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Le pessimisme chez Schopenauer

Publié le 29/09/2013

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Le pessimisme Le bonheur est dans la suppression du désir : telle est la thèse « pessimiste «. On pourrait aussi dire que, pour les pessimistes, le bonheur n’existe tout simplement pas. Par « pessimistes «, je désigne surtout la philosophie de Bouddha (qui a donné naissance à la religion bouddhiste) et celle de Schopenhauer. Schopenhauer Schopenhauer reprend la thèse de Platon qui carcterise le désir comme manque : Tout vouloir[1] procède d’un besoin, c’est-à-dire d’une privation[2], c’est-à-dire d’une souffrance. La satisfaction y met fin ; mais pour un désir qui est satisfait, dix au moins sont contrariés ; de plus, le désir est long, et ses exigences tendent à l’infini ; la satisfaction est courte, et elle est parcimonieusement mesurée. Mais ce contentement suprême n’est lui-même qu’apparent ; le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir ; le premier est une déception reconnue, le second est une déception non encore reconnue. La satisfaction d’aucun souhait ne peut procurer de contentement durable et inaltérable. C’est comme l’aumône qu’on jette à un mendiant : elle lui sauve aujourd’hui la vie pour prolonger sa misère jusqu’à demain. – Tant que notre conscience est remplie par notre volonté, tant que nous sommes asservis à l’impulsion du désir, aux espérances et aux craintes continuelles qu’il fait naître, tant que nous sommes sujets du vouloir, il n’y a pour nous ni bonheur durable, ni repos. Poursuivre ou fuir, craindre le malheur ou chercher la jouissance, c’est en réalité tout un ; l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience ; or sans repos le véritable bonheur est impossible. Ainsi le sujet du vouloir ressemble à Ixion attaché sur une roue qui ne cesse de tourner, aux Danaïdes qui puisent toujours pour emplir leur tonneau, à Tantale éternellement altéré. Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, § 38 Fort de cette conception pessimiste du désir, Schopenhauer recommande de se libérer du vouloir-vivre, c’est-à-dire du désir : il faut mettre fin au désir pour atteindre le repos, c’est-à-dire le seul état qui se rapproche un tant soit peu du « bonheur «. On peut interpréter Schopenhauer de trois manières : (1) le bonheur n’existe pas ; (2) le bonheur est seulement négatif, l’absence de malheur ; (3) le bonheur est atteint quand on se défait du vouloir-vivre. En fait, ces trois thèses sont toutes vraies (pour Schopenhauer) : leur seule différence réside dans l’emploi qu’elles proposent du mot « bonheur «. [1] Chez Schopenhauer, la volonté est une catégorie générale qui inclut toutes les tendances, tous les désirs, toutes les volontés en l’homme et en toute chose. [2] Certains traducteurs traduisent par : manque.

« emplir leur tonneau, à Tantale éternellement altéré. Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, § 38   Fort de cette conception pessimiste du désir, Schopenhauer recommande de se libérer du vouloir-vivre, c'est-à-dire du désir : il faut mettre fin au désir pour atteindre le repos, c'est-à-dire le seul état qui se rapproche un tant soit peu du « bonheur ». On peut interpréter Schopenhauer de trois manières : (1) le bonheur n'existe pas ; (2) le bonheur est seulement négatif, l'absence de malheur ; (3) le bonheur est atteint quand on se défait du vouloir-vivre.

En fait, ces trois thèses sont toutes vraies (pour Schopenhauer) : leur seule différence réside dans l'emploi qu'elles proposent du mot « bonheur ». [1] Chez Schopenhauer, la volonté est une catégorie générale qui inclut toutes les tendances, tous les désirs, toutes les volontés en l'homme et en toute chose. [2] Certains traducteurs traduisent par : manque.. »

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