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Le Barbier de Séville vu par Jacques Schérer

Publié le 22/02/2012

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« [...] pour l'essentiel, la pièce est et veut être une comédie. Beaumarchais a renouvelé un sujet dont la matière est très banale en lui insufflant une gaieté qui fut saluée comme une grande nouveauté, car elle manquait cruellement aux comédies de la génération antérieure. Dans une lettre du 12 septembre 1775, il donnait son "secret" : "on ne rit plus à Paris", et cette "légère production" a réussi à faire rire. Dans un esprit analogue, le Mercure de France de mars-avril 1775 portait sur Le Barbier de Séville cet excellent jugement : "Cette comédie est un imbroglio comique où il y a beaucoup de facéties, d'allusions plaisantes, de jeux de mots, de lazzis, de satires grotesques, de situations singulières et vraiment théâtrales, de caractères originaux, et surtout de gaieté vive et ingénieuse". Il y a même davantage encore, et parfois la simplicité et la gaieté du Barbier s'unissent pour donner naissance à une certaine poésie, en même temps que chaque personnage dit à chaque instant ce qu'il doit dire. Le dialogue ne cesse jamais d'être indistinctement clair et gai. » Jacques Scherer, Préface de l'édition du Barbier de Séville suivi de Jean Bête à la foire, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1982, pp. 15-16

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