Devoir de Philosophie

La vie est-elle "l'effort pour remonter la pente que la matière descend" (Bergson) ?

Publié le 26/06/2009

Extrait du document

bergson
En 1800, Bichat propose cette définition : "La vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort." La vie est un mouvement de création organique qui s'oppose à la destruction et à la dissolution de la mort. La matière vivante est organisée, à l'inverse de la matière brute inorganique, et la vie est "l'effort pour remonter la pente que la matière descend" (Bergson). Elle est temporelle, tandis que l'inorganique semble être hors du temps. De manière générale, elle se caractérise par l'activité, l'organisation, le maintien dans le temps d'une foi nie plus ou moins durable, le renouvellement régulier et ininterrompu de sa matière, un mouvement de transformation irréversible et l'adaptation aux circonstances extérieures. Toute la réflexion sur le vivant s'est organisée autour de deux pôles : le mécanisme et le vitalisme. Le mécanisme, issu de Descartes, résume la vie à un tissu de relations physico-chimiques et les corps vivants à des machines. Le vitalisme en réfère à un principe vital, principe mystérieux qui outrepasse les lois physico-chimiques de la matière. Ces deux conceptions sont désormais dépassées : l'organisme n'est pas réductible à une machine. Comme l'a montré J. Monod, le vivant est animé d'un projet : conserver son intégrité et se reproduire. Sa structure est autonome, ne doit pratiquement rien à l'action des forces extérieures; son déterminisme est précis, rigoureux, exact et si les influences extérieures peuvent entraver son développement, elles ne le dirigent ni ne lui imposent son organisation. Les lois mécaniques de la physico-chimie expliquent donc en partie le fonctionnement du vivant ; qui ne s'y laisse pas réduire, par son finalisme qui est celui de la reproduction et de l'autoconservation.

Liens utiles