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Les auteurs de théâtre donnent de la voix

Publié le 22/02/2012

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1991 -   Après cinq années d'un développement sans précédent, le théâtre hexagonal a atteint son rythme de croisière au milieu des années 80, malgré des coupes budgétaires, plutôt mesquines, lors de la " cohabitation ". Le paysage institutionnel a affiné ses contours.    Antoine Vitez, disparu en avril 1990, a redonné au Théâtre national de Chaillot puis à la Comédie-Française un lustre certain. Jorge Lavelli, dans les murs neufs du Théâtre national de la Colline, inauguré en janvier 1988, réussissait le plus périlleux : rassembler un vaste public autour du répertoire contemporain.    Un répertoire contemporain qui a connu des heures de gloire inespérées et... rassurantes, les auteurs commençant de voler la vedette au tout-puissant metteur en scène. Révélé par Patrice Chéreau au début des années 80, Bernard-Marie Koltès, mort du sida en avril 1989, a donné aux scènes françaises-et, rapidement, aux scènes du monde entier-une voix singulière, sombre, radicale, depuis Quai Ouest jusqu'à Roberto Zucco, le texte français le plus achevé de la période.    Deux auteurs, l'un allemand, Heiner Müller, l'autre autrichien, Thomas Bernhard, disparu en février 1989, ont connu une ferveur que l'aridité sarcastique du premier et l'acidité vitriolée du second ne laissaient pas présager. OLIVIER SCHMITT Février 1992

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