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L'homme Est Il Un Animal Comme Les Autres?

Publié le 16/01/2011

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L'animal est un mot qui englobe la totalité des êtres vivants organisés, doués de sensibilité et capable de mouvement. L'être humain fait partie intégrante de cette catégorie. Mais n'est-il réellement qu'un animal parmi tant d'autres? Si non, quels éléments pourraient justifier le fait qu'il soit un animal peu ordinaire? De nombreux philosophes se sont intéressés à la question de l'être humain face à l'animal, en tentant de répondre au vrai problème: peut on réellement dire que l'Homme est une espèce animale hors du commun? Cette question peut paraître peu évidente, puisqu'elle suggère d'ores et déjà la supériorité de l'Homme face aux autres espèces animales qui l'entourent, en admettant que l'on peut justifier cette position. Pour cela, notre développement sera composé de trois partie. Dans un premier temps, nous verrons en quoi l'Homme entre bien dans la catégorie animale, en étudiant divers points de vue, qu'ils soient scientifiques ou philosophiques, mais aussi en s'arrêtant sur l'exemple de la science face à la religion, en relation directe avec la question de l'Homme-animal. Puis dans un second temps, nous verrons en quoi l'Homme peut effectivement se détacher de l'aspect animal, en analysant certaines caractéristiques qui lui sont propres et qu'on ne retrouve chez aucune autre espèce. 

 

Commençons tout d'abord par énoncer une thèse plus scientifique que philosophique, une thèse selon laquelle nous (par là j'entends l'être humain) serions descendants directs des primates. Il est donc important de dire d'ores et déjà que l'Homme fait donc partie de l'espèce animale. Il est, à la base, doté des mêmes facultés et des mêmes besoins que les autres animaux. En effet, prenons l'exemple du nouveau né, il est la représentation parfaite de l'Homme au commencement, c'est à dire ayant un comportement plus animal que profondément humain. Ses seuls besoins se résument en quelques mots: boire, manger, dormir, faire ses besoins (le besoin de se reproduire ne se présentant que plus tardivement et ce comme chez toutes les espèces animales). D'ailleurs, et comme a pu le dire Bergson, l'animal (et donc ici le nouveau né) ne fait que répondre par son comportement à des questions purement instinctives. Ce sont des besoins primaires qui relèvent d'une certaine survie: manger parcequ'il a faim, boire parcequ'il a soif, dormir parcequ'il a sommeil, se reproduire pour des raisons de perpétuation de l'espèce... Des études scientifques ont pu révéler le fait que l'Homme au temps de la préhistoire se comportait comme un animal, en répondant uniquement à son instinct, ce qui prouve que l'Homme fait partie de l'espèce animale, et que par conséquent il se comporte comme tel.

Ce qui nous amène à Rousseau et plus particulièrement à son ouvrage « Les origines et les fondements des inégalités parmi les Hommes « (ou 2nd Discours), dans lequel il s'attarde sur une sorte de représentation de ce qu'aurait pu être l'être humain au commencement: l'homme sauvage. Son étude presque anthropologique, nous renvoie à l'image que l'on pourrait se faire de l'Homme primaire ou Homme préhistorique. Il explique qu'à la base, l'Homme ne vivait pas en société, il était solitaire, et son comportement se rapprochait plus de l'animal que d'autre chose, c'est à dire qu'il ne répondait qu'aux besoins primaires et vitaux que nous avons pu voir plus haut. Cependant, il démontre au fur et à mesure de son étude que l'Homme a su se perfectionner et évoluer par rapport aux autres espèces (se construire un abris, arriver à communiquer grâce au langage, s'habiller...). En fait, Rousseau cherche à démontrer par là que l'Homme (contrairement au reste de l'espèce animale) a réussi à se civiliser grâce à lui et à lui seul. Ses besoins et son comportement ont donc évolué également, sa vie ne tourne plus qu'autour de la survie seule, elle en fait encore partie, mais elle n'est plus l'élément central qui rythmait son existence. Il montre par là, que c'est l'Homme qui est à l'origine de sa propre évolution. Ce qui montre d'ores et déjà un certain détachement de l'humain par rapport à l'animal, puisque ce dernier n'évolue que peu ou pas.

Pour en rester à cette question de l'évolution, un doute subsiste tant bien que mal. Et ici, deux théories s'opposent. Premièrement une théorie scientifique qui nous vient de Darwin, et que nous avons cité plus haut (le Darwinisme), selon laquelle l'espèce humaine serait tout droit descendue des primates. Une théorie réfutée par son opposant, le créationisme, une thèse religieuse selon laquelle l'Homme et tout ce qui vit sur Terre aurait été créé par une seule antithée: Dieu. Or ici, on peut voir apparaître une opposition chez les Hommes quand à leurs origines. Seulement, aucune des deux solutions ne peut être justifiable, puisqu'il n'existe aucune preuve réelle en faveur de telle ou telle suggestion. Il est le seul animal vivant à avoir évolué d'une manière si exceptionnelle, les autres espèces ont bien sur évolué, mais pas au même stade que l'évolution humaine. De plus, la religion est une activité profondément humaine et jusqu'à preuve du contraire, aucun animal ne peut la pratiquer.

 

Ce qui va nous mener à notre seconde partie basée sur les faits et éléments qui pourraient prouver que l'Homme se détache du reste monde vivant. Pour commencer, il est le seul être vivant à être doué de raison et de conscience, par conséquent, il est le seul à avoir conscience de ce qui l'entoure, d'ailleurs, par le biais d'un langage qu'il a pu développé au fil du temps, il a su nommé chaque chose qui l'entourait et chaque chose qu'il découvrait. Le langage est un moyen de communication uniquement possible si l'être en question est capable de penser , de réfléchir, ce qu'aucun animal à part l'Homme est capable de faire à ce jour. De plus, et selon George Bernard Shaw, « l'Homme est le seul animal qui rougisse; c'est d'ailleurs le seul animal qui ait à rougir de quelquechose «. Ce qu'il entend par là, c'est que l'Homme est le seul être vivant à éprouver des sentiments comme l'amour, la peur... Et ce du au fait qu'il a une capacité de conscience très développée par rapport à ses « congénères «. Comme nous l'avons dit plus haut, la vie de l'Homme ne tourne plus uniquement autour de sa survie, il a su grâce à ses sentiments développé des sortes de communautés, comme la famille par exemple, ou encore des ennemis. Chez l'animal, on parle plus d'instinct maternel ou de protection du territoire.

La conscience que l'Homme a développé lui a permis de prendre conscience de choses plus ou moins importantes qui l'entouraient. Selon Freud, le monde a subi trois vexations: l'héliocentrisme (le fait que la Terre tourne autour du Soleil et non l'inverse), le Darwinisme et la psychanalyse (trouver un sens à notre comportement, à nos rêves...). Cette conviction de Freud peut nous permettre de comprendre que l'Homme a toujours cherché à trouver des réponses à des questions fondamentales. Si on prend l'exemple de l'héliocentrisme, on comprend que l'Homme s'est toujours posé des questions sur le ciel, les astres et tout ce qui y touche. L'Homme a en fait peur de l'inconnu, ce qui explique le fait qu'il ait nommé toute chose, et qu'il cherche des réponses. La religion en est un exemple parfait, l'Homme veut comprendre pourquoi et par qui il a été créé,  si il y a une vie après la mort, etc...

Cet argument de la religion nous amène maintenant à aborder le sujet de la civilisation. En effet, l'Homme est encore une fois le seul être vivant à présenter autant de diversité. Les architectures, les religions, les langues, tout cela varie en fonction de l'espace où l'on se trouve. Chez les animaux les « moyens de communication « sont différents en fonction des espèces, mais pas dans l'espèce elle même. L'Homme a donc pu développer le concept de culture, de politique, d'économie, etc... Dans cette optique, on peut voir que l'Homme est la seule espèce à avoir évolué à une telle échelle, seulement cette évolution ne présente pas forcément que des bons points.

 

Nous avons pu voir que l'Homme est la seule espèce à présenter un tel degré d'évolution, seulement, il n'est pas pour autant parfait. Dans son texte « L'Homme n'est pas un animal comme les autres «, Kant explique que l'Homme a su développer une certaine capacité à la communauté entres lui et ses semblables. Mais il explique aussi qu'il est le seul être vivant à exploiter les autres espèces animales. Il prend pour exemple le mouton et sa laine, que l'Homme va tondre pour s'en faire des vêtements. On peut trouver une multitude d'exemples sur ce sujet: les chevaux étaient utilisés pour le transport, et le sont encore dans l'agriculture, les bovins sont élevés en masse pour nous servir finalement de repas... Mais pourquoi serions nous la seule espèce vivante à pouvoir prétendre à l'exploitation des autres espèces? Sommes nous réellement supérieurs aux autres animaux? Une question à laquelle nous ne pouvons pas répondre, puisque la réponse ne pourrait être objective.

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