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LE MALADE IMAGINAIRE

Publié le 30/07/2010

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La biographie de Molière : Jean Baptiste Poquelin, est né à Paris en 1922. A l’âge de 20 ans il obtient une licence de droit mais il décide de devenir comédien, aidé par sa maitresse : Madeleine Béjart, il fonde la compagnie théâtrale l’Illustre théâtre. C’est à cette époque qu’il prend le nom de Molière .Il quitte Paris pour aller vers le Sud de la France. En 1658, il revient à Paris pour jouer « Nicomède « et « le dépit amoureux « devant le roi. C’est la pièce « Les précieuse ridicule « qui lui apporte célébrité. Epuisé par le travail et la maladie il meurt le 17 février 1673 après la 4éme représentation du « malade imaginaire «. Résumé : Argan, un bourgeois, se croit toujours malade ; sa femme, Béline, lui dispense des soins attentifs, mais n'attend que sa mort pour pouvoir hériter. . Un jour, il décide donc de marier sa fille Angélique à un jeune médecin. Malheureusement, Angélique entretient une relation passionnelle avec son amant Cléante. Désespérée par le projet de son père à son égard, elle trouve de l’aide auprès de Toinette, la servante. Celle-ci suggère alors à son maître de faire le mort pour connaître la réaction de sa femme, qui s’en félicite immédiatement. Heureuse, elle dit tout le mal qu’elle pense du défunt mais à la découverte de la supercherie, elle s’enfuit. Argan rejoue alors la même scène afin de tester Angélique. A l’inverse de sa mère, la jeune fille est réellement effondrée. Touché par son comportement, Argan accepte que Cléante épouse sa fille à condition qu’il devienne médecin. Béralde, son frère, persuade alors Argan qu’il peut lui-même devenir médecin. Il organise donc une fausse cérémonie, parvenant à duper le vieil homme et à faire marier les amoureux ...

Acte 2, Scène 2 ARGAN, TOINETTE, CLÉANTE. ARGAN — Monsieur Purgon m'a dit de me promener le matin dans ma chambre douze allées et douze venues ; mais j'ai oublié à lui demander si c'est en long ou en large. TOINETTE — Monsieur, voilà un... ARGAN — Parle bas, pendarde ! Tu viens m'ébranler tout le cerveau, et tu ne songes pas qu'il ne faut point parler si haut à des malades. TOINETTE — Je voulais vous dire, Monsieur... ARGAN — Parle bas, te dis-je. TOINETTE — Monsieur... (Elle fait semblant de parler.) ARGAN — Eh ? TOINETTE — Je vous dis que... (Elle fait semblant de parler.) ARGAN — Qu'est-ce que tu dis ? TOINETTE, haut. — Je dis que voilà un homme qui veut parler à vous. ARGAN — Qu'il vienne. (Toinette fait signe à Cléante d'avancer.) CLÉANTE — Monsieur... TOINETTE, raillant1. — Ne parlez pas si haut, de peur d'ébranler le cerveau de Monsieur. CLÉANTE — Monsieur, je suis ravi de vous trouver debout et de voir que vous vous portez mieux. TOINETTE, feignant d'être en colère. — Comment qu'il se porte mieux ? Cela est faux, Monsieur se porte toujours mal. CLÉANTE — J'ai ouï dire que Monsieur était mieux, et je lui trouve bon visage. TOINETTE — Que voulez-vous dire avec votre bon visage ? Monsieur l'a fort mauvais, et ce sont des impertinents qui vous ont dit qu'il était mieux. Il ne s'est jamais si mal porté. ARGAN — Elle a raison. TOINETTE — Il marche, dort, mange, et boit tout comme les autres ; mais cela n'empêche pas qu'il ne soit fort malade. ARGAN — Cela est vrai. CLÉANTE — Monsieur, j'en suis au désespoir. Je viens de la part du maître à chanter de Mademoiselle votre fille. Il s'est vu obligé d'aller à la campagne pour quelques jours, et, comme son ami intime, il m'envoie à sa place pour lui continuer ses leçons de peur qu'en les interrompant elle ne vînt à oublier ce qu'elle sait déjà. ARGAN — Fort bien. Appelez Angélique. TOINETTE — Je crois, Monsieur, qu'il sera mieux de mener Monsieur à sa chambre. ARGAN — Non, faites-la venir. TOINETTE — Il ne pourra lui donner leçon comme il faut s'ils ne sont en particulier. ARGAN — Si fait2, si fait. TOINETTE — Monsieur, cela ne fera que vous étourdir, et il ne faut rien pour vous émouvoir en l'état où vous êtes, et vous ébranler le cerveau. ARGAN — Point, point, j'aime la musique, et je serai bien aise de... Ah ! la voici. Allez-vous-en voir, vous, si ma femme est habillée. Cette scène montre Argan comme un personnage méfiant : il n'est pas si fou qu'il en a l'air. Sa résistance est suspecte, comme on peut l'observer dans le dernier mouvement de la scène 2. Par ailleurs, l'obsession de sa maladie est intéressante : certes Argan n'est pas malade, mais son obsession (hypocondrie) est une maladie mentale connue par les médecins de l'époque. Dans notre scène, Toinette fait irruption dans un dialogue qui ne la concerne plus ; on observe par ailleurs un contraste avec l'acte I où Argan était en colère contre sa servante : alors que la Argan approuve ce qu'elle dit. Présentation des personnages principaux : -Argan : Argan nous apparaît comme un vieillard aigri et hypocondriaque, ce qui le rend franchement détestable. Il se montre aussi égoïste et vraiment égocentrique. Il ne pense qu’à ses propres intérêts quant au mariage de sa fille et fait tout pour qu’on le plaigne, qu’on se soucie de lui. De plus, il est souvent méprisant envers Toinette car elle est la seule à ne pas croire son infirmité, ce qui le rend colérique et impatient à son égard. Sa naïveté est aussi mise en lumière tout au long du récit, tout comme son attitude borné. -Toinette : Toinette est la servante d’Argan. Elle s’illustre aux yeux du lecteur comme un personnage rebelle mais sympathique. Rabaissée par son maitre, elle est pourtant bien plus intelligente et clairvoyante que lui. De plus, elle a le courage et l’audace de lui tenir tête. Drôle, parfois insolente, elle prend un malin plaisir à se jouer de lui ... -Angélique : Angélique est la fille d’Argan. Elle se montre très timide envers son père, voire soumise car elle ne tente rien pour s’opposer à ses projets. Pourtant amoureuse et passionnée, sa lâcheté l’empêche de sauver son amour pour Cléante par ses propres moyens. Elle finit par se reposer sur Toinette car elle n’a pas son courage. Cependant, ce comportement puéril et passif ne se produit pas à l’encontre de Béline, sa belle-mère. En effet, Angélique révèle à son égard un comportement haineux et effronté insoupçonné Les thèmes de l’œuvre : 1/ Une médecine formaliste et rétrograde 1) Formaliste Quand Toinette affirme « ils sont bien impertinents de vouloir que, vous autres, messieurs, vous les guérissiez ! […] vous n’y êtes que pour recevoir vos pensions et leur ordonner des remèdes ; c’est à eux de guérit s’ils le peuvent.« M. Diafoirus répond « Cela est vrai. On n’est obligé qu’à traiter les gens dans les formes. « Les médecins exercent sans se soucier des différents cas de maladie ni même de leurs patients. ils sont stupides et formalistes. « Pourvu que l’on suive le courant des règles de l’art « la médecine n’a aucune valeur, elle est appliquée comme un automatisme. 2) Rétrograde Leur formalisme « on n’est obligé de soigner les gens que dans les formes «, «pourvu que l’on suive le courant des règles de l’art « laisse les médecins dans leur passé. « s’attache aveuglément aux opinions de nos anciens « les médecins se sentent supérieur car ils refusent le progrès Conclusion : les médecins sont présentés comme des incompétents, des marionnettes qui suivent aveuglement des préceptes archaïques et prônent des aberrations scientifiques. La vision de la médecine que donne ce texte ce rapproche d’une citation tirée de Dom Juan « l’art est pure grimace «. 2/ Des médecins cupides et cyniques 1) Cupidité Ils sont auprès de leurs patients uniquement pour leur argent « vous n’y êtes que pour recevoir vos pensions «. Ils sont avides d’argent 2) Cynisme Ils n’ont aucune déontologie et aucune honte à le faire savoir « Vous n’avez pas à répondre de vos actions «), « ils veulent absolument que leurs médecins les guérissent «, Leur cynisme est renforcé par l’ironie dont fait preuve Toinette « ils sont bien impertinents, de vouloir que vous autres, messieurs, vous les guérissiez « alors que ce sont des médecins, « c’est à eux à guérir s’ils peuvent « Conclusion : la médecine est complètement discréditée par la cupidité et le cynisme dont fait preuve M. Diafoirus.

 

« femme est habillée.Cette scène montre Argan comme un personnage méfiant : il n'est pas si fou qu'il en a l'air.

Sa résistance estsuspecte, comme on peut l'observer dans le dernier mouvement de la scène 2.

Par ailleurs, l'obsession de sa maladieest intéressante : certes Argan n'est pas malade, mais son obsession (hypocondrie) est une maladie mentaleconnue par les médecins de l'époque.

Dans notre scène, Toinette fait irruption dans un dialogue qui ne la concerneplus ; on observe par ailleurs un contraste avec l'acte I où Argan était en colère contre sa servante : alors que laArgan approuve ce qu'elle dit. Présentation des personnages principaux : -Argan : Argan nous apparaît comme un vieillard aigri et hypocondriaque, ce qui le rend franchement détestable.

Ilse montre aussi égoïste et vraiment égocentrique.

Il ne pense qu'à ses propres intérêts quant au mariage de sa filleet fait tout pour qu'on le plaigne, qu'on se soucie de lui.

De plus, il est souvent méprisant envers Toinette car elleest la seule à ne pas croire son infirmité, ce qui le rend colérique et impatient à son égard.

Sa naïveté est aussi miseen lumière tout au long du récit, tout comme son attitude borné. -Toinette : Toinette est la servante d'Argan.

Elle s'illustre aux yeux du lecteur comme un personnage rebelle maissympathique.

Rabaissée par son maitre, elle est pourtant bien plus intelligente et clairvoyante que lui.

De plus, elle ale courage et l'audace de lui tenir tête.

Drôle, parfois insolente, elle prend un malin plaisir à se jouer de lui ... -Angélique : Angélique est la fille d'Argan.

Elle se montre très timide envers son père, voire soumise car elle ne tenterien pour s'opposer à ses projets.

Pourtant amoureuse et passionnée, sa lâcheté l'empêche de sauver son amourpour Cléante par ses propres moyens.

Elle finit par se reposer sur Toinette car elle n'a pas son courage.

Cependant,ce comportement puéril et passif ne se produit pas à l'encontre de Béline, sa belle-mère.

En effet, Angélique révèleà son égard un comportement haineux et effronté insoupçonné Les thèmes de l'œuvre : 1/ Une médecine formaliste et rétrograde 1) Formaliste Quand Toinette affirme « ils sont bien impertinents de vouloir que, vous autres, messieurs, vous les guérissiez ! […]vous n'y êtes que pour recevoir vos pensions et leur ordonner des remèdes ; c'est à eux de guérit s'ils le peuvent.»M.

Diafoirus répond « Cela est vrai.

On n'est obligé qu'à traiter les gens dans les formes.

» Les médecins exercentsans se soucier des différents cas de maladie ni même de leurs patients.

ils sont stupides et formalistes. « Pourvu que l'on suive le courant des règles de l'art » la médecine n'a aucune valeur, elle est appliquée comme unautomatisme. 2) Rétrograde Leur formalisme « on n'est obligé de soigner les gens que dans les formes », «pourvu que l'on suive le courant desrègles de l'art » laisse les médecins dans leur passé. « s'attache aveuglément aux opinions de nos anciens » les médecins se sentent supérieur car ils refusent le progrès Conclusion : les médecins sont présentés comme des incompétents, des marionnettes qui suivent aveuglement despréceptes archaïques et prônent des aberrations scientifiques.

La vision de la médecine que donne ce texte cerapproche d'une citation tirée de Dom Juan « l'art est pure grimace ». 2/ Des médecins cupides et cyniques 1) Cupidité Ils sont auprès de leurs patients uniquement pour leur argent « vous n'y êtes que pour recevoir vos pensions ».

Ilssont avides d'argent 2) Cynisme Ils n'ont aucune déontologie et aucune honte à le faire savoir « Vous n'avez pas à répondre de vos actions »), « ilsveulent absolument que leurs médecins les guérissent », Leur cynisme est renforcé par l'ironie dont fait preuve Toinette « ils sont bien impertinents, de vouloir que vousautres, messieurs, vous les guérissiez » alors que ce sont des médecins, « c'est à eux à guérir s'ils peuvent » Conclusion : la médecine est complètement discréditée par la cupidité et le cynisme dont fait preuve M.

Diafoirus.. »

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