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LES MAXIMES

Publié le 28/04/2011

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   Les Maximes ont pour objet l'expression vive et frappante de vérités morales.    a) Origine. L'origine de ce genre est dans les Apophtegmes et les Proverbes antiques, qui visaient à l'expression cadencée d'une vérité de morale pratique.    En France, les « sentences « étaient considérées comme un genre pédagogique destiné à faire retenir par cœur la morale aux jeunes gens. Gui du Faur de Pibrac (1529-1584), Antoine Faure (1557-1624) et le président Pierre Mathieu ont acquis une grande célébrité par leurs quatrains moraux. Les poètes les multiplient dans les œuvres dont ils pensent qu'elles pourront être utilisées dans les collèges : Ronsard, par exemple, en formule un grand nombre dans son poème « Sur l'Adolescence du Roi Très-Chrétien «. Les imprimeurs avaient soin de mettre ces sentences entre guillemets, usage encore pratiqué au xvue siècle.    Mais la mode des « sentences « ou « maximes « prit une singulière extension dans le monde des Précieuses, au xvn« siècle; ce fut, alors, un véritable jeu de société, comme les « portraits « : c'était à qui montrerait le plus d'esprit en disant le plus de choses possible dans le moins de mots possible et de la façon la plus inattendue. Les Maximes de La Rochefoucauld (1665) sont sorties de cette mode, pratiquée particulièrement dans le milieu de Mme de Sablé, que fréquentait le duc.    b) Forme. La brièveté frappante est la forme propre des maximes.    c) Chefs-d'œuvre. Les Maximes de La Rochefoucauld ont fixé le genre avec éclat (1665). Les Maximes de Vauvenargues (1715-1747) imitent celles de La Rochefoucauld, en les réfutant. La Bruyère a parsemé ses Caractères de maximes, qui sont loin d'avoir le brillant de celles de La Rochefoucauld.

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