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les différentes fonctions du théâtre classique

Publié le 01/04/2011

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Le théâtre classique est le genre par excellence du XVIIème siècle. Ce siècle symbolique a pris le titre d’âge d’or du fait des nombreuses étoiles qui éblouirent cette période de par leurs exploits littéraires. Molière, le dramaturge le plus sollicité notamment par le roi Louis XIV qui règne sur la France de manière tyrannique, est l’un des plus fameux. Molière est régulièrement convié à la cour du roi pour jouer ses pièces qui étaient les favorites du monarque. Le dramaturge fait preuve de subtilité dans l’utilisation de la langue française : il éveillait l’esprit critique de chacun dans un registre des plus comiques. Dans une première partie la fonction de divertissement sera abordée. Ensuite la fonction de pédagogie sera traitée. Et enfin on montrera l’étroitesse de la liaison de distraction et de réflexion dans l’art dramatique.

Le théâtre est appréciable pour son effet amusant qui égaie les spectateurs.

Dans ses pièces de théâtre Molière s’appuie entièrement sur le comique qui s’exprime de diverses manières. Le comique de gestes, visible dans la représentation théâtrale repose sur des actions qui suscitent le rire des spectateurs, ces postures ridicules peuvent s’agir de soufflets (de Dom Juan donnés à Pierrot dans « Dom Juan » à l’acte II, scène 3), de course poursuite (Argan court derrière Toinette parce qu’elle est insolente dans « le malade imaginaire » à l’acte I, scène 6) ou encore de coups de bâtons (de Sganarelle à Monsieur Robert dans « le médecin malgré lui » à l’acte I, scène 2). Le comique de mots qui repose sur la manipulation du langage qui peut être une prononciation avec accent (tel que le patois de Pierrot dans « Dom Juan » à l’acte II, scène 1), l’association de terme étrange (comme quand Sganarelle prétend être médecin et profère un flot d’aberrations médicales mélangé à un latin avec aucun sens dans « le médecin malgré lui » à l’acte II, scène 4). Le comique de situation correspond à des circonstances, des découvertes de secrets, il peut s’agir de méprise (notamment dans « l’école des femmes » à l’acte I, scène 4 quand Horace est face à Arnolphe lui envoie des insultes directes croyant qu’Arnolphe est son confident alors que sans le savoir c’est son rival) ou de problèmes de communication (Monsieur Dimanche qui est venu récupérer de l’argent auprès de Dom Juan se voit en permanence couper la parole par un Dom Juan hypocrite qui lui dit être à son écoute mais en fait ne désire pas le payer dans « Dom Juan » à l’acte IV, scène 3).

Molière est très influencé par la farce défouloir du Moyen-âge comme on peut le constater dans « les fourberies de Scapin » inspiré du « paysan devenu médecin » mais aussi par l’improvisation du théâtre italien, Goldoni.

Le dramaturge doit faire rire le roi tout en respectant la règle de bienséance, par exemple « l’école des femmes » plaisait à Louis XIV car il se sentait impliquer dans les intrigues tout en pouvant se divertir, cette doctrine a pour objectif de plaire au public sans heurter : il est donc interdit de choquer les spectateurs craintifs de dieu, défendu de mettre en scène des meurtres, des armes, du sang, des corps dénudés ou des contacts entre corps. La magnificence de la pièce doit seulement s’appuyer sur un langage extrêmement soigné, le but étant que le langage fleurisse la réalité et atténue le caractère animal et charnel de l’homme. _L’art dramatique a une fonction didactique non négligeable et même des plus importantes.

Molière élabore toujours une critique social qui rassemble trois idées. Tout d’abord les barbons, courtisans et médecins qu’il met dans le même sac : d’après lui cette catégorie sociale n’est nul qu’hypocrite, mensongère, blasphématrice, égoïste…

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