Devoir de Philosophie

La société française est-elle devenue moins inégalitaire au cours du XXe siècle ?

Publié le 10/12/2010

Extrait du document

Introduction :

Au cours du 20e siècle la société française a eu une tendance à la moyennisation. Celle-ci désigne une homogénéisation de la société. Nous pouvons alors observer différent phénomène, mais avant tout un déclin des inégalités. La nouvelle structure de la société à pousser à une généralisation des modes et niveau de vie. Cependant les inégalités sont des différences du parcours individualiste.

La moyennisation française est-elle une réalité ?

Dans un premier temps nous allons montrer la moyennisation sur le long terme en France. Puis dans un second temps, nous verrons que les inégalités persistent.

 

     I. Une tendance à la moyennisation sur le long terme

 

La tendance à la moyennisation sur le long terme montre un panorama du déclin des inégalités, autant économiques, sociales, que culturelles. Cependant celles-ci se sont amoindries sous l’action de différents facteurs.

 

   A. Un panorama du déclin des inégalités

 

    - Sur le long terme, l’écart des revenus diminue grâce à l’action de l’Etat providence. La redistribution entraine une augmentation significative des salaires. La polarisation des individus au sein de la société est moins présente. (document 3)

 

    - La société est également soumise au phénomène de moyennisation, qui provoque une homogénéisation des niveaux et modes de vie. Nous avons une hausse des taux d’équipement par ménage. En effet, la baisse des prix et l’augmentation des salaires sont permis grâce à la croissance. La valeur ajoutée est alors à l’avantage les salaires. Nous pouvons ainsi dire que le pouvoir d’achat a augmenté, tout comme la proportion marginal à consommer pour les revenus les plus faibles, ils peuvent alors consommer plus. (document 1 et document 3)

 

    - Nous retrouvons plus de disparité au sein entre des classes suite à une généralisation des salariats. La nomenclature de l’INSEE montre moins de différence entre chaque groupes. De plus l’accès à la culture, à la santé est favorisé et plus accessible pour tous. On peut prendre l’exemple des vaccinations publiques qui permette à chaque individu de bénéficier des soins médicaux. Les inégalités sont alors réduites.

 

    - On observe aussi un phénomène de féminisation. L’émancipation de la femme a réduit les inégalités entre les sexes. De même nous pouvons remarquer une part de plus en plus importante des femmes dans le groupe des employés de la nomenclature de l’INSEE, elles sont d’autant plus présentes dans le secteur tertiaire. Leur affirmation se concrétise dès 1909. Cependant elles obtiennent une place significative dans la société dès 1944 grâce au droit de vote et d’éligibilité, mais également avec la parité politique homme / femme en 1999. (document 1)

 

   B. Explications significatives aux raisons de ce déclin

 

    - La démocratisation de l’école a permis une plus grande mobilité sociale. L’enseignement laïc et obligatoire jusqu'à 16 ans a donné suite à un allongement de la scolarité, mais a également entraîné une plus grande égalité des chances pour chaque individu. Nous observons alors de nombreux individu issu de milieu défavorisé accéder à un statut plus prestigieux. (document 1)

 

    - L’action des syndicats est très significative dans le milieu du travail. En effet, ils ont permis une structuration des droits du travail, ce qui a permis aux individus d’être davantage reconnu, mais également de percevoir un revenu en conséquence. Ils ne sont plus exploités par les employeurs. De plus certains postes sont devenus accessibles à une plus grande partie de la population. La mobilité sociale est alors encouragée, il y a donc une possibilité d’ascension sociale.

 

    - De plus des politique ont été mis en place afin d’aider les individus en difficultés, afin qu’il ne s’enferme pas dans la précarité. Nous pouvons prendre exemple sur la politique du chômage (aide à l’insertion), les politiques sociales (sécurité sociale), et le politique de minima sociale (Smic, RSA).

 

    - On peut également ajouter que la lutte contre les conservatismes a permis une concentration moins excessive des patrimoines chez les déciles supérieurs. Cette disparité a considérablement diminué. Pour illustrer cet exemple, nous pouvons prendre les évènements du 8 mai 1968, qui est un ensemble de révoltes à l’encontre du capitalisme, de l’impérialisme, mais avant tout dirigée vers le pouvoir gaulliste. (document 2)

 

    II. Le maintien de certaines inégalités contraire à la moyennisation

 

Cependant, malgré de nombreux mouvements, politiques, économiques et sociaux, les inégalités persistent. Les efforts de la part de l’Etat continu, mais ne suffise pas à les effacés complètement.

 

   A. Des inégalités toujours présentent

 

    - Les principaux écarts économiques au sein de la société sont toujours présentent. Tout d’abord dans la structure du patrimoine socioculturel. Les inégalités sont encore flagrantes suivant le milieu d’origine des individus.  De plus l’accès aux emplois stable est compris avec la flexibilité des entreprises. Celles-ci provoquent une hausse des emplois précaires mais également celle du chômage. Dans ce cas les classes les plus élevées sont privilégiées à l’insu des classes défavorisées. Nous avons, ici une illustration de l’enclavement de la bourgeoisie.

 

    - Nous observons encore la suprématie  des enfants de cadres dans les grandes écoles. De plus la mise en place des quotas ne fait qu’entretenir une élite, puisque seuls les meilleurs sont choisis. On peut illustrer cet argument avec la théorie de Bourdieu et de Passeron sur la reproduction de l’ordre social, montrant que les individus issus des classes dominantes favorisent les diplômes les plus prestigieux.

 

    - De plus les inégalités face à la mort sont d’autant plus visibles. L’espérance de vie est plus courte chez les ouvriers puisqu’il pratique des activités à risque, en effectuant le plus souvent un travail manuel. Nous avons donc une multiplication des maladies professionnelles et des accidents du travail dans cette classe. En effet, les individus appartenant aux groupes des cadres de la nomenclature de l’INSEE, ne sont pratiquement jamais confrontés au moindre risque. (document 5)

 

    - La domination masculine est encore visible. Elle s’observe dans la durée des études. Les femmes s’investissement moins que les hommes dans des études prestigieuse. Elles favorisent alors les cycles cours. Leurs études donnent alors le plus souvent accès aux métiers de service. On observe alors une féminisation dans le secteur tertiaire.

 

   B. Explications de cet échec

 

    - La fin de la démocratisation de l’école met en avant les inégalités scolaires et de réussite. Les enseignements les plus prestigieux sont également les plus cher, de plus les moyens mis a disposition de la population en difficulté (les aides, les bources) sont très mal connues, et difficile d’accès pour une majorité de la population, de même les démarches sont longues et n’aboutisse pas toujours. (document 5).

 

    - Les écarts de revenus entre le patronat et le salariat sont encore significatifs de la disparité entre les classes. Dans le document 6, on peut voir qu’en 2004, le patron le l’Oréal, Lindsay Owen Jones a un revenu annuel équivalant à 476 SMIC. On peut également observer, dans le document 3, que seule une infime partie de la population bénéficie de telle revenue, ils sont consacrés aux élites de la société.

 

    - Le ralentissement de la croissance économique renvoie à un accroissement des inégalités. En effet, durant les 30 glorieuses, la classe ouvrière pouvait espérer voir ses revenus doublés et se rapprocher de ceux des cadres. Cependant la tendance à changer, la croissance a ralentie. Nous pouvons donc en déduire que les inégalités sont dynamiques sur le long terme et évoluent selon la croissance économique. (document 4)

 

    - Le chômage touche davantage la classe ouvrière que celle des cadres. Les ménages touchés doivent se soumettre aux minima sociaux. De plus les prix des logements ont fortement augmenté, et les ménages ont dû s’endetter. Nous observons alors un nombre croissant d’individus surendetté. (document 5).

 

Conclusion :

La moyennisation française n’est pas une réalité. Nous observons en effet un homogénéisation des modes et niveau de vie. Cependant, les inégalités sont encore bien présentes, malgré les efforts des différentes politiques sociales pour les réduire. Les disparités entre la classe ouvrière et celle des cadres montre l’écart le plus significatif. Le phénomène de reproduction social est également un facteur à cette disparité. Nous retrouvons dès lors des inégalités partout dans la société, aussi bien au niveau du patrimoine, qu’on économique.

Liens utiles