La révolution allemande.

La défaite allemande venant après les souffrances de la guerre, une agitation ouvrière (que Lénine a encouragée) éclate dans tout le pays. Après l'abdication de Guillaume II, le 9 novembre, un Conseil provisoire de six commissaires du peuple, présidé par le socialiste Ebert, est constitué. Il manque d'autorité, et, en se déclarant partisan d'une république constitutionnelle, il se heurte aux communistes du groupe Spartakus (Rosa Luxemburg, Liebknetch). Des émeutes tentent de renverser le Conseil socialiste : il se défend en faisant appel à l'armée. Une sanglante répression anticommuniste s'abat sur l'Allemagne en janvier 1919. Sous l'influence de ces événements, le Centre triomphe aux élections à l'Assemblée Constituante. La « constitution de Weimar » (août 1919) ménage donc la droite, et le Gouvernement est à peu près impuissant devant l'agitation militaire. En mars 1920, Ludendorff tente un coup de force contre Berlin avec les soldats des brigades baltes. La gauche répond par la grève générale. Sous prétexte de briser l'agitation bolcheviste, l'armée régulière, commandée par von Seeckt, renouvelle la répression de 1919. En même temps, de grandes difficultés économiques et financières accroissent le malaise et jettent le désespoir dans les milieux bourgeois et populaires.