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Lettres persanes de Montesquieu

Publié le 10/06/2011

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montesquieu

Texte : Lettres persanes de Montesquieu

         I.            Un genre divertissant

  1. Choix de l’épistolaire
  • Brièveté : genre accessible a tous. Signes de la lettre : émetteur, destinataire, date, lieu.
  • Réalisme : donner le sentiment que le texte est vrai, description des difficultés d’hébergement de l’étranger (ligne 1 à 4)
  • Proximité : utilisation de la 2eme personne, familiarité à la lettre, le lecteur s’identifie au destinataire.

Le lecteur lisant ce roman épistolaire se moque du Persan faisant preuve d'une naïveté à l'égard des modes occidentales. Mais il ne rit pas longtemps, car en continuant sa lecture il se rend compte que c'est de lui que l'on se moque.

  1. Couleur orientale ou orientaliste

Le lecteur du 18ème siècle est curieux des voyages. Il est séduit par l’exotisme : date (La lune de Rebiah), noms des personnages (Rica, Ibbem), évocation des lieux, évocation des animaux (chameaux).

  1. Le regard neuf

Le regard neuf est annoncé par l’orientalisme. Il permet de donner une fausse naïveté au texte (innocence). On la trouve dans la description des immeubles parisiens. Le tableau de l’agitation parisienne va permettre par la suite d’annoncer la satire.

        II.            Un texte satirique

  1. Les cibles évidentes

Le roi et le pape sont dénoncés par le même procédé : l’ironie. Une hyperbole que Montesquieu détruit par la suite « Le plus puissant prince de l’Europe ».  Cette hyperbole semble les flatter pour mieux les critiquer dans la justification de leurs pouvoirs.

Les griefs contre le roi : des guerres qui affaiblissent la France, des pratiques économiques dangereuses (jouer sur la valeur de la monnaie, créer des billets de banques, faire acheter la noblesse), le Roi est clairement visé : C’est Louis 14 (1712). Si on lit entre les lignes, Montesquieu critique clairement de façon implicite le système monarchique sous lequel il vit. Cette « arme fatale » (créée par Richelieu) consiste à réunir les trois pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif) sur la tête d'une seule et même personne : le Roi.

Les griefs contre le Pape : stupidité des pratiques religieuses et notamment la communion (corps et sang du Christ) et la Sainte Trinité (père fils et St esprit).

Les champs lexicaux : magie et mensonge, Montesquieu fait la satire du pouvoir politique et religieux en montrant comme ce pouvoir trompe le peuple.

 

  1. La cible cachée : les français

Ils pouvaient apparaitre comme les victimes des 2 pouvoirs (politique et religieux), or Montesquieu montre au contraire que les français sont suffisamment stupides pour se laisser trompés. Ils sont crédules et vaniteux. Enfin il ajoute à cela le portrait d’un peuple grossier et impoli (tableau de la vie parisienne).Montesquieu dresse ici un tableau négatif de la France au 18ème siècle. Montesquieu laisse entendre la vulnérabilité et la versatilité des Français face à leur souverain.

 

 

 

 

Conclusion :

C’est la raison qui guide le philosophe. Il vit dans la société sinon il ne pourrait pas la changer. La qualité essentielle : l’honnêteté. Kant pense qu’un homme est majeur quand il utilise sa raison pour décider ce qui le concerne. La politique, la religion et le pouvoir arbitraire sont les cibles de ce texte. Il cible les dirigeants de chacune de ces choses ainsi que le peuple, soit plus généralement la monarchie de droit divin. 

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