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Les femmes savantes

Publié le 09/12/2015

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Commentaire de français Question n°1 Dans l’extrait de Les Bons bourgeois, on remarque que l’auteur a transposé le vocabulaire de l’époque classique à celui de son époque, le XXème siècle. Il a néanmoins conservé le thème de cette scène d’exposition. Dans le texte de Molière les deux sœurs parlent du mariage et du point de vu qu’elles en ont. Pour Henriette, le mariage est un acte sacré qui est obligatoire, elle dit que la femme a un devoir envers l’homme et qu’elle est inférieure à lui : « Le Ciel, dont nous voyons que l'ordre est tout-puissant ». Aux yeux d’Armande, le mariage est un acte chaste qui se fait envers la beauté d’esprit de l’homme car les deux filles sont précieuses et les précieuses ne s’attachent qu’à la beauté de l’âme de l’homme : « que votre esprit est de bas étage » signifie qu’Henriette n’a pas un bon esprit selon Armande. Les deux filles ont donc une vision complètement différente du mariage. Dans Le bon bourgeois, Obaldia reprend cette thématique mais à son époque, car, en effet Henriette, qui est devenue Philomène est devenue « membre » « du M.L.F., depuis début septembre ». C’est un mouvement qui a pour but de libérer la femme de l’emprise de l’homme. Chantal, qui dans la pièce de Molière est Armande, pense elle, que le mariage équivaut à la domination de l’homme sur la femme. Question n°2 L’ouvrage Les Femmes savantes, est une comédie en cinq actes écrite par Molière 1672, en plein classicisme. Les fondements artistiques de ce mouvement sont ceux de l’Antiquité, « Castigat ridendo mores » est une formule d’Horace pour définir le rôle de la comédie. Dans cette pièce Molière critique les femmes qui se revendiquent comme étant savantes. Dans ce passage Molière nous présente deux sœurs, Henriette et Armande. Dans cet extrait Henriette annonce à sa sœur sa volonté de se marier, Armande essaie de l'en dissuader car elle pense que le fait d'être mariée lui empêcherait de devenir une femme savante comme sa mère. Etudions comment cette scène d’exposition révèle l’enjeu qui oppose les deux sœurs. Dans un premier temps nous verrons comment Henriette et Armande ont deux personnalité opposées puis nous analyserons comment cette scène est une satire de la préciosité. Etudions comment dans cette scène de conflit, nous pouvons voir deux personnalités opposées. Les personnalités des deux sœurs s’opposent car Henriette pense qu’à son âge, toute bonne personne doit être mariée : « Et qu'est-ce qu’à mon âge on a de mieux à faire, que d'attacher à soi, par le titre d'époux, un homme qui vous aime et soit aimé de vous ». Aux vers 34 et 42, Henriette parle du « Ciel », ce qui veut dire que c’est son destin et qu’elle ne peut y échapper. Henriette n’hésite pas à répondre à sa sœur, qui auparavant lui a fait comprendre que son esprit était « d’un bas étage ». En effet, elle lui dit que tous les esprits ne sont pas les mêmes et que le sien « est fait » « pour aller terre à terre ». Henriette ironise les termes de sa sœur au vers 46 : « tandis que mon esprit se tenant ici-bas ». Tous cela nous permet de brosser le portrait moral d’Henriette qui est une femme de bon sens et intelligente. Contrairement à elle, Armande est une femme coquette car elle laisse entrevoir son caractère précieux. En effet, elle parle beaucoup de philosophie et des choses d’esprit. De plus, elle veut ressembler à sa mère qui est une savante. Elle utilise le discours didactique pour réprimander sa sœur sur la question du mariage, en effet, elle utilise beaucoup de verbes à l’impératif présent : « Laissez », « Songez », « Tâchez », « Aspirez », « Mariez-vous ma sœur à la philosophie ». En effet, elle pense qu’il faut « laissez aux gens grossiers, aux personnes vulgaires, les bas amusements de ces sortes d'affaires », en parlant du mariage. « Mon Dieu, que votre esprit est d'un étage bas! », souligne l’indignation que lui provoque sa sœur. Elle pense que la philosophie permet de s’élever au-dessus des autres : « Qui nous monte au-dessus de tout le genre humain, et donne à la raison l'empire souverain ». Dans cet extrait Molière dresse avec le personnage d’Armande le portrait d’une jeune femme coquette et précieuse. Maintenant analysons comment cette scène est une satire de la préciosité. Cette scène est une scène de conflit autour du mariage car les deux sœurs argumentent chacune un point de vue. Henriette fait l’éloge du mariage, en effet pour elle le mariage est une « union de tendresse », « douceur d’une vie innocente ». Pour soutenir son argumentation elle utilise le champ lexical du sentiment : « aime » ; « tendresse »… Elle utilise aussi des métaphores. Pour Armande, le mariage est dégradant ; c'est une chose à « Laissez aux gens grossiers, aux personnes vulgaires ». Pour elle, le mariage est une institution de bas étage qu'il est bon de laisser de côté pour mieux se consacrer à la philosophie. Elle décrit le mariage comme une dégradation de son nom « Quoi? Le beau nom de fille est un titre, ma sœur, dont vous voulez quitter la charmante douceur ». Pour elle, il est plus important d'étudier la philosophie que «De vous claquemurer aux choses du ménage ». C'est une bourgeoise qui se révolte contre les tâches ménagères : « bas amusements de ces sortes d'affaires » ; « choses du ménage » ; « marmots d'enfants » ; « esclave asservi ». Elle préfère se marier à la philosophie pour les « nobles plaisirs » et la pureté « à l'esprit donnez-vous toute entière ». Elle recommande à sa sœur de se marier à la philosophie. C’est donc une personnification de la philosophie pour l'amour de l'étude : « Mariez-vous ma sœur, à la philosophie » ; « l'amour de l'étude ». Elle pense, qu’à l’exemple de sa mère, il faut se mettre au-dessus du genre humain pour suivre le chemin de la raison et de sa mère : « nous monte au-dessus du genre humain » ; « soumettant à ses lois la partie animale ». On peut dire que cette scène est une scène comique, car le comique de caractère est présent dans cette scène, en effet les deux filles ont des caractères complètement opposés. Le paradoxe entre les arguments d’Armande et le fait qu’elle veut faire tout comme sa mère est qu’elle ne veut pas se marier. Alors que pour avoir des enfants sa mère c’est mariée. Cela montre donc le caractère comique de la scène. Pour conclure nous pouvons dire qu’Armande s'enferme dans son raisonnement et veut à tout prix imposer son point de vue à Henriette et Henriette pense qu'elle a raison et ne respecte pas l'avis de sa sœur. De plus l'argumentation d'Armande est fragile, car elle affirme des choses illogiques, ne pas se marier et faire comme sa mère, alors que sa mère s'est mariée pour avoir des filles. Nous pouvons remarquer que l'échec de ce dialogue est principalement dû à Armande car elle rabaisse sa sœur, elle l'agresse et ne respecte pas son point de vue. Ici Molière n'est pas neutre, il est du côté d'Henriette. Son engagement est répandu dans ses textes comme dans Les Précieuses ridicules (écrit satirique de 1659). Il défend toujours le bon sens.

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