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Le Bagnard de l'Opéra, Alexandre DUMAS

Publié le 27/03/2011

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dumas

Fiche de lecture

Le bagnard de l’Opéra, Alexandre Dumas

 

Ce roman de genre contemporain a été écrit par Alexandre Dumas (1802-1870), célèbre romancier du XIX siècle, connu pour de nombreuses œuvres, dont « Le Bagnard de l’Opéra » qui paru en 1844, comme un autre célèbre roman : « Les Trois Mousquetaires ».

 

 

Résumé du livre :

 

                Résidant à Toulon en 1835, Alexandre Dumas croise un forçat dont le visage lui est familier. La véritable identité de cet homme, Gabriel Lambert, lui demeure cependant inconnue. Et pourtant, lorsque celui-ci se présente sous le nom du vicomte Henri de Faverne, ses souvenirs lui reviennent: il fut autrefois le témoin d'un duel opposant le bagnard dit vicomte à l'un de ses amis ayant remis en cause sa prétendue noblesse. De retour à Paris, Dumas retrouve le docteur Fabien qui a soigné Faverne à l'issue du duel où celui-ci fut blessé. L’auteur retranscrit alors le journal du blessé.

Le médecin Fabien, qui soigne son patient, devine peu à peu que le vicomte n’est pas celui qu’il prétend être, suite lourd secret qui  pèse sur sa conscience. Il apprend ainsi que le jeune homme a eu un enfant avec une jeune paysanne, Marie, et qu'il a abandonné celle-ci dans l'espoir de conclure une riche union, qui lui apporterait la fortune tant désirée. Mais Marie, après une longue attente, le retrouve, et tente donc de le rejoindre à Paris. Cependant celle-ci se fait rejetée et se confie au docteur, en dévoilant à celui-ci que le vicomte Henri de Faverne n'est autre que Gabriel Lambert, un pauvre paysan, aussi bien lâche que paresseux, qui s’est servi d’elle pour devenir riche. Profitant d'un don fantastique de copiste, l’homme devient faussaire et faux monnayeur. Arrêté puis condamné à mort, Lambert, terrifié à l'idée de mourir, supplie Fabien d'obtenir sa grâce. Le détenu voit alors sa peine transformée en détention à perpétuité et est donc envoyé au bagne de Toulon. Mais ne pouvant supporter les conditions qui lui sont affligées, Gabriel songe alors au suicide mais reste comme avant lâche devant la mort. Ce n’est donc seulement que par  l'intervention de son compagnon de chaîne, Rossignol, que le bagnard décide de mettre fin à ses jours par la pendaison.

 

 

Personnages principaux :

 

Gabriel Lambert ou le soit disant « Henry de Faverne » : Agé de la trentaine environ et reconnaissable à ses cheveux blonds et à ses favoris roux, il est né dans un village campagnard, où il se dévoile peu à peu un talent extraordinaire de copiste. Il est donc le personnage le plus important du roman car c’est vers lui que les narrateurs tournent leur attention afin de découvrir comment Gabriel a fait usage de ce don, dévoilant donc progressivement au lecteur que son égoïsme, son ambition et son désir fou de devenir riche ne l’ont qu’aider à devenir un faux monnayeur hors-pair. Ce qui n’est pas le cas de son comportement, qui ne fera que démontrer la lâcheté et son hypocrisie (ex : Lors du duel avec Olivier d’Hornoy, Gabriel Lambert a peur de se battre alors que c’est lui qui a demandé à ce que ce duel est lieu, après avoir calomnié son adversaire).

 Quand à sa peur bleue de la mort, plusieurs fois approuvée par son inquiétude (ex : lorsque le docteur Fabien lui annonce que sa blessure au duel peut lui être fatale), cela ne lui empêchera pas de mettre lui-même fin à ses jours sous l’appui de son compagnon Rossignol.

 

Fabien : il est docteur mais aussi un homme très généreux et d’une grande bonté, car il sacrifie une bonne partie de son temps au service du « vicomte » pour soigner sa blessure alors qu’il ne l’apprécie guère. De plus, il s’oblige à lui rendre visite régulièrement ainsi qu’à régler ses problèmes relationnels avec sa fiancée Marie. Il est aussi marqué par une personnalité consciencieuse. En effet, il prend en note ce qu’il fait avec ses patients, permettant ainsi au narrateur du moment (Alexandre Dumas) de dévoiler au lecteur ce qu’est vraiment Gabriel Lambert.

Quant à sa santé, l’auteur nous dévoile que Fabien est atteint anomalie cardiaque et qu’il peut mourir à tout moment, laissant ainsi l’incertitude de l’avenir que peut avoir le personnage.

 

Alexandre Dumas : ce personnage, à la fois auteur et narrateur du roman, garde son identité d’écrivain tout en nous ramenant en 1835, où il refît la connaissance de celui qu’il prétend déjà avoir vu : Gabriel Lambert. C’est donc lui qui donne sens au reste du récit, et qui plonge le lecteur dans son passé probablement imaginaire

 

Citations et thèmes principaux :

 

Ch.7, l. 146 : « - Il est fermé à clé

                        - Oh ! Une fermeture de portefueil est si facile à ouvrir... »

J’ai cité ce passage du texte car il montre clairement le mauvait côté de Gabriel Lambert, mais aussi que celui-ci a de l’expérience dans le domaine, et qu’il a probablement déjà forcé une serrure de ce type.

 

Ch. 3, l.3 : « C’est juste, Henry de Faverne ! m’écriai-je, Henry de Faverne, c’est cela ! Comment diable ne l’ai-je pas reconnu ! ».

J’ai cité ce passage du texte car il montre clairement le moment où Alexandre Dumas se souvient du « vicomte »et qu’il plonge le lecteur dans son passé où il explique la rencontre entre lui et l’homme.

 

Ch. 19, l. 369 : « Je les rouvris. Il avait toujours le cou passé dans le nœud coulant ; mais ce n’était déjà plus un homme pour la couleur, c’était un cadavre ».J’ai cité cette phrase car pour moi, cela aurait pu être la dernière du récit. En effet celle-ci est conclusive car elle nous annonce la mort de Gabriel Lambert, ou plutôt son aspect physique suite à sa pendaison.

 

 

Les thèmes principaux sont : la pauvreté, l’argent, le bagne, la mort et le mariage.

 

 

Appréciation personnelle :

 

J’ai bien aimé ce livre pour plusieurs raisons :

 

- Tout d’abord, l’histoire était originale. En effet, le fait qu’un simple paysan soit doté d’un don extraordinaire de copiste et que celui-ci s’en serve pour devenir faux monnayeur n’est pas un fait commun. De plus, l’histoire était captivante car certaines fins de chapitres étaient marquée par le suspense qui nous plonge dans l’incertitude (Ex : le narrateur ne nous dit toujours pas qui est ce Henry de Faverne…).

 

- Ensuite, Alexandre Dumas nous faisait  revivre son époque (XIXe siècle) par la présence du réaliste qu’il valorisait en mettant en scène des personnages réels (Ex : Alexandre Dumas, François Vidocq, Godefroy Jadin,…) et en insistant sur le contexte historique de l’époque

(Ex. ch.1, l.4 : Dumas nous parle de sa résidence toulonnaise, où il séjourna en Mai 1835, et du fort Lamalgue, situé non loin de celle-ci, qui fut en 1973 mit sous le contrôle du général Bonaparte afin de délivrer Toulon des Britanniques).J’ai trouvé cela utile pour le lecteur car, pour moi, cela m’a permis de me plonger plus facilement dans l’histoire et de comprendre l’univers qui l’entourait. Aussi, l’auteur se tournait vers des thèmes intéressants car ils m’ont permis d’enrichir mon vocabulaire personnel.

 

- Cependant, j’ai trouvé l’histoire n’était pas simple à comprendre, suite à la présence fréquente dans le texte d’un vocabulaire et d’une façon de s’exprimer soutenu. Mais aussi à cause de la structure complexe du récit. En effet celle-ci, constituée de plusieurs analepses et dialogues, rythmée par de nombreuses pauses et scènes, apportait une difficulté supplémentaire à la lecture du roman, tout comme le fait qu’il y avait plusieurs narrateurs, qui m’a donc parue plus longue.

 

- Enfin, le livre ne faisait pas parti de mes gouts littéraires, essentiellement constitués à la base du genre policier et fantastique. Cela ne m’a cependant pas empêché d’apprécier ce livre comme toute autre lecture de genre contemporain.

 

FIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portrait d’Alexandre Dumas par Étienne Carjat

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