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Les animaux malade de la peste

Publié le 28/12/2013

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II) Critique de la justice et du pouvoir: 1) Le pouvoir : Dramatisation - Le discours rapporté directement entre guillemets va donner une certaine vivacité au récit en même temps qu'il renforce la gravité de la situation. La parole de chacun prend une importance vitale. Il est important d'étudier le discours de chaque animaux :- le lion : il joue les défendeurs de la justice, il n'est pas un chef si honorable. Il prend le premier la parole afin d'introduire la séance et il va faire son " mea culpa " (= avouer ses fautes) avec une apparente bonne foi: " je me dévouerai donc ". Toutefois; l'atténuation qui suit montre qu'il s'agit pas ici d'une confession formelle visant à encourager celles des autres animaux/Le vers 32 suggère de puisqu'il n'est pas le plus coupable. Il apparaît en position de force, irréprochable en toutes circonstances. L'aveu de ses fautes révèlent pourtant une cruauté sans borne puisqu'il s'attaque à des êtres innocents: vers 26-29.Que penser d'une telle assemblée dirigée par un tel personnage?- le renard: le discours flatteur du renard vient donner raison au lion, ce qui renforce le pouvoir de celui-ci. Le renard affecte une condescence particulièrement marquée à l'égard du Lion: " Sir "; " bon roi "; " délicatesse "; " scrupules ". Il fait un véritable plaidoyer en faveur du Lion.Le renard incarne le courtisan, hypocrite et flatteur. Il se contente de commenter l'attitude du roi et ne confesse aucune de ses fautes.- Les paroles des autres animaux ne sont pas rapportées. Cette ellipse renforce le fait que l'assemblée ne prête pas attention à leurs cas et n'est pas disposé à considérer leurs fautes. La formule " on n'ose à peine approfondir" exprime la volonté commune sous l'emprise du lion. Enfin, l'intervention de l'âne qui arrive à la fin du Conseille désigne à priori comme la victime idéale. La sincérité avec laquelle il reconnaît ses fautes " je n'en avait nul droit " rappelle la sincérité affectée (= fausse) du Lion met l'accent sur la disparité des fautes commises. Cependant, l'âne ne se situant pas dans le camp des gens querelleurs et des puissants ne profite pas de la bienveillance commune et soulève l'indignation générale " A ces mots on cria haro sur le baudet ". C'est donc un bouc émissaire.Ici, La Fontaine dénonce la loi du plus fort , il attaque le Roi et le fonctionnement de la justice. 2) La justice Le cadre de la scène est le procès au tribunal ainsi qu’en témoigne le champ lexical de la justice •Vocabulaire de la justice (v.55, v.59, v.60) •Scène représentant le tribunal (défilé à la barre des animaux) •Solennité de la scène : vocabulaire hyperbolique, scène grandiose •Rôle du loup : procureur •Utilisation du vocabulaire religieux : « expier », « péché », « diable » àassimile la justice à la religion, sorte d’Inquisition. Car, le fait de penser que la mort d’un homme stoppera l’épidémie est une superstition •Justice qui ne juge pas le crime mais le rang (moral) •Injustice soulignée contrastée par accumulation crimes de sang / crime de l’âne •Voix du conteur : « peccadille » (car le loup dirait « crime abominable ») qui souligne l’ironie permettant de dénoncer l’injustice -La morale, la leçon: le registre didactique La devise de La Fontaine est " plaire et instruire ". La morale exprime l'enseignement contenu dans la fable et appelle la réflexion du lecteur. Par l'adresse qui est faite par le pronom personnel " vous ", il s'agit bien ici d'impliquer le lecteur dans l'opinion qui est défendue. Et donc forcément de faire réfléchir. La morale reprend explicitement l'opposition évoquée tout au long du récit: les puissants d'un côté, les misérables de l'autre. C'est une synthèse. La cible est clairement désignée. " Les jugements de Cour " est ici la Cour de Justice. La critique est formulée avec conviction. Le futur lui donne une valeur de vérité générale. Il s'agit ici de mettre en garde le destinataire contre la partialité (ou le caractère arbitraire) de la justice qui applique la Loi du plus fort.Intentions didactiques: ce récit a une valeur d'exemples. C'est un raisonnement inductif. CONCLUSION: Dans la fable Les Animaux malades de la peste, La Fontaine met en place des personnages types (archétypes) qui correspondent chacun à des individus ou des groupes sociaux. Il permet d’insister sur l’hypocrisie et sur une justice contrôlée par les puissants.

« met l'accent sur la disparité des fautes commises.

Cependant, l'âne ne se situant pas dans le camp des gens querelleurs et des puissants ne profite pas de la bienveillance commune et soulève l'indignation générale " A ces mots on cria haro sur le baudet ".

C'est donc un bouc émissaire.Ici, La Fontaine dénonce la loi du plus fort , il attaque le Roi et le fonctionnement de la justice. 2) La justice Le cadre de la scène est le procès au tribunal ainsi qu'en témoigne le champ lexical de la justice •Vocabulaire de la justice (v.55, v.59, v.60) •Scène représentant le tribunal (défilé à la barre des animaux) •Solennité de la scène : vocabulaire hyperbolique, scène grandiose •Rôle du loup : procureur •Utilisation du vocabulaire religieux : « expier », « péché », « diable » àassimile la justice à la religion, sorte d'Inquisition.

Car, le fait de penser que la mort d'un homme stoppera l'épidémie est une superstition •Justice qui ne juge pas le crime mais le rang (moral) •Injustice soulignée contrastée par accumulation crimes de sang / crime de l'âne •Voix du conteur : « peccadille » (car le loup dirait « crime abominable ») qui souligne l'ironie permettant de dénoncer l'injustice -La morale, la leçon: le registre didactique La devise de La Fontaine est " plaire et instruire ".

La morale exprime l'enseignement contenu dans la fable et appelle la réflexion du lecteur.

Par l'adresse qui est faite par le pronom personnel " vous ", il s'agit bien ici d'impliquer le lecteur dans l'opinion qui est défendue.

Et donc forcément de faire réfléchir.

La morale reprend explicitement l'opposition évoquée tout au long du récit: les puissants d'un côté, les misérables de l'autre.

C'est une synthèse.

La cible est clairement désignée.

" Les jugements de Cour " est ici la Cour de Justice.

La critique est formulée avec conviction.

Le futur lui donne une valeur de vérité générale.

Il s'agit ici de mettre en garde le destinataire contre la partialité (ou le caractère arbitraire) de la justice qui applique la Loi du plus fort.Intentions. »

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