La vertu assure-t-elle notre bonheur ?
Publié le 05/01/2010
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Le bonheur est cet état durable de satisfaction et de plénitude de l’homme. La vertu est un état de médiété de l’âme entre deux vices : un défaut et un excès. Le bonheur cherche à se définir comme la bonne vie à avoir et à mener. Or la vertu semble définir aussi la bonne vie. Dans ce cas, on peut dire alors qu’il devrait y avoir une corrélation entre la vertu et le bonheur. C’est en ce sens que l’on peut se demander si la vertu assure notre bonheur. Mais la vertu n’est-elle pas aussi un renoncement par l’ascétisme qu’elle propose et qu’elle développe ? En ce sens, si la vertu peut se concevoir comme une source de bonheur (1ère partie), il apparaît péremptoire de dire qu’elle « assure « alors qu’au mieux elle peut nous rendre « digne « du bonheur (2nd partie) même s’il faudra étudier le rapport entre l’ascétisme, la vertu et le bonheur (3ème partie).
En renonçant à toute exigence éthique au profit de la seule recherche de plaisirs immédiats, peut-être sommes-nous en train de confondre bonheur et confort. Si le bonheur passe par la pleine réalisation des potentialités humaines ne suppose-t-il pas au contraire l'exercice d'une conscience morale qui nous élève au-delà de l'animalité ? Si tel est le cas, comment concilier l'aspiration légitime au bonheur et la nécessaire exigence d'un comportement responsable ?
Liens utiles
- Aristote: bonheur, vertu et amusement
- N'a-t-on pas un mot qui désignerait, non une jouissance comme le mot bonheur, mais qui cependant indiquerait une satisfaction liée à notre existence, un analogue du bonheur qui doit nécessairement accompagner la conscience de la vertu ?
- Sénèque: Vertu, plaisir et bonheur
- Le bonheur est-il récompense de la vertu ?
- Faut-il attendre que notre vertu fasse notre bonheur ?