La vie de Zola

Le mot personnage est d’origine étrusque « personna » désignant le masque de théâtre. En outre, le personnage est un masque d’acteur qui reflète une idée et une vision du monde. Le personnage est celui qui se représente en fonction de l’idée qu’il a de lui-même, idée vu comme le fruit d’un choix de certains traits de caractères, d’une préférence qui amène à présenter une figure en laissant dans l’ombre d’autre traits. Le personnage est un être fictif dans une œuvre littéraire. Le romancier dispose de plusieurs moyens pour donner au lecteur l’illusion que le personnage pourrait être une personne réelle. François Mauriac, auteur et théoricien du XXème siècle réfléchit sur la création littéraire du personnage dans Le Romancier et ses Personnages, ainsi pour lui, le romancier imite le réel pour créer ses personnages. De plus, ce qui fait exister un personnage est sa « fiche d’identité » qui comporte un nom l’identifiant à une origine sociale, une fonction dans un groupe social ou familial. La caractérisation directe du personnage dresse le portrait physique qui peut être statique, présentant le personnage vu de l’extérieur comme le verrait un peintre ; mais encore en action ; le personnage peu être décrit en mouvement, par ses gestes, par ses actions. Le portrait morale constituant la personnalité et le caractère du personnage. Le personnage interrompt parfois son récit par une analyse psychologique du personnage. Par ailleurs, le portrait peu être définie aussi par un monologue intérieur ; parfois le narrateur retranscrit les pensées d’un personnage qui parle à lui-même ; c’est l’équivalent de l’aparté ou du monologue au théâtre. Il révèle le fond intime du personnage. De même, que le niveau de langue du personnage peu nous renseigner sur son niveau de vie social ou culturel, son origine géographique, son âge, son caractère et sa personnalité. Mais ce lien entre personnage et lecteur peut se sentir au niveau de la focalisation utilisé ; en effet le point de vu interne où le narrateur voit, sait et raconte au lecteur uniquement ce que percevrait subjectivement un personnage tel que dans Germinal ou l’on se sent dans la peau de Lantier à la vue de cette mine en ressentant ses sentiments. Où encore dans l’Etranger de Camus, l’originalité de ce début de roman vient du traitement du temps, des lieux et du personnage. En effet, la perception de l’univers du récit se fait par le regard ou la conscience de Meursault. Le narrateur ne rapporte que ce voit le personnage- témoin, et ainsi personnage et narrateur se confrontent. De plus, le personnage est éclairé par un faisceau d’éléments matériels et humains. L’interaction entre les personnages et le décor ; c’est alors que le personnage s’inscrit dans un milieu, un décor qui lui donne de la profondeur de champ. Certains lieux ou objets éclairent ou révèlent le personnage. De même, les personnages s’éclairent aussi les uns aux autres. Certains personnages servent de repoussoir à d’autres les mettant en valeur ; certains étant les initiateurs du personnage ; d’autres sont les victimes d’un autre personnage. Le personnage est lié à son auteur, dont il est parfois : le reflet, il se nourrit de ses préoccupations, de ses aspirations. Il peut être aussi son porte-parole à ce moment là il incarne ou il exprime les idées politiques, sociales, morales ou la vision du monde son auteur mais encore il peut aussi être son repoussoir incarnant l’attitude contraire à l’idéal de l’auteur. L’élément important qui fera que le lecteur y trouvera un intérêt de lecture est le fait qu’il se crée des liens entre le personnage et le lecteur ; le lecteur y trouve ses aspirations profondes, idéales auquel il adhère ; passions dont il se « purge ». Il peut aussi, y avoir une identification ; le lecteur d’une certaine façon se reconnaît dans le personnage qui peut l’aider à se comprendre lui-même. Et, l’auteur aide le lecteur à comprendre l’être humain, la société et le monde dans lequel il vit.     Ainsi, le « bon » inclut plusieurs critères, qui varient très souvent en fonctions des types d’histoires racontées, au point d’en venir presque aléatoire pour le lecteur.