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« L'ETRANGER » D'ALBERT CAMUS - Etude de l'excipit

Publié le 26/09/2010

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L'aumônier a été chassé par Meursault qui s'est révolté contre lui. Ici Meursault retrouve son calme et là, il va proposer un bilan de sa vie à travers l'évocation de la nature et des Hommes. Il va réaffirmer certaines positions et conceptions qu'il avait déjà évoqué.    I. Meursault et la nature    a. Osmose avec la nature : La première formule « je me suis réveillé avec des étoiles sur le visage « ligne 3, souligne le contact direct de Meursault avec la nature grâce a « sur «, cette proposition anéantie la distance infinie entre l'Homme et les étoiles. Avec cet emploi, on en oublie que Meursault est en prison. De plus, on a l'impression que la nature fait une sorte de mouvement, au point de pénétrer profondément dans son être « monté jusqu'à moi « ligne 4, « entrait en moi « ligne 7 … renforcée par la comparaison « comme une marée « ligne 7, qui connote l'idée de puissance. D'ailleurs, c'est la nature toute entière qui entre en relation avec le personnage. Il est question de campagne, de terre, de la mer par le biais de l'image, du ciel avec les étoiles…Ceci est à mettre en relation avec l'évocation des différents sens qui le mettent en émoi. Par exemple, la vue avec la ligne 3, l'ouïe avec la ligne 4, l'odorat avec la ligne 5 et le touché avec la ligne 5. Meursault se trouve en accord avec les éléments.    b. Cette nature est apaisante et régénératrice : Il est question d'épanouissement, d'ouverture et d'apaisement grâce à « merveilleuse paix « ligne 6 (formule redondante), « je m'ouvrai « ligne 22, « j'ai retrouvé le calme « ligne 1. Ces formules sont renforcés par l'emploi de l'imparfait « rafraîchissaient « ligne 4, « entrait « ligne 6…qui a une valeur durative et qui donne l'idée d'un état qui est prolongé, permanent. Ainsi on peut voir qu'il y a un réel bonheur profond.    II. Meursault et sa philosophie    a. L'éloignement du héros du monde des humains : la phrase « des sirènes ont hurlé « (monde de Hommes) ligne 8, vient rompre la sérénité du moment avec la nature. Cet élément est symbolique. Dans le texte, cet élément va se détacher complètement du monde des Hommes avec « départ pour un monde « ligne 9 ou avec la formule catégorique « à jamais « ligne 10. De plus « maintenant « montre quelque chose d'accompli. De même à la fin du passage, il souhaite être accueilli avec des cris de haines cela suggère donc sa volonté d'étrangeté.    b. Le rapprochement entre Meursault et sa mère : Il y a une solidarité du héros au moment de la mort. Ce qu'il va dire à propos de sa mère va lui permettre de parler un peu plus de lui-même. Il utilise toujours le mot « maman « ce qui montre son attachement car cela a un coté affectif. La formule « je comprenais « ligne 12 il assume sa mère justement implicitement on comprend que la société ait mal jugé le comportement de cette femme à l'asile. Les guillemets du mot « fiancé « ligne 13 montre la façon dont on a dénigré cette attitude et c'est à mettre en relation avec le verbe « jouer « ligne 14. Ici on voit bien que Meursault avait une sorte de masque au début du roman, et qu'ici il le laisse tomber plus facilement. D'ailleurs le texte insiste sur l'analogie entre la situation de Meursault et celle de sa mère qui est à l'asile avec « là-bas, là-bas aussi « ligne 15, « à la fin de sa vie « ligne 13, « si près de la mort « ligne 16…qui montre une identité de situation, d'état d'esprit qui permet ce rapprochement avec sa mère. Il ressent donc un sentiment de libération comme sa mère avec «s'y sentir libérée « ligne 17 ainsi que « prête à tout revivre « ligne 17, ainsi comme lui, elle a compris que la vie sur terre est la vraie valeur. Et donc cette conception permet à l'homme de vivre en donnant plus de prix même s'il voit bien que la vie est absurde. Pour confirmer cette prise de conscience, il prolonge la réflexion sur sa mère en disant « personne, personne « ligne 18, ce qui montre qu'il est convaincu de la validité de sa thèse. Meursault fait un bilan de sa vie : « j'ai senti que j'avais été heureux « ligne 24. Cette opposition de temps permet d'insister sur la force de ce bonheur qu'il évoque pour la « première fois « ligne 22. Enfin « pour que tout soit consommé « ligne 26 montre le côté inéluctable de sa logique, car il revendique son étrangeté car il est en total accord avec lui-même et avec son attitude de la fin même si elle est paradoxale, elle permet de gagner la sympathie du lecteur.    Là, on voit un héros totalement réconcilié avec lui-même qui garde une certaine anmbigüité, mais un héros plus humain, plus proche de nous. Il y a donc un rapprochement qui se fait entre le héros et le lecteur. Mais il reste une part d'étrangeté mais qui reste symbolique de part le titre de l'œuvre.

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