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Lao-tseu - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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Lao-tseu - philosophie. 1 PRÉSENTATION Lao-tseu en pinyin Laozi, (v. 570-490 ou v. le 2 IVe siècle av. J.-C.), personnage semi-légendaire à qui la tradition attribue la rédaction du texte principal du taoïsme philosophique, le Daodejing (ou Tao-tö-king). PERSONNAGE HISTORIQUE OU PERSONNIFICATION DE L'IDÉAL TAOÏSTE ? Il est fait allusion à Laozi dans quelques annales historiques, de façon souvent partielle, incomplète et contradictoire, et surtout dans de très nombreuses hagiographies, à ce point riches en détails et hautes en couleur que si aucun élément ne permet de démontrer que Laozi a jamais existé, il est également impossible d'exclure l'hypothèse qui fait de lui une projection personnifiée de l'idéal taoïste. Laozi n'est d'ailleurs pas un nom, mais un surnom qui signifie le « Vieux Maître «, ou encore le « Vénérable Sage «. De nombreux textes affirment qu'il serait mort à l'âge de 120 voire 200 ans, une telle longévité étant, pour la pensée taoïste, la plus sûre preuve de la sagesse. Quoi qu'il en soit, si Laozi a réellement existé, il est certain qu'il n'est pas l'auteur du Daodejing, dont l'analyse, notamment philologique, démontre d'ailleurs qu'il ne peut avoir été écrit par un auteur unique. 3 LA VIE DE LAOZI, ENTRE HISTOIRE ET LÉGENDE Sima Qian mentionne à plusieurs reprises la vie de Laozi dans le Shiji (« Mémoires historiques «, 105 av. J.-C.). Selon l'historien, son véritable nom aurait été Li Er, et il serait né dans un petit village appelé Quren, dans l'État de Chu (actuelle province de Henan). Il aurait exercé le métier de gardien des archives au service de la Cour des Zhou, métier alors consacré à l'astrologie et à la divination. S'il est possible que ces quelques faits soient exacts, le reste de la biographie de Laozi, y compris les événements racontés par Sima Quan, tient surtout de la légende. L'incertitude quant à la date précise de sa naissance tient notamment à la tradition qui veut faire de lui un contemporain de Confucius, auquel il aurait enseigné l'importance des rites. Une autre tradition tend à faire du Bouddha historique un disciple de Laozi, lequel aurait d'ailleurs envoyé Yin Xi, le gardien de la frontière située entre le pays des hommes et le paradis des immortels, veiller sur la naissance du jeune Siddharta Gautama. Ni les confucianistes ni les bouddhistes n'apprécient particulièrement ces affirmations, et les querelles, elles-mêmes étayées par de nouveaux faits légendaires, sont potentiellement nombreuses. L'épisode le plus fameux de la vie légendaire de Laozi raconte comment celui-ci, consterné par la décadence de la dynastie des Zhou, aurait décidé de quitter le monde et se serait alors dirigé vers le paradis des Immortels, monté sur un boeuf vert. Le gardien de la frontière, Yin Xi, reconnaissant en lui un homme sage, aurait exigé de Laozi comme droit de passage qu'il lui fasse part de son enseignement. C'est ainsi que le Daodejing aurait été dicté, en une nuit, avant que le vieux sage ne disparaisse à jamais. 4 LE DAODEJING Le Daodejing, « Livre du principe premier et de sa vertu « (les traductions du titre pouvant prêter à une infinité de discussions et de débats) est une suite d'aphorismes. Il ne fait référence à aucun autre texte parmi les classiques chinois, aussi est-il extrêmement difficile de le dater avec précision ; cependant certains extraits apparaissent clairement comme des réponses à la pensée confucianiste. Le Daodejing aurait été écrit entre le VIIIe et le IIIe siècle av. J.-C. D'abord appelé le Laozi, il n'aurait pris son titre actuel que pendant la dynastie des Han. Composé seulement de 5 000 à 6 000 caractères (selon les versions), le Daodejing enseigne comment se conduire selon les règles du principe universel premier (dao), à ne pas les contrarier, et à toujours respecter l'ordre naturel des choses. Chacune de ses phrases est ambiguë, manifestement de propos délibéré, ce qui autorise ainsi une multitude d'interprétations. Les caractères chinois ayant largement évolué tant phonétiquement que sémantiquement en plus de deux millénaires, au point de s'être parfois considérablement éloignés du sens initial, le Daodejing devrait, à défaut d'être incompréhensible, être totalement intraduisible. C'est pourtant le contraire : c'est l'oeuvre chinoise la plus traduite, et de très loin, sans doute précisément parce qu'elle laisse au traducteur une large liberté et prête à de multiples interprétations philosophiques, éthiques, politiques, morales et même économiques. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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