur que les personnages attendent l’anéantissement envisagé en tant que “re-commencement”; mourir devient donc la clef pour accéder dans le néant salvateur. Ce faisant, les

personnages visent une nouvelle réalité pour retourner à leur position initiale d’avant la naissance dans l’espérance de pouvoir renaître. En effet, dans cette volonté de régénérescence réside une lueur d’espoir pour ces êtres qui ressentent au plus profond de leur moi le malaise existentiel, la misère

irrémédiable de l’homme “sans Dieu”.Par ailleurs, la trajectoire naissance-mort-renaissance pourrait être

rapprochée à la structure circulaire de la pièce puisqu’au dénouement nous voyons Hamm se couvrir le visage de “son mouchoir taché de sang ” tout comme dans l’exposition :

“(...) Puisque ça se joue comme ça... (il déplie le mouchoir)... jouons ça comme ça... (il déplie)... et n’en parlons plus... (il finit de déplier)... ne parlons plus.(Il tient à bout de bras le mouchoir ouvert devant lui.) Vieux linge! (Un temps.)Toi-je te garde.” Un temps. Il ramène le mouchoir vers lui, s’en couvre le visage, laisse retomber les bras sur les accoudoirs et ne bouge plus. (p.215). Apparemment, à travers ces derniers gestes Hamm confirme bel et bien ce commencement résidant dans toute fin; ici,“le mouchoir” est révélateur de sa détresse humaine; par ce geste il veut peut-être dissimuler l’expression de son visage sur lequel est inscrit à jamais la douleur...Reste à savoir si ce “re-commencement” sera toujours teinté de malédiction ou s’il sera synonyme d’un état de béatitude...

 

Conclusion

Décidément tout comme Hamm les personnages beckettiens sont bien une image de l’humain, de cet humain qui fait preuve du point ultime du désespoir lié à la pulsion de la mort. Dans Fin de Partie se dévoile une différente conception de la vie; en effet, ces êtres marchant dans les chemins de la liberté se sont engagés vers un tout autre moyen quant à l’élaboration de leur existence. Peu importe si ce trajet passe par le néant, le constat amer de la contingence, l’essentiel c’est que l’être humain soit libre dans ses actes en vue de passer au-delà de ses souffrances. Précisément, comme le note Martin Esslin dans Le Théâtre de l’Absurde, “ les pièces de Beckett révèlent son expérience de la temporalité et de l’évanescence, du sens de la tragique difficulté qu’il y a à se saisir soi-même dans le processus sans merci de rénovation et de destruction qu’entraîne l’écoulement du temps.”(p.66). Cette tentation de définition de l’être oscillé entre la plénitude et le vide, la temporalité et l’intemporalité, l’immanence et la transcendance,

la destruction et la “re-naissance” est, certes, l’une des preuves de base de son ontologie où l’homme ne peut plus être considéré comme la “partie” des systèmes tout faits, mais une entité autonome à partir de laquelle un“système”, une nouvelle expérience peut se fonder.

 

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