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les animaux malade de la peste

Publié le 04/01/2015

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Les animaux malades de la peste, Fables, VII, 1, La Fontaine La Fontaine : 1621-1695 Fables : 1668-1696 (1ère édition 1668 ; édition posthume 1696) Château-Thierry et Paris (protection de Fouquet, Surintendant des Finances -qui tombera en disgrâce-, et de Madame de La Sablière, sous Louis XIV). ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------(Introduction) (1) Les Fables > une oeuvre de toute une vie. Trente ans, douze livres, thèmes divers abordés qui révèlent le don d'observation et de réflexion du fabuliste du XVIIè siècle (la recherche du bonheur, la vie et la mort, l'homme et le pouvoir, les défauts et les vices, les envies)> divertir et instruire (grand principe de l'âge classique). (2) Les animaux malades de la peste, fable longue et hétérométrique (alexandrins, octosyllabes et un trisyllabe), croquent une faune souffrant d'un mal épouvantable, qui s'est abattu sur elle, la peste. Il faut l'éradiquer pour enrayer l'épidémie. Dès lors, une réflexion, finalement amère, se fait jour sur le pouvoir : le plus faible est sacrifié en lieu et place des coupables pour le bien commun. (3) Comment le fabuliste mène-t-il cette réflexion sur la justice ? (4) Il sera d'abord intéressant de s'attarder sur des personnages typés, puis de voir l'implacable construction de la fable, pour enfin analyser la visée didactique de cette dernière. (Développement - Explication / commentaire) (méthodologie : saut de 4 lignes + un alinéa > écrit OU lecture orale. Je rappelle ici les axes, les parties, mais il ne faut pas le faire ni à l'écrit -on rédige TOU , en revanche, après la lecture -à l'oral donc- pour être bien sûr(e) que le jury suivra bien l'explication, on peut répéter les points centraux de l'explication) IIIIII- Des personnages typés. L'implacable construction de la fable et la progression de l'action. La visée didactique : une justice injuste. I- Des personnages typés. 1) des animaux > une fable animalière première mention : le titre et vers 6, ensuite « ils » v. 7, « tous » (même vers) > faune animalière importante> idée d'une masse. Flou dans les animaux, les précisions viennent ensuite. Enumération et passage en revue : « ni loups ni renards », « les tourterelles » (v. 11 et 12), le « lion » (v. 15), « force moutons » (v. 27), « le renard » (v. 34), « »Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances » (v. 45), « aux simples mâtins » (v. 47), « l'âne » (v. 49), « Un loup » (v. 56). > des animaux topiques des fables du fabuliste, > déjà une impression de pouvoir : par le nombre et par l'idée de deux « camps » : des carnivores et prédateurs / un herbivore, contraste pluriel/singulier. 2) des animaux typés et symboliques ? le lion : le 1er à parler long discours (v. 15 à 37). > image du puissant, du noble, du roi (le lion = roi des animaux) ; ton cérémonieux et solennel. Image a priori du bon roi, soucieux de son peuple et de son royaume : « Mes chers amis » (formule hypocoristique). Détient le pouvoir : « tint conseil » > pouvoir de rassembler, « et dit » > pouvoir de la parole, pouvoir de consommer : « j'ai dévoré force ? ? ? II- moutons », voire de tuer « Même il m'est arrivé quelquefois de manger / Le berger », et droit de vie/de mort : « Que le plus coupable périsse ». Dans son discours rapporté directement : usage de l'alexandrin > vers noble. Titres de noblesse (dans le discours du renard) : « Sire », « Seigneur ». Importance de sa grandeur, vouvoyée. Le renard : incarnation de la ruse (animal typique des Fables : Le corbeau et le renard), de la flatterie ; ne répond pas réellement à l'injonction du roi, en détourne habilement le propos et atténue les crimes perpétrés par le lion royal. Importance de l'attitude royale et des attitudes : « trop bon roi » > modalisation par l'adverbe et l'adjectif antéposés et dc mis en relief, « délicatesse », «...

« moutons », voire de tuer « Même il m’est arrivé quelquefois de manger / Le berger », et droit de vie/de mort : « Que le plus coupable périsse ».

Dans son discours rapporté directement : u sage de l’alex andrin > vers noble. Titres de noblesse (dans le discours du renard) : « Sire », « Seigneur ».

Importance de sa grandeur, vouvoyée.  Le renard : incarnation de la ruse (animal typique des Fables : Le corbeau et le renard ), de la flatterie ; ne répond pas réellement à l’injonction du roi, en détourne habilement le propos et atténue les crimes perpétrés par le lion royal.

Importance de l’attitude royale et des attitudes : « trop bon roi » > modalisation par l’adverbe et l’adjectif antéposés et dc mis en rel ief, « délicatesse », « honneur » (termes/noms outranciers vu les faits cités).

Les crimes sont annihilés par l’expression « Vos scrupules », et l’énumération qui réduit à rien les victimes : « manger moutons, canaille, sotte espèce ».

Atténuation des acte s : pas de dévoration, mais variation dans le choix du verbe : « en les croquant » > idée de gourmandise (pour autant, c’est un péché, ce qui contredit la question rhétorique du renard « Est -ce un péché ? ».).

Trouve des explications à chaque fait du lion, l’excuse : le « Berger » « Etant de ces gens -là qui sur les animaux/ Se font un chimérique empire », càd pense avoir le pouvoir de gouverner des animaux… or seul le roi –soit le lion - détient ce pouvoir !.

Un animal habile, bon orateur : « […] et flatteur s d’applaudir ».

 L’âne : le stéréotype de la bêtise (dans la tradition populaire) .

Le dernier à prendre la parole directement.

Répond clairement à l’injonction du lion : « J’ai souvenance » (écho à « que chacun s’accuse ainsi que moi »), et avoue « Je tond is de ce pré la largeur de ma langue ».

Figure de l’opprimé maltraité : animal dévoyé, caractérisation péjorative : « le baudet » (à la rime, mise en valeur), « ce maudit animal/ Ce pelé, ce galeux » > importance des dét.

démonstratifs à valeur péjorative , animal montré du doigt.

Subit la vindicte populaire « on cria », importance du pronom indéfini sujet qui englobe tous les animaux, « Tous les gens querelleurs ».

Le GN « ce maudit animal » rappelle la malédiction, la peste , et fait de l’âne, le bouc -émiss aire, le pharmakos à éliminer.

Animal qui disparaît très vite , jusque dans la syntaxe, comme réduit à rien : « on le lui fit bien voir » > emploi du pronom personnel masculin singulier, 3è personne, complément d’objet indirect.  Le loup : animal (tjs dans l a tradition popula ire) qui fait peur, prédateur redoutable.

Emploi d’un dét.

indéfini > un parmi tant d’autres, sans doute.

Une caractéristique : le savoir > « quelque peu clerc », le pouvoir de la parole (une fois encore) : « prouva par sa harangue » > ma is un discours rapporté indirectement : « Qu’il fallait dévouer » > obligation d’éliminer l’âne qui vient d’avouer > effet de manche du bon orateur : « ce maudit animal/ Ce pelé, ce galeux » > rythme ternaire (avec enjambement) > crescendo qui souligne l’e mportement du loup, qui fustige l’âne et emporte l’adhésion des autres animaux > « Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable ! » (discours indirect libre qui fait raisonner les propos du loup, des animaux ?) ; un discours qui explique et condamne en même temps : « d’où venait tout leur mal » (écho à « maudit »). II- L’implacable construction de la fable et la progression de l’action. 1) Un thème qui fait horreur :  une introduction qui présente le thème de la fable et qui joue sur le suspense.. »

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