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La République radicale (1899-1914) - HISTOIRE

Publié le 22/02/2012

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histoire
Formé pour tenir tête à la droite déchaînée par l'affaire Dreyfus, le Bloc des gauches mène, de 1899 à 1906, une politique anticléricale destinée à éliminer l'influence de l'Église. WALDECK-ROUSSEAU, par la loi du 2 juillet 19or, oblige les congrégations religieuses à solliciter une autorisation. COMBES, qui lui succède, est décidé à appliquer la loi avec une mauvaise volonté systématique : toutes les demandes d'autorisation (sauf celles émanant des missions aux colonies) sont refusées. L'hostilité ouverte du Vatican ne l'impressionne pas, et les relations diplomatiques sont rompues avec Rome. BRIAND liquide l'affaire par la loi de séparation de l'Église et de l'État du 9 décembre 1905 : liberté de culte et de conscience ; laïcité totale de l'État, qui ne subventionne aucun culte ; transfert des biens ecclésiastiques, après inventaires, à des associations privées qui en assureront la gestion. CLEMENCEAU ramène le calme en suspendant les inventaires qui sont l'occasion de troubles. A partir de 1906, le Bloc se disloque : les socialistes refusent de collaborer avec les radicaux dans un gouvernement bourgeois. En même temps, le syndicalisme se développe et la Confédération générale du Travail essaie d'obtenir des réformes sociales par l'action directe. Devant cette situation — qui dégénère en troubles violents dans le Nord et le Languedoc —, Clemenceau riposte par des mesures d'autorité (1906-1909). La droite le soutient et, favorisée par les préoccupations extérieures, participe au ministère Poincaré. Mais, après que celui-ci soit devenu Président de la République (février 1913), le vote de la loi militaire de trois ans facilite le succès électoral de la gauche en 1914.

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