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L'art– Fiche de révision

Publié le 22/01/2011

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L’art et la technique

-Art et technique se confondent souvent ; ainsi parle-t-on d’art culinaire, d’arts et métiers… Leur séparation date de la Révolution Industrielle, où création et habileté ont été séparées.

-La technique est une production consciente de toutes ses règles et moyens alors que l’art ne l’est pas. L’une a pour fin l’utile, quand la finalité de l’autre est infinie, ne dépendant plus comme autrefois des désirs d’un commanditaire. En art, tout est à découvrir et à inventer, et Kant considère que l’art nous donne la possibilité d’être libre.

 

L’art et la réalité

-L’art peut imiter la nature ; c’est ce que fait Léonard de Vinci quand il imite les proportions exactes que doivent prendre le visage d’un enfant par rapport au reste du corps.

-Cependant, il y a dans l’imitation un apprentissage de la différence. Il n’y a pas d’imitation sans l’écart d’une différence par rapport au modèle, produit par une conscience ; l’imitation n’implique pas un rapport d’identité, mais de ressemblance et d’analogie. Diderot le remarque dans son Paradoxe sur le comédien. Cette réflexion permet de penser que l’artiste fait accéder à une réalité métaphysique, à un être ou un sens qu’il crée.

-Pour Merleau-Ponty, il y a interpénétration du monde et de l’artiste. L’homme traversé par les choses communique avec elles, et fait advenir un sens de cet entrelacs, où l’être se révèle à demi sur fond de néant d’être. Le sens qui émerge est donc infini.

 

L’art et l’invisible

-L’art fonctionne comme un langage ; il n’est pas le calque d’une réalité qui lui préexisterait, mais opère une analyse du réel qu’il produit sous forme d’objets pour la conscience. Il nous laisse dans l’incertitude quant à ce que signifie l’œuvre ; celle-ci ne renferme pas plus son sens qu’un mot ne contient qu’une seule idée.

-Pour Freud, l’art est un dialogue entre plusieurs inconscients.

 

Finalités hypothétiques de l’art

-En effet, la création d’une œuvre d’art exige l’activité des facultés de l’homme et relève d’un travail. Elle est donc le fruit d’un perfectionnement de la conscience.

-Pour Racine, en émouvant des passions chez le spectateur, le tragédie leur ôte ce qu’ils ont d’excessif et de vicieux et les ramène à un état de modération.

-Pour Nietzsche, le corps du philosophe est danseur et poète ; il est créateur de ses valeurs.

-L’art peut être une image de la vie. Pour Bergson, celle-ci s’inscrit dans une durée, qui n’est pas le temps scientifique, mais qui se constitue comme une mélodie de différences qualitatives.

-Proust définit les œuvres d’arts comme des promesses ou des anticipations d’une perception future. Dans un sens, l’artiste est un précurseur qui annonce ce qui viendra.

 

L’art et la beauté

-Jusqu’au XIXème siècle, l’art a pour objectif de révéler le Beau.

-Pour Kant, il faut différencier le Beau désintéressé, de l’agréable qui procure du plaisir. L’un relève d’un jugement, d’une intersubjectivité universelle ; l’autre de la sensibilité de chacun. Ainsi, lorsque l’on trouve une chose belle, on exige que chacun la trouve belle aussi.

-Cependant, on peut de nos jours parler d’un art sans beauté. Bien souvent, ce n’est plus le Beau qui est visé, mais le dévoilement d’un aspect insoupçonné de la réalité.

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