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LES ÉTATS-UNIS de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 30/11/2018

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LES ÉTATS-UNIS (1). Au moment même où la crise iranienne, quelques années après l'affaire du Watergate, semble achever de démoraliser l'Amérique, l'élection de Ronald Reagan lui rend confiance en elle-même. «L'Amérique est de retour», proclame le nouveau président. Sécurité nationale, optimisme individualiste mêlé de foi religieuse, exaltation de l'esprit d'entreprise aux dépens du «Big Government»: les valeurs affichées par l’ancienne vedette d’Hollywood ne reflètent qu'en partie l’évolu-tion de sa politique. Car la réduction des dépenses  publiques - notamment des dépenses sociales -n’exclut pas plus la hausse du budget de la défense que la condamnation de «l'empire du Mal» n’interdit le rapprochement avec l’Union soviétique ou celle du terrorisme proche-orien-tal les douteux trafics révélés par le scandale de l'lrangate. Dès 1988, le thème du déclin des États-Unis, suivi bientôt par celui de l’«invasion» des investisseurs japonais, hante journalistes et intellectuels. Exagération? Assurément, mais qui traduit peut-être mieux l’évolution de l’opinion publique que ne le fait, la même année, l’élection de George Bush.

LES ÉTATS-UNIS (2). Parvenu au pouvoir en 1981. Ronald Reagan veut tout d'abord rappeler que les Etats-Unis restent bien la première puissance mondiale. Décidé à répondre aux avancées soviétiques. Washington n'hésite pas à intervenir lorsque ses zones de sécurité sont menacées comme à Grenade ou au Nicaragua ou pour soutenir, comme en Afghanistan, les forces de résistance à l’expansion soviétique. Directement visés dans certaines actions terroristes, les États-Unis ripostent parfois militairement comme lors de l'attaque contre Tripoli à laquelle réchappera de justesse le colonel Kadhafi. Imputables à une détérioration plus générale des rapports Est-Ouest, ces initiatives semblent ressusciter les vieux principes de la doctrine Truman. Dans la seconde partie de la décennie, l'amélioration des rapports entre les deux Supergrands, les progrès considérables en matière de désarmement -deux conséquences de la perestroïka - et l’enlisement des conflits en Afghanistan et au Nicaragua semblent ouvrir de nouvelles perspectives. Toutefois, l'intervention militaire très violente à Panama en décembre 1989 révèle les limites de cette évolution.

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