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Le corporatisme hitlérien

Publié le 22/02/2012

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L'arrivée au pouvoir des nazis sonne le glas du syndicalisme et, d'une manière générale, des anciennes structures sociales. Hitler, leur substitue un corporatisme dont la principale fonction est de transmettre aux masses la volonté du Parti et des instances dirigeantes. Le 1er mai 1933, tous les syndicats sont interdits et remplacés par le Front allemand du Travail (DAF). Des conseils de gestion, dirigés par des représentants du ministère de l'Économie, fixent désormais les salaires et régissent les relations au sein de l'entreprise. Le droit de grève est interdit, les patrons promus führer de leur personnel. Patrons et ouvriers doivent défiler ensemble le 1er mai : officiellement, la lutte des classes est abolie. La grande industrie est regroupée, sous l'impulsion de Krupp et Thyssen, dans le Conseil général de l'Économie, ce qui lui procure nombre d'avantages. Mais elle doit aussi se plier aux ordres, notamment celui de faire travailler les forçats des camps de concentration. Les associations paysannes sont, pour leur part, intégrées au sein de « l'appareil agro-politique », dirigé par Walter Darré qui veut en faire « la source du renouvellement biologique du peuple ». Tous les allemands doivent bientôt être unis au service de la « communauté du peuple ». Le DAF rassemble 25 millions de membres, plus de la moitié de la population, qui ne sont que « des soldats du travail », « soumis uniquement aux décisions de la direction du NSDAP ». Le régime tente par ailleurs, mais sans grand succès, de renvoyer les femmes au foyer.

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