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L'agitation sociale pendant La Première Guerre

Publié le 22/02/2012

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L'agitation sociale La Première Guerre mondiale entraîne, durant le conflit, des changements sociaux considérables. Sur le front se retrouvent des paysans qui n'avaient jamais quittés leurs terres, côtoyant des membres de la petite bourgeoisie, des ouvriers, autant de gens qui ne se connaissent pas, mais qui deviennent brusquement égaux devant les balles ennemies. À l'arrière, et singulièrement dans les usines, d'autres brassages humains s'opèrent, de nouvelles règles s'établissent. Fait totalement nouveau, les femmes investissent en masse l'industrie. Les ouvriers s'organisent devant le surcroît de travail demandé par l'effort de guerre, alors que les gouvernements imposent toutes sortes de rationnements. Le monde ouvrier comprend vite qu'il est l'une des clefs de la victoire, alors qu'on lui demande de plus en plus d'efforts. Au cours de l'année 1917, souvent spontanément, des grèves éclatent un peu partout en Europe. On compte quelques 872 000 grévistes en Grande Bretagne, 661 000 en Allemagne, 294 000 en France, 164 000 en Italie. Ces grèves ne sont que très rarement provoquées par des organisations politiques. Les grévistes s'insurgent contre les pénuries, la hausse des prix, les conditions de travail. Certaines, comme en Allemagne, et surtout en Italie, sont durement réprimées. Si ces mouvements sont plus des mutineries de l'arrière que de véritables actes révolutionnaires, il n'en reste pas moins que ce sont les pouvoirs publics, ayant souvent pris en main l'organisation de l'industrie de guerre, qui sont visés, jugés incapables de gagner un conflit qui, s'éternisant, endeuille et appauvrit la majorité des populations. Autant de griefs qui pèseront lourds après l'armistice, surtout dans le camp des vaincus.

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