Les débuts de la Troisième République

Le 4 septembre 1870, la République est proclamée à l'Hôtel de Ville. Un gouvernement de la Défense nationale est constitué : sous la présidence du général Trochu, il groupe douze membres, dont Gambetta, Ferry, Rochefort. Sous l'impulsion de Gambetta, à Paris, puis à Tours, la résistance s'organise pour échouer finalement. L'Assemblée Nationale, réunie à Bordeaux, confie le pouvoir exécutif à Thiers, le 17 février 1871. Moyennant une promesse de neutralité politique — dite pacte de Bordeaux —, Thiers réalise pendant deux ans une oeuvre capitale de relèvement du pays. — Réorganisation militaire, rendue indispensable par la défaite. — Redressement financier qui permet d'achever en 1873 (au lieu de 1875) le paiement de l'indemnité de guerre. Thiers, « libérateur du territoire », jouit d'un grand prestige. Mais il brise la Commune de Paris avec une haineuse brutalité (mars à mai 1871). Les services rendus par Thiers à l'Assemblée ne calment pas les préventions des royalistes, qui le jugent trop républicain. Thiers doit démissionner en mai 1873 pour être remplacé par Mac-Mahon. C'est alors que les royalistes tentent de préparer une restauration. L'intransigeance du comte de Chambord, qui exige le drapeau blanc, fait échouer le projet. La restauration est remise à plus tard, et l'Assemblée nationale vote les lois constitutionnelles de 1875.