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Les genres théâtraux

Publié le 04/01/2011

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Les genres théâtraux.

 

Le comique.

  • La farce, au moyen-âge es une pièce courte, souvent un acte comportant des effets visibles ou grossiers s’adressant à un public populaire (relève du niveau du gag). La farce était jouée au carnaval sur le parvis des églises. A partir de la farce, on va aller plus vers la comédie (déjà jouée à l’antiquité).

 

  • La comédie est une pièce qui n’a pas de véritables ambitions sauf le divertissement et la critique (satyre sociale). En général une comédie va souvent avoir de 1 à 3 actes mais certaines comédies (de Molière particulièrement, les plus sérieuses) en ont jusqu’à 5 actes ce qu’on appelle des grandes comédies et ont un sujet plus étouffé, plus sérieux. Don Juan est l’exemple même de la Grande comédie.                                             Les règles de la comédie classique vont être fixées au 17ème siècle.                                                              On reconnaît la comédie grâce aux éléments comiques mais aussi car elle finit bien (elle doit avoir une fin complète avec des actions terminées), une fin heureuse et morale (Don Juan : où le méchant Don Juan est puni donc la fin est bien heureuse et morale).

 

  • La comédie ballet est aussi du 17ème siècle. C’est une comédie qui mélange la musique et les ballets au texte. C’est Louis XIV, un grand fan de ce genre de comédie qui va la mettre à la mode.

 

  • La pastorale (pasteur à berger ; pastorale à bergerie) comédie ou pièce de théâtre qui mettent en scène des bergers et des bergères. Ce sont généralement des pièces amoureuses.

 

  • Le vaudeville apparaît au 19ème siècle et est jouée sur les Grands Boulevards. C’est une pièce populaire qui exploite le fameux trop (couple, maîtresse ou amant). C’est une pièce sans prétention, dynamique avec des rebondissements, des gags et des quiproquos.

 

 

 

 

Drame et tragédie.

Plutôt des genres sérieux.

  • La tragédie est considérée comme un genre noble, hérité de l’antiquité grecque et s’agit au départ d’une cérémonie sacrée, dédiée aux dieux et a pour fonction dans l’antiquité d’expurger les passions (de faire sortir de nous les mauvaises passions). On assiste à une montée de l’intensité (catharsis), une montée de l’émotion, de la passion mais aussi des passions mauvaises comme la colère et la violence qui font partie de l’individu. La tragédie a souvent pour sujet la mort, la violence, la colère, des sujets historiques, la religion.  Dans l’antiquité, la tragédie était sacrée, les acteurs étaient des hommes masqués par un masque blanc. Il y avait des acteurs au premier plan qui mimaient l’action et un chœur à l’arrière plan qui récitait ou chantait l’action.                                                                                                                          La tragédie est reprise au 17ème siècle avec les règles d’Aristote qui sont les règles des unités.

 

Règles des unités :

  1. Unité de lieux (antichambre, lieu impersonnel)
  2. Unité de temps (24h et demie soit 24h+ une nuit)
  3. Unité d’action (action principale unique et toutes les actions secondaires doivent lui être subordonnées).

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2 règles importantes :

 

  • Règle de vraisemblance (action vraisemblance)
  • Règle de bienséance (le fait de bien se tenir, pas de combat, pas de sang…)

 

La tragédie classique n’admet pas le mélange de genres (pas comique dans le tragique). Le dénouement est malheureux sauf dans la tragi-comédie, à ce moment, la fin peut être heureuse et morale (Le Cid).

  • La tragédie moderne (20ème siècle) reprend la notion de tragédie mais avec beaucoup plus de liberté, notamment elle peut mélanger le comique au tragique, elle peut introduire des éléments fantastiques de telle sorte que beaucoup d’auteurs vont reprendre des tragédies antiques et les moderniser (Antigone, d’Anouilh, Electre de Giraudoux, la machine infernale de Cocteau). Le sujet de la tragédie moderne reste sérieux cependant et on conserve le thème du héros poursuivit par le destin (héro malheureux). Tragique = action très épurée.

Le drame

 

Le drame est très différent, il est accès sur l’action (péripéties, rebondissements). Elles sont nombreuses, tristes et violentes. Le dénouement est malheureux (par contre il n’y a pas la notion de personnage poursuivit par les Dieux ou par un destin malheureux).                                    Le drame s’étend d’abord dans la période qui précède le 17ème siècle puisqu’il ne suit pas les règles d’Aristote et peux donc mélanger les genres et abandonner totalement la bienséance et vraisemblance. Le drame est souvent dans les codes baroques et le plus grand auteur de drames est Shakespeare.

 

  • Le drame bourgeois  est situé au 18ème siècle à l’initiative de Diderot.                                 Sa particularité est d’abord qu’il abandonne la notion d’élévation sociale (en effet la tragédie ne concernait que les rois et les reines). Le drame bourgeois estime que dans la vie, le drame frappe le peuple, il met donc en scène des bourgeois. La fonction du drame bourgeois est moralisatrice ce qui va le faire abandonner bien vite (car le peuple cherche à se divertir non pas à ce qu’on lui fasse la morale).

 

  • Le drame romantique se situe au 19ème siècle à partir d’environ 1830 (avec la 1ère d’Hernanie de Victor Hugo jusqu’à 1853 avec Les Burgraves). C’est Hugo qui crée le drame romantique, il explique les règles dans la préface de Cromwell  en 1837.             Hugo s’élève contre la règle des unités qui ne conservera que l’unité d’action.                                       – Hernani en 1830 commence par le roi caché dans un placard, le peuple proteste-

 

  • Le mélodrame est aussi du 19ème siècle, joué surtout devant un public populaire dans les théâtres de Boulevards (qui se multipliaient à cette époque). Le mélodrame accentue l’aspect pathétique, le public doit pleurer (exemple avec Les deux orphelines). Le mélodrame sera reprit par le cinéma muet et le début du cinéma en noir et blanc.

 

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