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« Il y eut un temps où le voyage confrontait le voyageur à des civilisations radicalement différentes de la sienne et qui s'imposaient d'abord par leur étrangeté. Voilà quelques siècles que ces occasions deviennent de plus en plus rares. Que ce soit dans l'Inde ou en Amérique, le voyageur moderne est moins surpris qu'il ne reconnaît. » En vous fondant sur votre expérience personnelle des voyages ou sur l'idée que vous vous en faites, mais aussi sur vos lectures — si vous le désirez —,

Publié le 20/03/2009

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temps

Un temps n'est plus ! Celui où le voyage comblait le goût de l'exotisme que nourrissait la fascination exercée par les pays lointains — l'appel de Tailleurs se traduisant sinon par un départ effectif, du moins par une curiosité avide pour les mœurs étrangères en même temps qu'étranges.  Ce temps est idéalement illustré, aux yeux de C. Lévi-Strauss, rousseauiste convaincu, par le xviiie siècle, même si de toute évidence d'autres siècles pourraient être évoqués, notamment celui des grandes découvertes. Mais c'est particulièrement au xviiie que le voyage est valorisé positivement comme confrontant « le voyageur à des civilisations radicalement différentes de la sienne et qui s'imposent d'abord par leur étrangeté «.  C'est cette nostalgie d'un voyage dépaysant — au sens strict — qu'exprime ici l'auteur de Tristes tropiques. Si le voyage n'offre plus actuellement de telles surprises c'est, sans doute, que la société occidentale a imposé son propre modèle à l'échelle du monde. Mais le voyage n'a-t-il plus d'attraits pour autant ?

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