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La solitude dans la nature

Publié le 02/03/2011

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I- thème et problématique:

 

Mon thème porte sur La solitude dans la nature.

On peut dire que la solitude est un sentiment personnel que chacun ressent un jour. On peut choisir de s'isoler ou on peut subir la solitude. Mais la solitude est un moyen de s'évader des soucis que l'on peut rencontrer.

Le voyage imaginaire où l'on se crée une image, une vision agréable est une forme de solitude, car ce rêve ne doit appartenir qu'à nous.

 

La problématique que je soulève est alors

La solitude et un paysage naturel ne sont-ils pas des moyens de se déconnecter de ce monde empli d'ennuis ?

 

II – Les deux oeuvres choisies:

 

A) l'oeuvre artistique:

« le voyageur au dessus de la mer de nuage » de Caspar David FRIEDRICH.

Mon choix artistique s'est porté vers une huile sur toile réalisée par C.D Friedrich entre 1817 et 1818.

Cette toile débordante de sentiments fait 95 sur 75 cm et est installée au « Kunstalle de Hambourg » à Hambourg.

Friedrich est né le 5 septembre 1774 a Greifswald en Pomeranie Suédoise et est mort le 7 mai 1840 à Dresde. Il est au XIX ème siècle un peintre romantique allemand.

 

B) l'oeuvre littéraire:

« L'isolement » de Lamartine.

L'isolement est un poème paru en 1820 dans le recueil de Lamartine intitulé « Méditations poétiques » qui fût reconnu comme un véritable manifeste romantique de sentiments. Le recueil est composé avec ce poème de 24 poèmes.

 

III- Plan détaillé et comparaison des oeuvres:

Dans son poème, Lamartine, affecté par la mort de son amante, emportée prématurément par la maladie en 1817, s'abandonne au chagrin et à la solitude, et témoigne de son mal de vivre et de sa rêverie presque suicidaire.

Tandis que Caspar David Friedrich témoigne lui de la solitude en représentant cet homme seul surplombant un paysage immense. On y voit alors une puissance de la nature comparé à cet homme seul. Mais malgré ceci

l'homme tient quand même une place importante.

 

  1. La solitude

Je vais d'abord parler de la solitude qui est la première chose étant mise en avant dans les deux oeuvres.

 

    on peut d'abord voir une forme d'isolement physique:

     

  • le premier point est qu'il y a un personnage seul.

    C.D Friedrich représente une personne au centre de l'image pour qu'on lui donne toute son attention. Tandis que au second plan on voit ce que seul cet homme observe. Il surplombe un paysage que lui seul prend le temps d'admirer. Personne n'est à ses cotés face à cette immensité.

    Lamartine présente lui aussi une personne seule, qui a choisit de s'isoler pour réfléchir. Cette personne sa comme compagnie que celle de la nature environnante.

    « je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante » vers 19

     

  • le second point fais référence à un personnage immobile.

    Pour C.D Friedrich le personnage fait une pause, il observe tout autour de lui sans bouger. Le simple fait de surplombé la scène lui laisse l'opportunité de rester immobile sur ses rochers. Il ne peut pas rejoindre ce qui l'attire et n'a pas d'autre choix que de rester sur ce tremplin de roche pour observer et garder en mémoire ce paysage inaccessible.

    Seul ses cheveux ont un mouvement son corps reste immobile comme envoûté par la beauté de ce qu'il admire.

    Pour Lamartine c'est différent car son personnage se déplace.

    « ...dont le tableau changeant se déroule à mes pieds » vers 4

    l'évasion:

 

 

 

 

 

 

 

 

    Ensuite vient l'isolement mental:

     

  • dans un point on peut voir que

    C.D Friedrich montre que son personnage admire ce qu'il regarde et rêve de s'évader.

    On peut voir une forme de papillon crée par les montagnes au loin et la brume, de chaque coté du personnage. On peut imaginer que l'homme aimerait être pourvu d'ailes pour abandonné et fuir le temps et enfin rejoindre l'objet de ses désirs. Il est seul, on peut sans doute déduire de ceci qu'il a choisis d'être ici pour observer et il s'est mis à rêver a d'autre monde il est absorbé par l'infini qui se dresse devant lui et qui lui tend les bras à son imagination.

    Alors que Lamartine décrit un homme qui veut fuir ce monde. Un désespoir alarmant et un espoir inexistant. Cet homme a choisis cet isolement pour en finir, il n'attend plus rien des humains et attend peu être de cette nature toute puissante qu'elle l'aide à effacer ses peines et oublier sa vie telle qu'il la vécu.

     

  • Et le dernier point parle d'un moment de solitude opportun à l'évasion solitaire.

    C.D Friedrich montre cet homme qui s'est isolé loin de la vie des humains pour enfin être seul.

    Le tableau est centré sur lui, le seul humain dans le coin. On veut montrer qu'il est totalement seul.

    Il est le seul représentant de son « espèce » à se dresser ainsi longuement devant ce paysage insaisissable.

    Quant à Lamartine, lui met en valeur les sentiments de la solitude humaine et de la réflexion. L'homme effectue une réflexion sur lui même, et à besoin

    d'être seul pour faire le point.

    « Je parcours tous les points de l'immense étendue

    Et je dis «nulle part le bonheur m'attend.» » vers 23,24

    « Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore? » vers 47

     

    2) La nature.

    A présent je vais parler de la nature qui est un élément fort dans les deux oeuvres.

 

  • En premier lieu on peut voir que la nature est difficile à atteindre:

    C.D Friedrich a fait son tableau de manière à ce que le voyageur soit exclu du monde qu'il regarde et qu'il admire. On voit explicitement que C.D Friedrich met de coté cet homme qui n'a pas le pouvoir d'atteindre quelque chose qu'il convoite. Il ne peut l'atteindre car il est sur un rocher détaché de ce paysage qui est en bas et inaccessible, ce rocher est abrupte et ne laisse par conséquent aucune possibilité d'atteindre ce qu'il y a en bas.

    Il est exclu du monde qui l'attire. Visuellement l'homme n'a pas non plus la possibilité de voir tout les détails du monde d'en bas, la brume lui cache la véritable nature de ce qui est posté en bas. Cela crée un effet de barrage, l'homme n'a pas le droit d'atteindre ce qu'il a envie de découvrir et il ne voit pas la totalité de ce monde tant envié.

    L'homme décrit par Lamartine est aussi en retrait vis à vis de la nature qui lui semble démesurée et qui se déroule devant lui mais qu'il n'atteint pas.

    Cet homme cherche refuge dans cette nature, il s'exile pour mieux apprécier ce moment de solitude.« Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes » vers 5

    « Un son religieux se répand dans les airs » vers 14

    Il reconnaît que cette nature est jolie et puissante par sa grandeur mais il dit qu'il lui est impossible de l'atteindre car sa tristesse la rendu introverti.

    « Que me font ces vallons, ces palais,ces chaumières » vers 25

    « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ! » vers 28

     

 

  • Mais on voit que la nature est très présente:

C.D Friedrich met le voyageur en hauteur pour qu'il domine on peut voir alors cet effet d'angle de vue plongée. La mer de nuages l'entoure cependant. Et cette mer de nuages représente la grandeur de la nature qui tient une place immense. On voit la nature, et le voyageur voit une nature qui se déroule à perte de vue. Les montagnes quant à elles représentent l'infini du paysage et de cette scène. On peut supposer que au delà de celle-ci se déroule encore d'autre plaines, vallons et montagnes.

Pour Lamartine la nature est grande et imposante. C'est pour lui l'objet qui lui permet de réfléchir et de s'isoler.

La nature y est amplifiée. On glorifie une nature par des mots appartenant au champ lexical de la gloire de la grandeur.

« Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres » vers 9

« ... les bords de l'horizon » vers 12

« Ces vallons, ces palais... » vers 25

 

     

  • En dernier lieu on peut voir qu'il y a des mouvements dans ces oeuvres, autant dans le paysage que dans le temps:

    Dans le tableau de C.D Friedrich on voit apparaître un mouvement. On peut penser qu'il y a du vent car les cheveux de l'homme sont en mouvement et la mer de nuage semble bouger. Cette mer de nuages est vivante elle se déplace pour montrer qu'elle existe.

    Lamartine parle du temps qui défile. Une journée de plus se déroule sous ses yeux mouillés par le chagrin de l'être disparu. Mais pour le personnage de Lamartine le temps semble cet arrêté. Il trouve que cette vie ne vaux plus la peine sans l'être aimé et aimerais quitté ce monde dont il ne prend plus le temps d'en profiter.

    « le crépuscule encore jette un dernier rayon » vers 10

    « au coucher du soleil tristement je m'assieds » vers 2

 

 

 

Pour conclure je dirais que

Caspar David Friedrich et Lamartine représentent tout deux des hommes seuls face a la solitude physique et morale. L'un a choisis sa solitude tandis que l'autre la subit malgré lui.

Les deux artistes décrivent la nature comme un être vivant en mouvement perpétuel. Cette nature se montre tempétueuse et leurs procurent émotions et sensations.

Il tentent de l'atteindre tout deux mais dans des but différents.

 

 

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