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L'Étranger d'Albert Camus

Publié le 27/07/2010

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I. Auteur : Albert Camus Edition : Folio Genre : Roman Année de Parution : 1942 Sujet : Le parcours d’un homme insensible et indifférent condamné à mort. Personnage principaux : - Meursault : homme vivant à Alger. C’est le narrateur de l’histoire (racontée avec un point de vue interne). Il est indifférent à la plupart des choses, n’est pas croyant et ne parle pas pour ne rien dire. Personnage renfermé, Meursault est étranger à la société dans laquelle il vit. L’amour ne veut rien dire pour lui. Marie : fiancée de Meursault. Elle l’aime même si lui n’est pas sûr de l’amour qu’il lui porte. Peut-être n’est-elle qu’une tentation sensuelle. Raymond : « ami « et voisin de palier de Meursault. C’est en quelque sorte un personnage louche et pas franchement intelligent. Il n’aime pas les gens qui lui manquent de respect. Malgré ses nombreux défauts, Raymond est un homme à la recherche d’un ami.

II. L’histoire se déroule en Algérie française. Meursault, un employé modeste, reçoit un télégramme provenant de l’asile lui disant que sa mère vient de mourir. Il se rend donc à l’asile. Lors de l’enterrement, il ne ressent rien et ne verse aucune larme. Indifférent à la mort de sa mère, il repart chez lui. Peu après, il rencontre Marie Cordona à la plage. Cette dernière s’avère être une ancienne collègue à lui. Petit à petit, se crée une intimité entre les deux personnages. Puis, Meursault fait la connaissance de Raymond, un voisin de palier. Celui-ci se confie à lui : l'homme avec lequel il s'est battu est le frère d'une femme qu'il « entretient « et il n’a désormais plus qu’une idée en tête, celle de se venger. En effet, il soupçonne la femme de tromperie. La semaine suivante, Meursault se retrouve seul avec Marie et ils décident d’aller se baigner. De retour à l’appartement, ils s’aperçoivent qu’une bagarre a éclaté chez Raymond. En vérité, il s’était battu avec la femme. Ensuite, il demande à Meursault de témoigner en sa faveur. Ce dernier n’exprime pas de refus et Raymond le considère à partir de cet instant comme un vrai copain : il l’invite le dimanche, lui et sa copine à passer la journée à la plage. Ce jour ci, le soleil rayonne et il y fait une chaleur étouffante. Soudain, Meursault, Raymond et un ami sont pris d’envie d’aller se promener le long de la plage. Ils y vont et, à peine se sont-ils mis à marcher, qu’un groupe d’Arabes arrive. Parmi les deux Arabes, Raymond reconnait son adversaire. Un affrontement a ensuite lieu. A la fin, personne n’est gravement blessé et ils décident de revenir au bungalow. Après le repas, deux des trois hommes retournent sur la plage. Raymond exprime son désir de tuer l’Arabe, mais Meursault le persuade de ne pas le faire, il lui prend donc par précaution son revolver. Tous deux se mettent sur le chemin du retour. Meursault a cependant chaud et reste sur la plage pour retrouver un peu de fraîcheur. Il rencontre l’Arabe et à cause de la chaleur et de la lumière, il tire par maladresse sur lui. Le jour suivant, Meursault est arrêté et on le met en prison. Là-bas, il essaye de s’occuper pour pouvoir tuer le temps. Puis vient le procès. Un avocat d’office le représente tout au long de l’affaire. On parle de la mort de sa mère et de son indifférence vis-à-vis de cela. Le protagoniste assiste au procès comme un étranger : on parle de lui, mais sans lui demander son avis. Enfin le juge annonce qu’il sera décapité dans les jours qui suivent.

III. L’Étranger est le deuxième livre d’Albert Camus que j’ai lu. On y retrouve la simplicité du style (sauf pour la fin, quand Meursault décrit le fond de sa pensée) et la succession des évènements. Ce roman m’a particulièrement plu, d’autant plus que le personnage principal et une personne atypique, étrange. On pourrait même imaginer qu’il vient d’une autre planète, tant son caractère le rend parfois bizarre. Il n’a rien d’un héros comme dans les autres livres. Mais c’est ce côté bizarre qui rend le livre intéressant. Pour lui, les sensations et autres besoins physiques l’emportent sur les sentiments. Parfois, on a du mal à comprendre son comportement. Il n’éprouve que très peu, voire pas de sentiments. Le procès terminé, il « enterre « Marie comme il a enterré sa mère. Mais quelle est la principale raison de ce procès ? Est-il jugé pour le meurtre d’une personne ou plutôt pour l’insensibilité à l’égard de la mort de sa mère : « J’accuse cet homme d’avoir enterré une mère avec un cœur de criminel « ? Les juges le prennent pour un monstre qui ne mériterait pas de vivre. Je tiens à noter que l’avocat pensait que tout allait pour le mieux, mais ce n’était pas le cas, et cela peut produire un effet de non-compréhension chez le lecteur. D’ailleurs la fin était inattendue. Je n’ai pas éprouvé de sympathie pour le protagoniste, car à chaque fois que l’on lui posait une question, il ne savait pas et était dépourvu de toute opinion. La vie, à ses yeux, avait-elle un sens au moins ? Dans ce livre, on voit à quel point la vie d’une personne peut subitement basculer. Les circonstances l’on amené à commettre un crime. Ce livre tente d’expliquer la condition humaine, il exprime le fait que, malgré l’absurdité de l’existence de l’homme, la vie vaut vraiment la peine d’être vécue. Derrière cette histoire se cache donc un message que l’auteur veut nous transmettre.

 

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