L'échec de la S.D.N.

La S. D. N. était affaiblie, dès l'origine, par l'absence des États-Unis et les divisions des vainqueurs au sujet de l'Allemagne. L'échec de la Conférence du désarmement réunie en 1932, à la suite des initiatives de Briand, consacre cette faiblesse. La France (Tardieu) réclame l'organisation de la sécurité avant tout désarmement, et aucune entente n'est réalisée. Bien plus, l'Allemagne réclame l'égalité des droits et l'obtient (10 décembre 1932). Le réarmement allemand est légalisé. Pourtant un nouveau plan de désarmement est élaboré : l'Allemagne refuse tout contrôle et quitte la S. D. N. (octobre 1933). En mars, le Japon avait fait de même pour protester contre le blâme infligé après l'attaque de la Chine. A la sécurité collective succèdent les pactes limités : Pacte à quatre — juin 1933 —, qui groupe France, Allemagne, Angleterre et Italie, pour dix ans, sur l'initiative de Mussolini, pour maintenir la paix par action commune. Accord franco-italien (janvier 1935), signé par Laval, qui a sans doute donné son agrément à la prochaine campagne d'Éthiopie. Accord franco-russe (mai 1935). Aux idées généreuses de Briand succède ainsi une politique de u blocs » d'autant plus dangereuse que les ambitions allemandes, italiennes et japonaises sont devenues évidentes.