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l'art est-elle une activité sérieuse ?

Publié le 22/10/2005

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Le surréalisme est une affaire sérieuse, pour Breton, précisément parce qu'il est au-delà de l'art, au-delà de la réalité.   PLAN   I L'art s'attache à des sujets sérieux            L'art concerne tous les domaines sérieux car il touche à l'humain dans sa nature. L'art communique avec les hommes au travers du message inconscient qu'il transmet au spectateur. C'est donc dans un lien de cause à effet que l'art est lié au sérieux.   II L'art ne doit pas être fonctionnel            La fin de l'art n'est pas d'être utile en tant qu'oeuvre d'art contrairement à l'artisanat. Il peut apporter une certaine satisfaction esthétique ou même de l'agréable cependant il reste sa propre fin. L'art n'est autre que lui même, il n'est pas un moyen, encore moins une affaire sérieuse car il n'est pas censé comporter le moindre but utilitaire ou fonctionnel.   III La fin de l'art détournée            L'art n'est à l'origine rien d'autre qu'une expression inutile, cependant cette expression reste l'expression d'une conscience humaine. C'est cette expression qui provoque le sérieux de son utilisation. L'art n'a d'autre fin que lui même mais il est utilisé malgré lui dans toutes les affaires humaines.

 Art: 1) Au sens ancien, tout savoir-faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel). 2) Au sens esthétique moderne, production ou création d'oeuvres destinées à plaire (beaux-arts), c'est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive.  Oeuvre d'art : ensemble organisé de signes et de matériaux manifestant un idéal de beauté.    Qu'est-ce qu'une affaire sérieuse ? Au nom de quoi ? Aux yeux de qui ? Le sérieux se trouve-t- il dans une fin de l'art ? L'art se veut-il sérieux ? Ou le sérieux doit-il être ce par quoi l'art pourrait être légitimé ? Doit-on prendre l'art au sérieux ? Est-il un simple divertissement, lié à l'agréable, au joli, à tout ce qui embellit la vie sans la modifier réellement ? La question des fins pratiques de l'art est intéressante. Le problème est que si on donne à l'art des fonctions extra-artistiques, telles que l'amélioration sociale, morale, etc. de l'homme, on en fait une affaire sérieuse mais uniquement par référence à des affaires sérieuses. Et la subordination explicite de l'art à des fins de ce genre donne-t-elle lieu à des oeuvres artistiques ? Et donner explicitement à l'art une fonction sérieuse, n'est-ce pas nier l'art ? Par exemple, le surréalisme récuse la notion d'art. Le surréalisme est une affaire sérieuse, pour Breton, précisément parce qu'il est au-delà de l'art, au-delà de la réalité.

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