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« Les droits de l'enfant », Les maisons de redressement

Publié le 18/09/2010

Extrait du document

 

  1. Étude des paratextes

 

     1. Dans le document 1, les éléments du paratexte comprennent :

 

    – Une introduction, qui nous renseigne sur le contenu du texte, mais également de sa provenance, entre autre il explique quelle a été la source d'inspiration de l'auteur. Elle inscrit le texte dans une époque, dans un événement historique qui est l'évasion massive des 55 pupilles de l'institution de Belle-ile-en mer. Elle définit le contexte du livre, le destinataire, le genre.

    – Une présentation de Jacques Prévert, l'auteur, avec ses dates de naissances et de mort.

    – En fin de texte en bas à droite, le nom de l'auteur, Jacques Prévert; suivi en italiques souligné le titre du recueil dans lequel a été extrait ce poème, Paroles, ainsi que sa date de parution, 1934.

    – En haut au dessus du poème, le titre du poème, CHASSE A L'ENFANT.

    – Le destinataire du poème, introduit par la préposition « à «, ainsi qu'une note précisant de qui il s'agit, c'est une amie de Prévert, une chanteuse qui a adapté son poème en chanson.

 

     2. Dans le document 2, les éléments du paratexte comprennent :

 

    – Une introduction ou une accroche qui résume l'essentiel de l'article, elle fonction incitative ou informative.

    – Le titre de l'article, JEUNES DELINQUANTS ENTRE EDUCATION ET PUNITION, il permet de dégager l'idée essentielle du texte.

    – L'intertitre, LE FANTOME DES MAISONS DE REDRESSEMENT

    – En bas, l'auteur de l'article, Jacques Bourquin introduit par la préposition « par «, avec une brève présentation de qui il est et de ses fonctions.

    – En fin de texte en bas à droite, de nouveau le nom de l'auteur, Jacques Bourquin, le nom du journal en italique dans lequel l'article est paru, Le Monde diplomatique ainsi que sa date de publication, juin 2002, la date nous montre que c'est un journal mensuel.

    – La mise en page en colonne nous renseigne également sur le genre, c'est un article de presse.

 

     3. Dans le document 3, les éléments du paratexte comprennent :

 

    – L'image, c'est une photographie d'un jeune garçon qui regarde dans le vide, les bras croisés, le menton posé, il est dans cette position pour montrer qu'il est soumit à la discipline

    – On peut distinguer le genre par la mise en page, c'est une critique d'un film, il est indiqué la chaine sur laquelle il va être diffusé, FRANCE 3, l'heure, 20.50 et le genre, ici c'est un téléfilm

    – Le titre du film en gras, Les Vauriens, qui est un terme péjoratif pour désigner un enfant indiscipliné

    – En dessous, le nom du réalisateur, le nom des acteurs avec leurs personnages, la durée du film.

    – En fin de texte le nom de l'auteur du texte en gras, Emmanuelle Bouchez, ainsi qu'un renseignement général sur le téléfilm.

    – En dessous de l'article, de nouveau le nom de l'auteur, le nom du journal ainsi que le numéro dans lequel il a été publié, Télérama n°2959, la date de publication, septembre 2006.

 

   2. Étude des marques d'énonciation

 

Dans la seconde partie du document 1, le système d'énonciation est marqué par les pronoms qui nous permettent de savoir qui parle, à qui s'adresse le message et les différents intervenants.

 

A plusieurs reprises, on peut relever le pronom « il « et  « lui «, par exemple, « il avait dit j'en ai assez.. «, « il galope « « on tire sur lui «, cet emploi de la 3ème personne au singulier nous renvoi aux enfants échappés dont il est question, il utilise le singulier et non pas le pluriel pour parler de manière plus générale.

 

Le pronom « ils « dans la phrase « ils l'avaient laissé « désigne les gardiens, qui ont laissé l'enfant tabassé étendu sur le ciment. L'adjectif « tous « désigne par contre le peuple, les gens qui se sont mis à la recherche des fugitifs (« tous galopent après lui «), il en est de même pour le pronom « on « (« on tire sur lui «).

 

L'auteur emploi également la 2ème personne du singulier « rejoindras- tu le continent «, il s'adresse directement aux enfants.

 

Le système d'énonciation comprend également la ponctuation, ici on peut s'apercevoir qu'il n'emploie que les points d'exclamation derrière chaque mot plutôt péjoratif en parlant de cet enfant échappé. Cependant, on remarque bien que ce langage « « bandit, voyou, voleur, chenapan « est ironique, il essaye de se moquer des gens à la poursuite de cet enfant. Ces points d'exclamation sont utilisés ici pour montrer l'exaspération qu'il ressent face à cette mutinerie.

 

On peut aussi relever des indices spatiaux, « sur le rivage, au dessus de l'ile, autour de l'ile, sur le ciment «, et des indices temporelles « dans la nuit «.

 

Les figures de style présentent dans ce poème sont nombreuses, j'ai relevé à plusieurs reprises de l'ironie dans ses phrases tel « c'est la meute des honnêtes gens «, « tous les braves gens «, les adjectifs honnêtes et braves qu'il emploi en parlant de ces gens est ironique car ce qu'il veut c'est dénoncer cette méthode d'offrir de l'argent à toute personne qui capturerai un enfant.

 

On distingue des énumérations « les gendarmes les touristes les rentiers les artistes «, « bandit! Voyou! Voleur! Chenapan! « qui indiquent une insistance. De plus, ce dernier vers est répété de nombreuses fois pendant tout le poème afin de renforcer les marques d'insistances.

 

Il fait une comparaison de l'enfant à une bête traquée par l'intermédiaire d'un outil de comparaison « comme «. Elle repose sur un point commun entre le comparé (l'enfant) et le comparant (bête traquée), ici le point commun est le fait qu'ils poursuivent l'enfant avec acharnement telle une bête sauvage à la chasse. Il renforce ce coté animal en employant du vocabulaire qui n'est pas approprié à un humain comme le verbe « galoper «.

 

   3. Sélection d'idées dans un document

 

D'après le document 2, les différentes étapes historiques du rapport éducation-répression commencent en 1830 par la rééducation du mineur par le travail et l'apprentissage en maison d'éducation correctionnelle puis en 1860, il y a l'apparition des colonies pénitentiaires et correctionnelles publique.

En 1890, la discipline de l'enfant se fait que par le redressement et la punition selon le directeur de l'administration pénitentiaire qui va renforcer ses méthodes.

En 1912 est crée un tribunal pour enfants. C'est qu'en 1935 qu'a été promulgué une loi dépénalisant le vagabondage des mineurs et des mesures d'assistance éducative ont été misent en place.

Vers 1937/1938 apparaissent les premières réformes qui privilégient l'éducation des mineurs délinquants plutôt que l'enfermement, c'est pourquoi ils sont réintégrés dans un cycle scolaire normal.

Vingt ans après, dans les années 1960, c'est là que disparaissent progressivement les colonies pénitentiaires pour enfants.

 

   4. Comparaison de documents

 

Ces trois documents relatent d'un même thème qui est les droits de l'enfant et plus particulièrement les maisons de redressement en France au XIX ème et début du XX ème siècle.

 

Le document 1 et 3 traite du même fait historique, la maison de redressement de Belle-ile-en mer. Ils dénoncent l'emprisonnement et les conditions de détention des mineurs, la violence et la maltraitance qui leur est affligé. En effet c'est après que des moniteurs aient battu un pupille que les jeunes ont décidés de s'enfuir.

 

Le film « Les Vauriens « veut dévoiler l'existence des bagnes pour enfants dans la France de l'entre deux-guerres et rappeler aux gens les conditions de vie dans ces colonies qui est un fait presque oublié de nos jours.

 

L'article de presse dans le document 2 porte un regard plutôt sur l'évolution des modes de prises en charges des mineurs délinquants suivant les périodes de l'histoire.

L'exclusion et l'enfermement des mineurs délinquants étaient privilégiés pour laisser place progressivement à l'éducation et à la prévention grâce à de nombreuses réformes. Ainsi les droits de l'enfant ont été améliorés au fil du temps. Elle peut poser cependant poser la question sur la prise en charge de ces jeunes, l'éducation ou l'enfermement.

 

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