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L'être Humain Agit-Il Toujours En Fonction De Ce Qui Lui Sera Utile ?

Publié le 05/12/2010

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L’être humain est complexe et il est souvent dur de déterminer toutes des intentions, le pourquoi de ses agissements et le plus difficile est surtout de le comprendre. Il est à se poser des questions comme si l’être humain est un égoïste rationnel qui agit toujours en fonction de ce qui sera utile ou avantageux pour lui. C’est alors bien confus d’aborder le sujet, de ne pas s’y perdre et d’y répondre de façon la plus juste possible. Les Hommes ont toujours tenté de progresser, de devenir puissant, d’où le rêve américain, mais qu’arrive-t-il de leurs intentions? Je crois que tout est organisé en fonction, d’une façon ou d’une autre, à recevoir un trait utile.

 

L’humain peut laisser son égoïsme de côté et agir pour aider les gens qui l’entourent. Nous voyons souvent des gestes héroïques, racontant une personne qui a aidé grandement une autre. Par exemple, un grand don d’argent pour un hôpital. N’est-ce pas là un acte pur et sain? La personne donne de son argent pour aider un hôpital et donc aider en général tout le monde qui aura besoin de soins. La personne qui a fait ce don se sentira certes bien dans sa peau et éprouvera sûrement de la fierté d’avoir accompli ce geste, mais ne lui sera pas utile ou avantageux. On peut aussi aider des gens en donnant de notre temps, user de notre patience et tenter de rendre heureuse une personne qu’on aime. Mon ami est triste car sa copine l’a quitté dernièrement. Il est très normal de me consacrer à lui, de tenter à lui remonter le moral, de faire oublier son chagrin et aller tisser en lui un soleil. Je sais bien que dans le cas contraire, où moi mon amoureuse me quittait, il ferait pareil. Je perdrais donc de mon temps, des heures à le réconforter, passerais des soirées à lui parler au téléphone sans faire ce que je dois faire et parfois ne pas remettre mes travaux et ne pas étudier pleinement pour mes examens. Je trouve donc qu’il n’y a aucun intérêt pour moi de passer tant de temps avec lui, mis à part lui rendre le bonheur qui l’envahissait jadis. Toutefois quelques personnes peuvent faire semblant de bien agir pour ensuite recevoir un prix, bien paraître.

 

Il y a bien des raisons, parfois dissimulées dans l’abyssal subconscient, qui poussent un individu généreux à accomplir un acte bon. On ne sait pas réellement ce que pense la personne en agissant ainsi. Peut-être la personne est à la tête d’une compagnie et avec ce don la publicité créée lui rapportera des revenus. Peut-être que ce don le rendra plus «célèbre« et qu’il pourra devenir enfin ce qu’il aura toujours voulu être. Imaginez un artiste qui donne son cachet; il a une belle publicité, les gens auront bon cœur envers cette personne et se questionneront sur ce qu’il fait, iront sûrement chercher, peut-être acheter un album, voire même aller à un spectacle de celui-ci. Et voilà que le don de dépense crée des revenus, rentabilise et même bourre les poches. Je ne dis pas que tous les donneurs agissent ainsi, mais il arrive parfois qu’involontairement on se fasse amadouer par notre subconscient, qu’on pose des gestes sans penser à tout ceci, mais qu’au fond de nous-mêmes une trace malintentionnée soit cachée. Le cas, relativement simple, d’aider un ami en détresse prouve parfaitement que les individus agissent en fonction de ce qui sera avantageux et utile. On aide un être en détresse pour qu’il soit de nouveau bien dans sa peau. Pourquoi veut-on qu’il soit bien dans sa peau? Oui parce que l’on tient à lui, mais aussi parce que nous éprouvons une sorte de tristesse à le voir dans sa peine. L’aider à guérir ses blessures émotionnelles, c’est aussi pour ne pas être soucieux de ce qu’il pourra faire. C’est le voir heureux pour ensuite être heureux qu’il soit heureux, car s’il est triste, nous le sommes aussi. Ce qu’il en vient à affirmer que nous l’aidons pour améliorer aussi notre état. Il faut aussi imaginer le pire : la personne se suicide par peine d’amour. Je ne voudrais pas avoir sur la conscience sa mort et me faire ronger par les remords de ne pas l’avoir assez aidé. Donc j’agis pour ne pas avoir de remords, et donc pour que ce soit avantageux pour moi. Si je lisais un article sur un jeune homme qui s’est suicidé par peine d’amour, ça ne m’affecterait qu’un brin, mais si c’est mon ami, c’est d’un total accablement! Donc j’agis pour ne pas me voir face à d’ultimes situations. Pourquoi voudrais-je réellement aider un ami, m’emmerder à entendre ses lamentations clichées, tellement orthodoxes et banales? Je sais bien qu’il s’en remettra un jour, qu’il trouvera une femme bien pour lui, qu’il aura des enfants et qu’il vivra heureux. Et je sais très bien qu’il sait très bien tout ça. Pourquoi dois-je l’aider? Pour me sentir bien, pour me sentir accompli, pour me dire qu’au moins, je l’aurai aidé. Et s’il est triste, peut-être qu’il ne sera pas prêt pour jouer la prochaine partie de hockey, qu’il ne voudra pas sortir avant un bout et que je me retrouverai seul à m’emmerder seul chez moi. On peut ne pas penser volontairement à ces subtils reflets, mais dans le fond de notre âme, ils y sont bien ancrés. Donc j’agis égoïstement puisque ce que je ressens compte bien plus que son malheur et qu’au final je risque très fortement d’être avantagé ou d’avoir une utilité pour le geste posé.

 

J’ai tenté de démontrer que tout le monde agit de façon à recevoir un avantage ou une utilité à poser des gestes qui au début sont négatifs en touts points, mais qu’au final nous aident nous-mêmes. Cependant, la pureté qui habille l’enfant peut le faire agir sans subconscient, sans la moindre véhémence. Et la pureté enfantine peut-elle habiter certains hommes? Ou se voit-on, si l’on est ainsi, à être condamné à être d’une piètre intelligence car le cœur d’enfant mène aussi à la pensée d’enfant?

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