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Le chiasme

Publié le 15/09/2006

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On appelle « chiasme « une figure de rhétorique consistant à placer de façon symétrique, dans deux membres de phrase successifs, des termes généralement antagonistes. On obtient ainsi une opposition frappante permettant de créer un effet de surprise ou de donner à la formule un aspect indiscutable.

Par exemple, la formule citée par Molière dans L'Avare :

Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger« ou ce vers de Victor Hugo dans le poème « Booz endormi « :

«Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu.« sont des chiasmes parfaits.

Par extension, on considérera aussi comme des chiasmes les constructions mettant en symétrie des termes de même nature grammaticale. De ce point de vue, ce vers de Baudelaire extrait du poème « Le Voyage « :

«La fête qu'assaisonne et parfume le sang«

sera considéré comme un chiasme, à cause de sa construction symétrique : substantif - verbe / verbe - substantif.

 

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