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La Vanité Chez Pascal (Pensées)

Publié le 25/09/2010

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pascal

 

Dans son œuvre les pensées Pascal nous donne l’image de l’homme depuis le péché originel ainsi que de son mode de fonctionnement. Une critique du fondement de l’homme revient sans cesse, sa vanité. Dés lors nous pouvons nous demander en quoi les liasses au programme peuvent-elles être parfaitement mises en relation avec la phrase « vanité des vanités, tout est vanité « appelée l’Ecclésiaste ? Premièrement, Pascal démontre que la vanité est la punition de l’homme par Dieu, ensuite nous verrons que cette vanité demeure la « misère de l’homme «

 

Dans la deuxième liasse des Pensées de Pascal, celui-ci  critique les codes et les coutumes misent en place pour gérer l’homme qui a trouvé l’indépendance vis-à-vis de Dieu en croquant dans le fruit défendu. Pascal en temps que Janséniste pense que le péché originel a totalement corrompu l’homme et qu’il a voulu rompre de Dieu pour privilégier l’amour-propre. Dés lors, la futilité des actions et des préoccupations humaines n’est pas comprise par l’auteur qui lui ne vit que dans le but d’obtenir la grâce de Dieu, bien que son sort soit déjà joué puisqu’il croit en la prédestination.

Seulement Pascal classe les hommes en catégories ; il y a les habiles (qui respectent les codes mais qui possèdent la pensée de derrière), les Chrétiens Parfaits (qui respectent les codes car ils font partis de l’ordre du monde voulu par Dieu pour la punition des hommes) et le peuple (qui lui respecte les codes car il ne sait pas qu’ils sont arbitraires, il pense que c’est juste). Les codes, les coutumes, les folies, les préjugés ne sont donc que pure vanité, mais il n’est pas permis à tous de voir ce coté la de la société. Les hommes se jaugent en fonction de leur richesse extérieure comme par exemple dans le fragment 17 où la richesse est exprimée en fonction du nombre de laquais qui accompagnent un noble. Alors ces hommes, qui sont tous pourtant frère selon la Bible que respecte Pascal, en viennent à se juger supérieur non pas en pensant que l’ordre du monde est voulu par Dieu mais en croyant qu’ils sont véritablement plus importants que les hommes auxquels ils imposent les respects.

Pascal associe la justice à la vanité, car le fondement de celle-ci est totalement arbitraire, comme dans le fragment 18 où Pascal en une phrase brève « il demeure au delà de l’eau « nous prouve que la justice n’est pas la même d’un coté ou d’un autre de la rive : de mon coté je suis en temps de guerre, tuer l’homme de l’autre coté est juste et je ne serais pas puni alors que lui n’était pas en guerre. La justice divine est la seule qui vaille, celle de l’homme n’est que fluctuante car elle est comme les lois et les coutumes, elle change selon les pays ou les époques.

Ces respects, ses folies sont mises places, selon Pascal qui se classe dans les ‘Chrétiens parfaits’, par l’ordre du monde décrété par Dieu. Ces codes sont donc présents pour tester l’homme et le détourner du salut. Un homme qui étant noble comprend que le peuple ne lui est pas inférieur parce qu’il est puissant, mais parce que c’est Dieu qui l’a voulu, est plus proche du salut qu’un homme qui joue des respects en se pensant réellement supérieur.

 

      Aussi dans cette liasse, Pascal juge que la raison est aussi vanité, puisque les hommes pensent tout connaître sont troublés et n’arrivent plus à penser au moindre bourdonnement d’une minuscule mouche, comme il le montre dans les fragments 20 et 44. Ce qui remet en question la supériorité de l’homme puisque même un insecte insignifiant arrive à le faire cesser toute activité intellectuelle. La raison est aussi remise en cause par l’imagination, thème largement développé dans un des plus longs fragments le 41, « cette superbe puissance ennemie de la raison  qui se plait à la contrôler et à la dominer « qui « fait croire, douter, nier la raison «. Dés lors que l’imagination est un des torts causés naturellement à l’homme, celui-ci n’en sera libéré qu’après avoir obtenu la grâce de Dieu.

      C’est donc aussi naturellement que l’homme est assujetti à la vanité puisque des défauts lui sont attribués à l’intérieur de son essence d’homme comme dans le fragment 72 de la liasse IV où il est question d’orgueil, un des 7péchés capitaux et de curiosité qui « n’est que vanité le plus souvent «.

      D’autant plus que la vanité cause les misères de l’homme dans le fait que dénoncer le caractère arbitraire des codes, des folies, des respects peut amener à la guerre civile, chose qu’exclus totalement Pascal. Il lie aussi la vanité à la justice ce qui semble paradoxal puisque la vanité présente dans la mode si instable est censée être l’opposée d’une justice qui elle doit être droite de la même pour tous. La justice est donc, comme exprimée dans le fragment 56, variable selon l’époque et selon quelques « degrés d’élévation du pôle «, voila la misère de l’homme, incapable de faire régner un ordre universel, incapable de faire dominer des coutumes universelles. Voila l’incohérence de l’état d’homme, il croit tout savoir et n’est même pas capable d’appliquer la justice et quand il essaye, dans le fragment 55, il ne le fait qu’en fonction de ses propres intérêts.

 

      L’homme, ayant perdu tous ses droits au paradis terrestre, est tombé au plus bas de sa condition de par la vanité, Pascal nous donne une vision pessimiste qui réduit la totalité de l’humanité à la simple vanité comme dans l’Ecclésiaste. C’est donc par le perpétuel retour de cette idée de vanité que Pascal nous plonge dans sa vision de la société humaine de son époque.

 

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