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le siècle des lumières

Publié le 08/02/2011

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LE SIECLE DES LMIERES (XVIII° s.)

 

 On désigne, sous l'appellation de Lumières, un vaste mouvement philosophique et scientifique qui domina le monde des idées dans l'Europe de la seconde moitié du XVIIIe s., et qui connut une intensité plus particulière en France. Le mouvement des Lumières tire son nom de la volonté des philosophes du XVIIIe s. européen de combattre l'ignorance par la diffusion du savoir. L'Encyclopédie, dirigée par Diderot et d'Alembert, est le meilleur symbole de cette volonté de rassembler toutes les connaissances disponibles et de les répandre auprès du public éclairé. Confiants en la capacité de l'homme de se déterminer par la raison, les philosophes des Lumières exaltent aussi la référence à la nature et témoignent d'un optimisme historique, fondé sur la croyance dans le progrès de l'humanité. Ainsi certains philosophes interviennent dans des affaires judiciaires (Voltaire défend Calas) et militent pour l'abolition de la torture et de l'esclavage. Ce courant littéraire est représenté en Grande-Bretagne par J. Locke, D. Hume, I. Newton ; en Allemagne, C. Wolff, Lessing, Herder ; en France, Montesquieu, Voltaire, Diderot, J.-J. Rousseau, tous les Encyclopédistes, Condillac et Buffon.

  1. Un mouvement européen

 On attribue généralement un rôle prééminent à la France dans l'essor de la civilisation européenne duXVIIIe s. Sa situation est pourtant ambiguë par rapport à l'Angleterre, première instigatrice des grands mouvements idéologiques et des mutations économiques qui caractérisent ce siècle. Par ailleurs, les Anglais sont également à l'origine de diverses transformations technologiques et scientifiques qui débouchent sur ce que l'on appelle des « révolutions » ; ces révolutions, agricole et industrielle, bouleversent les données économiques.

 De son côté, si la France du XVIIIe s. ne peut se vanter d'avoir donné à la physique ou aux mathématiques des génies tels que Newton, Euler ou Gauss, l'apport français aux progrès des sciences est cependant indéniable. Tous les domaines sont représentés par de grands savants novateurs : en chimie, Antoine-Laurent Lavoisier, en mathématiques, le comte Louis Lagrange, ou encore en botanique, Bernard et Laurent de Jussieu. Dès lors, l'esprit humain se délivre des contraintes théologiques pour s'intéresser à la nature, dans une nouvelle démarche de recherche des connaissances, caractéristique de l'esprit même des Lumières.

2. Des philosophes militants :

La pensée du siècle des Lumières se développe autour de deux thèmes majeurs : le retour à la nature et la recherche du bonheur. Ils substituent à la recherche chrétienne du salut dans l'au-delà, la quête ici-bas du bonheur individuel : l'homme doit satisfaire ses passions, à condition qu'elles ne s'opposent pas au bonheur d'autrui.

Le combat de ces philosophes militants s'incarne dans la pratique de formes brèves, faciles à lire et susceptibles d'une vaste diffusion : lettres, contes, pamphlets. En France, on trouve essentiellement cinq grands philosophes : Denis Diderot qui conçoit avec d'Alembert la célèbre Encyclopédie, puis Charles de Montesquieu qui remet notamment en cause la monarchie et évoque la nécessaire liberté politique du citoyen. Voltaire, brillant polémiste, dénonce l'injustice. Quant à Jean-Jacques Rousseau, il exerce une profonde influence sur la pensée politique et sur la pédagogie. 

 Après 1775 deux des grands écrivains disparaissent (Voltaire et Rousseau en 1778, Diderot en 1784), c'est alors le moment de la diffusion maximale, tant géographique que sociale, des Lumières ; l'opinion se politise, prend au mot leurs idées : la philosophie est sur la place publique.

3. La diffusion des Lumières

 Le mouvement des Lumières se distingue des mouvements intellectuels qui l'ont précédé par son destinataire : l'opinion publique. Voltaire, Diderot et leurs amis sont des agitateurs d'idées ; ils veulent discuter, convaincre.

Les progrès de l'alphabétisation et de la lecture dans l'Europe du XVIIIe s. permettent le développement de ce qu'on a appelé un « espace public » : les débats intellectuels et politiques dépassent le cercle restreint de l'administration et des élites, impliquant progressivement des secteurs plus larges de la société.

La philosophie est à double titre « l'usage public de la raison », comme le dit Kant : à la fois le débat public, ouvert, contradictoire, qui s'enrichit de la libre discussion, et l'agitation, la propagande pour convaincre et répandre les idées nouvelles.

a. Les salons

Le siècle des Lumières invente, ou renouvelle profondément, des lieux propices au travail de l'opinion publique. Ce sont d'abord les cafés, où on lit et on débat, comme le Procope, à Paris, où se réunissent Voltaire, Diderot, Marmontel, Fontenelle, et qui sont le rendez-vous nocturne des jeunes poètes ou des critiques qui discutent passionnément des derniers succès de théâtre ou de librairie. Ce sont surtout les salons mondains, ouverts par tous ceux qui ont quelque ambition.

Les grandes dames reçoivent artistes, savants et philosophes. Chaque hôtesse a son jour, sa spécialité et ses invités de marque. Le modèle est l'hôtel de la marquise de Lambert, au début du siècle. Mme Geoffrin, Mme du Deffand, Julie de Lespinasse, puis Mme Necker reçoivent les encyclopédistes. Les gens de talent s'y retrouvent régulièrement pour confronter leurs idées ou tester sur un public privilégié leurs derniers vers. Mondaines et cultivées, les créatrices de ces salons animent les soirées. Ce sont de fortes personnalités, très libres par rapport à leurs consœurs, et souvent elles-mêmes écrivains et épistolières

b. Les académies, les bibliothèques et les loges

 Les académies sont des sociétés savantes qui se réunissent pour s'occuper de belles-lettres et de sciences, pour contribuer à la diffusion du savoir.

 Voisines des académies, souvent peuplées des mêmes hommes avides de savoir, les bibliothèques publiques et chambres de lecture se sont multipliées, fondées par de riches particuliers ou à partir de souscriptions publiques. Elles collectionnent les travaux scientifiques, les gros dictionnaires, offrent une salle de lecture et, à côté, une salle de conversation.

   Toutes ces sociétés de pensée fonctionnent comme des salons ouverts et forment entre elles des réseaux provinciaux, nationaux, européens, échangeant livres et correspondance, accueillant les étrangers éclairés, lançant des programmes de réflexion, des concours de recherche. On y parle physique, chimie, minéralogie, agronomie, démographie.

   Parmi les réseaux éclairés, le plus développé est celui de la franc-maçonnerie, quoique réservé aux couches supérieure

c. l'encyclopédie:

L'ouvrage qui incarne à lui seul la vaste entreprise humaniste et savante des Lumières : c'est l'Encyclopédie, elle a été dirigée par Denis Diderot et d'Alembert avec l'aide de nombreux savants. Elle est parue entre 1751 et 1766.  L'ouvrage est certes un dictionnaire, mais offre surtout une critique raisonnée des savoirs, dont chaque article, par le système des renvois, souligne l'unité.

Il leur adjoint aussi pour la première fois les arts mécaniques, que onze volumes de planches permettent de découvrir. L'Encyclopédie est ainsi le meilleur témoignage sur l'esprit des Lumières, où se conjuguent l'appétit de savoir, la liberté de pensée et la nécessité de douter. Son succès est considérable pour l’époque : 25 000 exemplaires sont vendus entre 1751 et 1782.   A travers l'essai  de classifier la connaissance humaine et de l'ouvrir à tous les lecteurs, l' Encyclopédie devient l' expression de l'un des plus importants développements intellectuels et sociaux de son temps.

Conclusion:

Au XVIIIeme siècle, lors du règne de Louis XV et XVI,en raison de la dégradation du pays, des philosophes, savants, ou écrivais, dont les plus célèbres: D'Alembert, Diderot, Montesquieu, Rousseau et Voltaire réfléchissent sur les individus et la société qui les entourent. C'est la démocratie, en Amérique, et la monarchie parlementaire en Angleterre, qui vont influencer les philosophes des lumières.   Ils vont rédiger l'Encyclopédie, ouvrage de connaissances générales, et critiquent le pouvoir royale et manifeste leurs oppositions.

 L'encyclopédie s'adresse aux gens cultivés et instruits et influencent les intellectuels de la société. Les philosophes veulent donc la séparation des 3 pouvoirs, pour qu'il y ait un système moins despotique. Ils veulent aussi une monarchie tempéré, une monarchie contrôlé par des lois ou le parlement. En bref, tous ces philosophes ont de nouvelles idées qui influencent le peuple et les encouragent à se révolter.

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