Les pays sous tutelle

Certains pays vaincus par l'Allemagne ont à leur tête des gouvernements qui font le choix de collaborer avec Berlin dans l'espoir d'intégrer la « nouvelle Europe » en bonne place. En fait, tous ces dirigeants ne sont là que grâce au bon vouloir du régime hitlérien. C'est le cas de la France de Vichy, dont le gouvernement, issu de la débâcle, choisit de perdre une partie de son territoire afin, prétend-il, d'atténuer les contraintes de l'occupation militaire et de conserver son pouvoir en zone sud. Le Danemark choisit aussi de reconnaître les nouveaux maîtres de l'Europe. Le Roi, le gouvernement, et l'administration restent en place. Le pays conserve son statut d'État neutre, mais un « ministre plénipotentiaire » allemand le garde néanmoins sous la tutelle du Reich. Plusieurs pays des Balkans se mettent également sous la coupe du Reich. C'est le cas de la Grèce, où les militaires prennent le pouvoir. La Yougoslavie est, elle, totalement démembrée. Ante Palevic et ses Oustachis, ouvertement fascistes, s'emparent de la Croatie. La Serbie et le Monténégro sont directement placés sous le pouvoir militaire allemand. La Slovaquie, détachée du Protectorat de Bohême-Moravie,- l'ex-Tchécoslovaquie envahie par l'Allemagne dès 1939- se dote d'un régime pro-nazi, dirigé par Monseigneur Josef Tiso.