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« Il me semble que nous soyons parvenus à cette époque prédite par Descartes où les hommes em-ploieraient la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres et de tous les autres corps, en même façon que les métiers d'artisan et se rendraient ainsi, maitres de la nature. Mais, par un renversement étrange, cette domination collective se transforme en asservissement dès que l'on descend à l'échelle de l'individu et en un asservissement assez proche de celui que comporte la vi

Publié le 30/06/2015

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descartes

Les hommes ont, en effet progressé dans le sens de la domination de la nature à la manière dont l'entendait Descartes. Ils s'en sont rendus maîtres.

Une telle entreprise n'a été ni aisée ni rapide. Ce n'est que progressivement que l'homme est devenu, de plus en plus conscient des lois qui régissent les phénomènes naturels et qu'il a appris à en découvrir de nouveaux. Alors, il s'est trouvé plus capable d'agir sur la nature. Paraphrasant l'adage de Bacon, on peut dire, qu'ayant découvert les lois de la nature en s'y conformant, l'homme est devenu capable de lui commander.

 

Mais, ce n'est pas l'individu isolé qui a dompté les forces naturelles. C'est la collectivité toute puissante dont il n'est qu'un élément constituant et au sein de laquelle sa puis­sance demeure limitée.

Dans sa Préface sur l'évolution humaine, P. Langevin insiste aussi sur le fait que les hommes attachés à la machine finissent par « devenir les esclaves de celle-ci. Ils perdent l'initiative et la spontanéité qui faisaient la valeur de la condition d'artisan. «

 

Par ailleurs, le progrès technique implique une règle-mentation de l'activité qui est « génératrice d'automatisme et de conformisme. « Il tend à détruire l'individualité humaine. L'ère du machinisme paraît avoir engendré un certain mépris pour « toutes les valeurs humaines tradi­tionnelles qui ne concourent pas directement à l'efficacité économique ou politique. «

descartes

« '·-·'''"" _____________________________ _ social.

La puissance qui devait être dévolue à l'individu est, en fait, passée à la collectivité.

La société domine l'homme et celui-ci est comme maintenu en état de servitude.

Les progrès des sciences et des techniques n'ont, en somme, amélioré en rien la condition sociale de l'individu.

Loin de le libérer, ils l'auraient rendu aussi esclave de la collectivité qu'il l'était des « forces naturelles aveugles » aux premiers âges de l'humanité.

Tout laisse donc croire que la dépendance de l'homme a simplement passé de la nature à la société.

Il.

-EXPLICATION ET COMMENTAIRE.

Le texte à commenter soulève un problème d'ordre social.

Il oblige, dès le départ, à se poser deux questions importantes : a) La civilisation moderne, « de plus en plus technocratique et bureaucratique », tend-elle à abolir l'indi­ vidu comme tel ct it ne plus considérer l'être humain que comme « l'élément abstrait d'une communauté », de plus en plus rigourcuscnwnt organisée? b) A son tour, l'individu subit-il sans réagir l'asservissement que lui impose la col­ lectivité '! A) L'action de l'homme sur la nature.

Les hommes ont, en effet progressé dans le sens de la domination de la nature à la manière dont l'entendait Descartes.

Ils s'en sont rendus maîtres.

Une telle entreprise n'a été ni aisée ni rapide.

Ce n'est que progressivement que l'homme est devenu, de plus en plus conscient des lois qui régissent les phénomènes naturels ct qu'il a appris à en découvrir de nouveaux.

Alors, il s'est trouvé plus capable d'agir sur la nature.

Paraphrasant l'adage de Bacon, on peut dire, qu'ayant découvert les lois de la nature en s'y conformant, l'homme est devenu capable de lui commander.

Mais, ce n'est pas l'individu isolé qui a dompté les forces naturelles.

C'est la collectivité toute puissante dont il n'est qu'un élément constituant et au sein de laquelle sa puis­ sance demeure limitée.

-279. »

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