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L’argumentation : son évolution et sa définition

Publié le 27/02/2008

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L’argumentation : son evolution et sa definition

Une argumentation peut, par ailleurs, être convaincante ou non pour tel ou tel public (auditoire, selon l'ancienne rhétorique). Plusieurs facteurs peuvent faire en sorte qu'une bonne argumentation ne convainque pas quelqu'un (préjugés, intérêt personnel, manque de connaissance du domaine, aveuglement passionnel, impertinence, etc.). Ces mêmes facteurs peuvent également faire en sorte qu'une mauvaise argumentation convainque néanmoins quelqu'un ; c'est ce qu'avait déjà observé Aristote dans les Topiques et les Réfutations sophistiques.

Selon Chaïm Perelman (Traité de l'argumentation, écrit en collaboration avec Lucie Olbrecht-Tyteca, 1959), l'argumentation est la manière de présenter et de disposer des arguments (raisonnements ou raisons avancées n'ayant pas valeur de preuve mais qui s'imposent à tout être raisonnable) à l'appui d'une thèse ou contre celle-ci, en vue d'obtenir l'adhésion par consentement d'un auditoire. Elle suppose un contact intellectuel. Elle se démarque de la démonstration qui repose sur des faits, lesquels emportent l'adhésion par contrainte d'un auditoire (voir : discussion).

Cette perspective a donné lieu à de nombreuses recherches qui ont conduit à nuancer les positions de Perelman. Les travaux inspirés de Stephen Toulmin (The uses of argument, 1959) et ceux notamment de Kenneth Burke ont permis de donner un autre éclairage sur l'argumentation en ouvrant plusieurs voies novatrices à ce champ d'études.

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