Devoir de Philosophie

Le style de Pascal

Publié le 23/11/2010

Extrait du document

pascal

Dans ce sujet « le style de Pascal est-il lié à sa pensée? « Il faut dans un premier temps avoir pris connaissance  de la vie de Pascal, pour pouvoir faire une analyse profonde est précise, alors que dans un autre sujet demandé, la biographie de l'auteur ne serait pas requise, ici, elle tiens une place importante pour bonne réflexion du sujet, car il faut faire une brève analyse psychologique de l'auteur pour en comprendre le style.

Blaise Pascal (19 juin 1623, Clermont-Ferrand, Auvergne - 19 août 1662, Paris) est un mathématicien, physicien, philosophe, moraliste et théologien français.

Enfant précoce, il est éduqué par son père. Les tout premiers travaux de Pascal concernent les sciences naturelles et appliquées. Il contribue de manière importante à la construction d’une calculatrice mécanique (la « Pascaline «) et à l’étude des fluides. Il a clarifié les concepts de pression et de vide, en étendant le travail de Torricelli. Pascal a écrit des textes importants sur la méthode scientifique.

Mathématicien de premier ordre, il crée deux nouveaux champs de recherche majeurs : tout d’abord il publie un traité de géométrie projective à seize ans ; ensuite il correspond, à partir de 1654, avec Pierre de Fermat à propos de la théorie des probabilités, qui influencera fortement les théories économiques modernes et les sciences sociales.

Après une expérience mystique à la fin de 1654, il délaisse les mathématiques et la physique et se consacre à la réflexion philosophique et religieuse. Il écrit pendant cette période les Provinciales et les Pensées, ces dernières n’étant publiées qu’après sa mort qui survient deux mois après son 39e anniversaire, alors qu’il a été malade toute sa vie (sujet à des migraines violentes en particulier).

À la fin de 1654, il a un accident sur le pont de Neuilly où les chevaux plongent par-dessus le parapet et la voiture est près de les suivre. Heureusement, l’attelage se rompt et la voiture reste en équilibre sur le bord du pont. Pascal et ses amis sortent, mais le philosophe hypersensible, terrifié par la proximité de la mort, s’évanouit et reste inconscient. Revenant à lui quinze jours plus tard, le 23 novembre 1654, entre dix heures et demi et minuit et demie, Pascal a une intense vision religieuse qu’il écrit immédiatement pour lui-même en une note brève, appelé le Mémorial en littérature, commençant par : « Feu. Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, pas des philosophes ni des savants… « et qu’il conclut par une citation du Psaume 119,16 : « Je n’oublierai pas ces mots. Amen. « Il coud soigneusement ce document dans son manteau et le transfère toujours quand il change de vêtement ; un serviteur le découvrira par hasard après sa mort. Pendant sa vie, Pascal a souvent été considéré par erreur comme un libertin et, plus tard, il a été tenu à l’écart comme une personne n’ayant eu une conversion que sur son lit de mort. Sa croyance et son engagement religieux réactivés, Pascal loge dans le plus ancien des deux couvents de Port-Royal pour une retraite de quinze jours en janvier 1655.

Pascal ne put achever, avant de mourir, son travail théologique le plus important : un examen soutenu et logique de la défense de la foi chrétienne, avec pour titre original Apologie de la religion chrétienne.

Après sa mort, de nombreuses feuilles de papier ont été trouvées lors du tri de ses effets personnels, sur lesquelles étaient notées des pensées isolées, feuilles regroupées en liasses dans un ordre provisoire mais parlant. La première version de ces notes éparses est imprimée en 1670 sous le titre Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets. Elles sont devenues très vite un classique. Parce que ses amis et les disciples de Port-Royal étaient conscients que ces « pensées « fragmentaires pouvaient mener au scepticisme plutôt qu’à la piété, ils ont caché les pensées sceptiques et ont modifié une partie du reste, de peur que le roi ou l’église n’en prenne offense alors que la persécution de Port-Royal avait cessé, et les rédacteurs ne souhaitaient pas une reprise de la polémique. Il a fallu attendre le XIXe siècle pour que les Pensées soient publiées complètement et avec le texte d’origine, tirées de l'oubli et éditées par le philosophe Victor Cousin.

Les Pensées de Pascal sont largement considérées comme une des pièces maîtresses et une étape de la littérature française. En présentant ses observations sur un chapitre, Sainte-Beuve considérait ces pages comme les plus fines de la langue française. Will Durant, dans son onzième volume de l’Histoire des civilisations, le juge comme « le livre le plus éloquent en français «. Dans les Pensées, Pascal présente plusieurs paradoxes philosophiques : infini et néant, foi et raison, âme et matière, mort et vie, sens et vanité -- apparemment n’arrivant à aucune conclusion définitive sans l’appui de l’humilité et de la grâce. En les rassemblant, il développe le pari de Pascal.

L'écriture de Pascal est fragmentaire.

Cette forme est très critiqué au 17eme siècle, même chez les jansénistes.

La mort de Pascal est-elle la seule explication de ce caractère fragmentaire? 

Pascal aurait-il pu ou gagné à organiser les pensées?

 

Dans les Pensée de Pascal, la parole reste à un état brut. Ce sont pour la plupart des phrases nominales, inachevées. Pascal écrivait avant tout pour lui même. Cette œuvre est un peu comme un journal intime, un rassemblement de pense bête, de réflexion écrite à la va vite, ce sont des réflexions personnelles qui peuvent évoluer.

Malgré une classification faite après sa mort, lui-même n'avait pas ordonné ses pensées, elles étaient notés sur des petits bouts de feuille, pour ne pas que ces pensées s'échappent, mais elle-même n'était pas ordonné!

Certaines pensée sont reprise dans un autre fragment. Elles fonctionnent comme un palimpseste .

Pour bien comprendre le style, les pensées et donc connaître Pascal, il faut faire ce travaille de superposition pour établir un texte complet.

Il ne faut pas cherché a comprendre une pensées particulière dès la première lecture.

Cette œuvre réclame un gros travaille au lecteur.

C'est une écriture rapide qui cherche a saisir la pensée. Sans développement par des textes plus ou moins long selon la poussée de la réflexion de l'auteur. 

Ces pensées sont noté avant qu'elles ne s'échappent.

C'est au lecteur d'essayer de comprendre entre les lignes, d'essayer lui-même de compléter les pensées de l'auteur, travaille difficile qui requière une connaissance des doctrines de l'auteur pour essayer de cibler ça prise de positions, de comprendre le sens, le fond et la forme des pensées presque automatiques de Pascal.

 

L'écriture fragmentaire est très utilisé en 17eme siècle, l'écriture brève est en vogue a cette époque, et l'écriture de Pascal ne dépare pas aux autres écrits de ce temps. (fable, La Rochefoucault, La Bruyère etc).

Peut-on croire que les Pensées de Pascal auraient été plus efficaces à être classifié?

 

Pascal s'adresse dans ce livre aux libertins qu'il a lui-même fréquentés et de rend compte de la nécessité de faire bref, l'éloquence continue ennuie les gens de ce milieu. 

La brièveté se révèle une stratégie argumentative. Il utilise un style avec beaucoup de phrases brève et définitive, au présent de vérité générale. Ce sont donc des phrases concise et précise. 

«il n'est pas bon d'être trop libre, il n'est pas bon d'avoir toutes les nécessités «, « la grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable «.

La brièveté fait aussi parti des exigences du style classique qui se met en place durant l'existence de l'auteur.

On peut aussi se référé à la littérature de l'attique, on parle alors d'atticisme. C'est le style de Socrate, précis, sans effet oratoires, allant directement ç l'essentiel et foncièrement dense. Pascal utilise, et réutilise ce style. On ne peut enlever un mot d'un des pensées au risque d'en perdre le sens. 

« il ne faut pas que l'homme croie qu'il est égal aux bêtes, no au anges, ni qu'il ignore l'un et l'autre, mais qu'il sache l'un et l'autre «

Tout ici est nécessaire, il dit le plus dans le minimum de mot. Ici, Pascal empruntent l'idéal des classiques.

 

L'homme change sans cesse. Le jugement évolue d'un pays à l'autre, mais aussi en fonction des modes et des coutumes. Le sujet qui pense est toujours mobile, y compris Pascal qui écrit son ouvrage, on pense aussi différemment selon notre âge. Il est alors difficile d'avoir un discours globalisant et continu, le monde se morcelle et le sujet qui pense est lui-même inconstant.

L'écriture discontinue est à l'image du monde que Pascal cherche à cerner.

 

Malgré la rigueur de Pascal, que l'on connaît dans le domaine scientifique, il n'est pas forcément à l'aise dans des réflexions qui l'a dépasse. 

Pascal ne propose pas un cheminement linéaire, il a alors tendance à multiplier des formulations contradictoires, notamment quand il expose ses différentes théories philosophiques qui s'opposent les unes avec les autres, et qu'on trouve même dans une seul pensée. 

Mais elles ont toutes une part de vrais, mais aussi une parti d'erreur. 

Cette écriture qui ont l'a vue, est personnelle dans un premier temps nous montre un style fragmenté à l'image d'une vérité qui lui échappe. Notamment dans le domaine du droit et de la métaphysique.

Sont stylé nous révèle sont caractère, ses questions, ses réflexions incessantes que Pascal se pose. Sont caractère noir et profond.

L'écriture fragmentaire qu'elle soit volontaire ou non, montre les tensions qui parcourent l'œuvre de Pascal, celle entre écriture pour soi et écritures destinée aux autres, entre évidence, clarté et obscurité, entre goût de la philosophie, et rejet de l'écriture philosophique. 

Ces tensions révèle pour moi toutes la psychologie de l'auteur. Le style de Pascal n'est ni vraiment bon, ni vraiment mauvais, il est à l'égale des ses réflexions.

Liens utiles